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Le travail n'est-il qu'une contrainte ?

Dissertation entièrement rédigée, faite en terminale.

L’étymologie latine du mot travail, « tripalium », signifie « instrument de torture ». En outre, c’est une action liée à la souffrance et qui possède une dimension fortement négative. Par définition, le travail est une activité de transformation de la nature qui a pour effet de transformer l’homme lui-même. Pour Blaise Pascal, c’est un divertissement qui occupe une grande partie de la vie des hommes et qui permet de masquer les problèmes essentiels de l’existence humaine. On définit une contrainte comme étant est une chose imposée par l’extérieur contre la volonté d’un individu. Or, il faut bien différencier une contrainte d’une obligation, qui elle est une activité que l’individu s’impose lui-même librement.

On peut donc se demander si l’homme est contraint ou obligé de travailler ? Dans un premier temps, nous nous demanderons si le travail n’est qu’une activité imposée par l’extérieur contre la volonté de l’homme, puis dans un deuxième temps nous nous interrogerons sur le fait que le travail est une activité que l’être humain s’impose librement à lui-même.

I. Le travail est une activité imposée par l’extérieur, contre la volonté de l’homme

D’une part, on pourrait dire que l’homme est résigné à être contraint de travailler au sens où le travail ne serait qu’une activité imposée par l’extérieur.

Tout d’abord, pourquoi ne pas considérer le travail comme une unique contrainte puisque dès son origine, cette activité est désignée comme telle ? Il s’agit en effet d’une action qui est infligée à l’homme par des individus qui lui sont supérieurs. Dès sa création, le travail possède cette dimension pénible et négative liée au seul fait qu’il s’agit d’une action dictée par l’extérieur et qui pèse sur l’être humain. Que ce soit dans les religions monothéistes ou polythéistes, le travail possède, dans les récits, la caractéristique de n’être pas naturel chez l’homme, et donc d’être imposé par un élément externe. En effet, dans la religion chrétienne, la Bible présente tout d’abord l’homme dans la Genèse à l’état de nature, comme un être vivant dans le jardin d’Eden, où il n’a pas besoin de travailler pour vivre, car ce jardin lui offre naturellement de quoi exister agréablement. Toutefois, lorsqu’Adam et Eve commettent le péché originel, Dieu les punit en les envoyant sur Terre, où la terre n’est pas fertile et où pour survivre l’homme va devoir travailler. Ici, le travail est un châtiment divin, imposé par Dieu aux hommes pour les punir de leur désobéissance. Le caractère pénible et douloureux du travail est ainsi exprimé dans la phrase « tu travailleras à la sueur de ton front ». Dans cet extrait, Dieu lie la souffrance au travail de manière puissante, car il s’agit en quelque sorte d’une malédiction prononcée par cet être divin. Par ailleurs, Platon, dans Le Protagoras , relate l’apparition de la technique, et donc du travail, chez les hommes dans « le mythe de Prométhée ». En effet, la technique désignant toutes les fabrications de l’homme, elle englobe aussi le travail puisque l’être humain en est le « fabriquant ». Au début, l’homme est un être naturel comme les animaux, or il est aussi naturellement démuni face aux autres, car le frère de Prométhée, Epiméthée, omet de le doter d’une capacité qui lui permettrait de survivre. Pour réparer cette erreur, Prométhée offre la technique aux hommes, ainsi que le feu. Le travail est ici dicté par les êtres divins que sont Prométhée et Epiméthée, c’est-à-dire des Titans. Cette activité apparaît dans la religion grecque de l’Antiquité comme un cadeau qui est toutefois imposé aux hommes pour qu’ils puissent survivre. Dans ces deux exemples, le travail est infligé aux êtres humains par des créatures divines qui leur sont supérieures, mais c’est aussi le seul moyen que les hommes ont pour survivre. Néanmoins, l’existence d’êtres divins n’étant pas un fait prouvé, on peut rester sceptique sur les origines du travail relatées précédemment. Par conséquent, pour déterminer si le travail n’a qu’un caractère contraignant, on peut s’interroger sur le fait que c’est une activité qui peut être dictée aux hommes par certains de leurs semblables.

En effet, le travail pourrait être qualifié uniquement de contrainte s’il est imposé à l’humanité par d’autres hommes. Il existe effectivement, des êtres humains qui possèdent une quantité de pouvoir importante et qui contraignent l’humanité à travailler en créant un cercle vicieux qui fait du travail une nécessité pour accéder à ses propres désirs. D’après Marx, les hommes qui font du travail une contrainte sont ceux qui produisent les objets du désir des hommes. L’homme étant un être qui recherche sans cesse la satisfaction, il ne pourra s’empêcher de céder à ses désirs. Comme le disait Oscar Wilde dans Le portrait de Dorian Gray , « je peux résister à tout sauf à la tentation », c’est donc nécessaire pour l’homme de contenter ses envies. Par conséquent, d’après Marx, les hommes qui détiennent les clés des désirs de l’humanité auront en leur possession un pouvoir immense et une responsabilité d’autant plus importante. À l’époque actuelle, le désir réside dans la consommation d’objets de plus en plus sophistiqués et qui reflètent la nouveauté. Toutefois, le seul moyen d’assouvir ses envies de nos jours est de posséder de l’argent. Un revenu devient donc une nécessité pour que l’homme puisse accéder à la satisfaction d’avoir comblé ses désirs. Néanmoins, pour obtenir avoir de l’argent, le travail est l’unique option que possède l’humanité et donc c’est un moyen pour l’homme de satisfaire ses désirs. Ici le travail provient de la nécessité pour l’homme de contenter ses désirs, qui sont créés par d’autres hommes. Par exemple, les dirigeants de la société Apple ont créé l’iPhone. Ce smartphone est aujourd’hui l’objet de désir d’êtres humains, mais son prix est très élevé. Pour satisfaire leur désir, ces personnes vont donc travailler pour acquérir de l’argent et s’offrir ce nouveau téléphone. Par conséquent, on pourrait dire que le travail est une contrainte, car ce sont d’autres hommes qui imposent le travail pour que l’humanité puisse satisfaire ses envies, qui est une action nécessaire à l’être humain. Le travail peut donc être désigné comme une contrainte parce qu’il est imposé aux hommes par des individus externes, qu’ils soient divins ou humains. Par ailleurs, il pourrait aussi être dicté par la société dans laquelle les hommes vivent.

Effectivement, le travail pourrait se révéler n’être qu’une contrainte s'il est imposé par la société dans laquelle l’homme doit vivre. Les hommes appartiennent en effet à un système particulier appelé « société ». Dans celui-ci, ils doivent vivre en communauté et suivre des règles, ce qui en fait des êtres de culture d’après Lévi-Strauss. Actuellement, la société suit le modèle du système capitalisme, qui s’oppose au système communisme, et dans lequel le capital est au centre de tout. Dans ce système, au 19e siècle, la société prône la réussite de certains hommes, qui appartiennent à l’élite, basée sur le travail d’autres hommes, qui eux font partie du monde ouvrier. Dans ce monde, d’après Karl Marx, le travail est en fait une nécessité, un simple moyen de survivre imposé par la société capitaliste. En effet, dans un tel engrenage l’homme doit posséder de l’argent pour survivre et cet argent n’est accessible aux ouvriers que par l’intermédiaire du travail, aussi pénible, répétitif et sans intérêt soit-il. Dans cette optique, l’ouvrier va considérer le travail comme un moyen de survie qui lui permettra de gagner un salaire, c’est-à-dire un moyen de subsistance dans la société capitaliste. Dès lors, l’ouvrier qui travaille ne produit plus ce qu’il fabrique, mais il produit un salaire qui est son seul moyen de survivre. C’est-à-dire que le travail de l’ouvrier n’est pas l’expression de son existence comme ce devrait être le cas en droit d’après Marx, mais c’est l’unique manière de pouvoir continuer à survivre dans un monde où seul l’argent a de la valeur. Par conséquent, le travail devient une nécessité et donc l’homme perd sa liberté, car il est dépendant du travail et n’a pas le temps d’accéder à la culture. Pour Marx, le travail n’est donc qu’une contrainte, car c’est l’unique moyen de survie qui est imposé à certains hommes par la société. C’est d’ailleurs cette activité qui est la cause de l’aliénation des travailleurs, c’est-à-dire que les ouvriers ne sont plus considérés comme des hommes, mais uniquement comme une force de travail utilisée par la société pour produire des richesses. Les êtres humains perdent par conséquent leur humanité à travailler et donc gâchent leur vie pour la survie, dans un monde où la société leur impose le travail. On a vu précédemment que le travail, comme il est imposé aux hommes par des éléments extérieurs, pouvait être considéré uniquement comme une contrainte, mais le travail n’est-il que cela ? Ne peut-il pas être considéré comme autre chose qu’une contrainte ? L’homme n’est-il pas libre de faire ses propres choix et donc de décider librement lui-même?

II. Mais en s'imposant lui-même le travail, l'homme peut s'élever au-delà de sa seule contrainte

D’autre part, il est possible de considérer que le travail n’est pas uniquement une contrainte dans la mesure où il pourrait s’agir d’une obligation, c’est-à-dire une activité que l’homme s’imposerait librement à lui-même.

Tout d’abord, on pourrait ne pas désigner le travail comme une contrainte si on considère que c’est naturel pour l’homme de se l’imposer librement, et l’homme n’est-il pas une créature libre ? Effectivement, d’après Jean-Paul Sartre, l’homme est un être naturellement libre qui est responsable de ce qu’il fait et donc de ce qu’il est. Pour ce philosophe « l’homme n’est rien d’autre que ce qu’il se fait », c’est-à-dire que comme l’homme est une créature libre et consciente d’elle-même. Toutes les activités qu’il fait sont donc faites consciencieusement et librement. D’après ce philosophe, l’homme se définit par ses actions, et comme celles-ci sont réalisées librement et consciencieusement, l’homme est responsable de ce qu’il est. Ainsi, on pourrait déterminer le travail comme une de ces actions qui n’ont été imposées à l’homme que par lui-même. Par conséquent, il serait impossible de désigner le travail comme une contrainte, mais plutôt comme une obligation, car c’est l’homme qui s’impose le travail naturellement et librement. Par ailleurs, d’après Rousseau, la perfectibilité est le propre de l’homme, c’est-à-dire que la capacité de s’améliorer sans cesse est une caractéristique propre à l’être humain. Ce philosophe des Lumières désigne la perfectibilité comme « la faculté qui développe toutes les autres ». Par conséquent, la perfectibilité développe la faculté du travail chez l’homme de manière naturelle et le travail développe par exemple les moyens de transports, ce qui permet à l’homme d’améliorer sa condition de vie. En effet, le travail étant un des facteurs principaux qui permet à l’homme d’améliorer son existence la perfectibilité le développe. Dans ce sens, le travail provient de la perfectibilité, qui est une faculté naturelle chez l’homme puisqu’elle lui est propre. Ainsi, le travail est une obligation pour l’homme puisque qu’il résulte de la perfectibilité et donc de la nature humaine. Par ailleurs, Aristote considère que la main est l’expression naturelle de la technique dans le corps de l’homme. La technique serait donc naturelle pour l’homme, ce qui induit que le travail lui-même le serait aussi. Effectivement, d’après Aristote « la nature ne fait rien en vain » et aurait donc doté l’homme de mains pour que celui-ci soit l’être le plus avantagé et ait des possibilités techniques illimitées. La technique étant tout ce qui relève de la fabrication humaine, elle englobe le travail. On peut donc considérer le travail comme une chose naturelle chez l’homme, et donc une chose que l’homme s’impose librement à lui-même. Le travail d’après les exemples précédents ne peut guère être désigné comme une contrainte, mais plutôt comme une obligation.Toutefois, le travail ne résulte pas seulement dans des caractéristiques qui sont propres à l’homme telles que la liberté ou la perfectibilité, car c’est aussi une nécessité pour lui.

Effectivement, l’homme s’imposerait librement le travail, car il en aurait besoin pour se libérer. D’après Kant, l’homme se dicterait librement le travail, car il en aurait besoin pour se libérer de la nature qui est en lui. En effet, le travail est une activité qui induit de suivre des règles, et ces règles permettent à l’être humain de se libérer de la nature qui réside en lui, c’est-à-dire de se civiliser. Cette nature qui habite l’être humain s’exprime par le désir, l’instinct et les sentiments d’après Kant. Le travail est donc l’activité qui permet à l’homme de ne plus être esclave de sa nature et d’accéder à l’estime de soi. C’est-à-dire que lorsque l’homme travaille, tout ce qu’il construit « il doit en avoir tout seul le mérite et n’en être redevable qu’à lui-même ». D’après Kant, le travail permet aussi d’évoluer et d’accéder à la culture, car si l’homme ne travaillait pas, il serait resté au stade primitif. Par conséquent, l’homme s’oblige à travailler pour se libérer de la nature qui est en lui et pour accéder à l’estime de soi ainsi qu’à la culture. Par ailleurs, d’autres philosophes voient dans le travail un autre facteur de libération. En effet, pour Pascal, le travail permet à l’homme de se libérer de la misère existentielle, qui est le maux le plus douloureux de l’espèce humaine et qui est en fait la définition de la condition humaine. La misère existentielle est en fait une angoisse, un ennui qui est commun à tous les hommes et qui résulte d’une interrogation sur l’existence humaine. Ces questions existentielles, qui sont universelles, plongeraient l’homme dans une angoisse et un ennui profond. Il existe de nombreuses questions de ce genre comme « que faire de sa vie ? » ou bien « que faire face à l’angoisse de la mort ? ». Pascal considère que pour se libérer face à ce maux l’homme s’impose librement le travail, qui est un divertissement qui l’occupe et l’empêche de se poser ces questions existentielles. C’est-à-dire que le travail est la seule solution pour l’homme face au sentiment insupportable que l’existence humaine est absurde. Par conséquent, l’homme se dicte librement le travail, car c’est l’unique solution face à l’angoisse et l’ennui causés par la condition humaine. Le travail, d’après ces deux exemples, constitue une obligation pour l’homme dans le sens où il se l’impose librement afin de se libérer de la nature qui est en lui, ainsi que de la misère existentielle qui l’habite. Toutefois, le travail pourrait n’être considéré que comme une contrainte s’il constituait une activité réalisée pour une fin extérieure.

Enfin, le travail pourrait être déterminé comme une obligation si c’est une fin en soi. En effet, à partir du moment où le travail devient une fin en soi, on ne peut plus le considérer comme une contrainte, car cette activité est pratiquée par l’homme librement pour elle-même et non pour une fin extérieure. D’après Marx, en droit le travail devrait être l’expression de l’existence de chaque être humain. C’est-à-dire que le travail devrait être une vocation, un plaisir qui est réalisé uniquement pour lui et non pas pour le salaire, comme c’est le cas dans la société capitaliste. Ce philosophe pense qu’à partir du moment où l’homme sort de ce genre de société, alors le travail aliéné se termine et la vocation commence. Par conséquent, pour que le travail ne soit plus une contrainte, il faut que l’homme sorte du capitalisme selon Marx. En effet, si le travail est une vocation pour l’homme qui le réalise, alors cette activité est considérée comme une fin en soi et devient donc une obligation pour l’homme et non plus une contrainte. Comme disait Stendhal, « la vocation, c’est le bonheur d’avoir pour métier sa passion », c’est-à-dire que dès qu’on ne travaille plus pour un moyen de subsistance, mais qu’on le fait par passion librement, alors le travail ne peut plus être considéré comme une contrainte. Par exemple, un homme qui travaille uniquement pour obtenir un salaire et qui n’apprécie pas son métier va le considérer comme une lourde contrainte alors qu’un homme qui aime son métier et qui le considère comme une vocation va prendre du plaisir à le faire pour lui et non pour le salaire et va donc le considérer comme une fin en soi, c’est-à-dire une activité qu’il choisit de faire librement autrement dit une obligation.

Pour conclure, le travail ne peut guère être uniquement considéré comme une simple contrainte même si il est imposé à l’homme par d’autres individus. En effet, il s’agit aussi d’une obligation, une fin en soi, qui lui permet en quelque sorte de s’émanciper la nature qui est en lui ainsi que de sa condition humaine. Le travail permet en effet à l’homme de se libérer d’aspects contraignants liés à l’existence humaine.

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Le Travail en philosophie

travail

De la servitude à la liberté

Travail et souffrance.

L’origine du mot “travail” suggère l’idée d’un assujettissement pénible. Il vient en effet du latin populaire tripalium qui désigne d’abord un appareil formé de trois pieux servant à maintenir les chevaux difficiles pour les ferrer, puis un instrument de torture. De même, le latin labor , d’où sont issus les mots “labeur” et “labour”, évoque tout à la fois le travail et la peine. C’est que le travail est d’abord une nécessité vitale. Il exprime le dénuement originel de l’homme, qui ne parvient à survivre dans la nature qu’au prix d’un effort douloureux.

Rien de ce dont il a besoin pour vivre ne lui est donné. Pour manger, pour ce chauffer, pour se vêtir, il doit se dépenser sans compter. Abandonné au sein d’une nature indifférente ou hostile, l’homme est en quelque sorte condamné à transformé sans relâche son milieu pour subvenir à ses besoins les plus impérieux.

Pour les Grecs anciens, le travail exprime la misère de l’homme, non sa noblesse, ce qui explique qu’il est réservé aux esclaves. Le travail manifeste en effet notre assujettissement au “monde de la caverne”, c’est à dire au monde de la matière, tandis que la contemplation, qui tourne “l’œil de l’âme” vers la splendeur rayonnante des idées pures, est la seule activité qui soit digne d’un homme libre.

De même, dans la tradition judéo-chrétienne, le travail est un châtiment. L’Eternel punit le premier péché en chassant Adam du jardin d’Eden et en l’obligeant à cultiver désormais une terre maudite qu’envahissent les épines et les chardons. “Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front”, dit Dieu à Adam (Genèse, 3, 19).

Le travail, instrument de libération

Mais le travail lui-même renverse le sens de la condition humaine qu’il paraît tout d’abord exprimer. En nous contraignant à dompter les forces redoutables de la nature et à les mettre ainsi à notre service, le travail nous libère de l’aliénation dont il est le signe. Pour survivre, nous nous transformons la matière ; nous apprenons ainsi à la connaître, à la dominer, et finalement à nous en rendre maître.

Le thème du travail comme instrument de libération est développé par Hegel dans le célèbre texte consacré à la dialectique du maître et de l’esclave. Hegel conçoit deux hommes qui luttent l’un contre l’autre pour affirmer chacun sa liberté. En prenant le risque de mourir, l’un finit par dominer et devient le maître de l’autre qui préfère se soumettre plutôt que de perdre la vie. Dès lors, le maître contraint l’esclave au travail pendant que lui-même profite des agréments de la vie. Le maître ne travaille pas la terre, ne prépare pas la nourriture, n’allume pas un feu…

Parce qu’il a interposé un esclave entre le monde et lui, le maître finit par ne plus connaître les contraintes du monde matériel, et ne sait bientôt plus rien faire. Son esclave en revanche, sans cesse occupé à travailler, apprend à vaincre la nature en se soumettant à ses lois : grâce à son travail, il acquiert une nouvelle liberté. De son côté, le maître a de plus en plus besoin de son esclave et devient en quelque sorte l’esclave de son esclave. le travail a permis la formation et l’humanisation de l’esclave, tandis que le maître est devenu dépendant, incapable de satisfaire par lui-même ses propres désirs.

Signification du travail

Spiritualisation de la matière.

Le travail est donc une transformation intelligente de la nature. “Le résultat auquel le travail aboutit, préexiste idéalement dans l’imagination du travailleur”, écrit Marx . Le sens humain du travail c’est son utilité, son pouvoir d’humaniser l’univers. Sisyphe, le héros de la mythologie antique condamné dans les enfers à rouler une grosse pierre au sommet d’une montagne d’où elle retombe sans cesse, ne travaille pas, car son effort ne sert à rien.

Le travail humain façonne une nouvelle nature. Si l’homme disparaissait de la Terre, non seulement nos villes tomberaient en ruines, mais les plantes mêmes qui poussent dans les champs seraient en une seule saison remplacées par de mauvaises herbes. Aujourd’hui rares sont les lieux, les paysages qui n’ont pas été façonnés, modifiés par la main de l’homme, et ce que nous appelons encore “la nature” nous offre, comme en un miroir, le visage même de l’homme. La route goudronnée où je marche, les champs qu’elle borde, le papier sur lequel j’écris, la montre que j’ai à mon poignet, tous les objets qui m’entourent sont le résultat du travail humain qui ne cesse de transformer la réalité matérielle.

Le travail révèle ainsi la condition métaphysique de l’homme. Celui-ci n’est ni un pur esprit, qui se livrerait sans obstacles à la contemplation, ni un animal soumis à la nature et préoccupé seulement de la satisfaction immédiate de ses instincts. Le travail est le propre d’un esprit, qui s’incarne avec effort dans la nature pour la spiritualiser.

La valeur morale du travail

L’importance métaphysique du travail est inséparable de sa haute signification morale. Le travail humanise, non seulement l’univers, qu’il rend plus habitable, mais il humanise aussi le travailleur lui-même, car il lui permet de trouver sa place à l’intérieur d’un organisme social dont les éléments sont solidaires. En apportant sa pierre à l’édifice social, le travailleur essaie de se rendre digne du travail de tous ceux qui produisent les biens qu’il consomme quotidiennement. “Tout travail travaille à faire un homme en même temps qu’une chose”, écrit Emmanuel Mounier .

Travailler, c’est se réaliser hors de soi-même. Les psychiatres le savent bien, qui traitent parfois leurs malades par l’ergothérapie (ou thérapie par le travail). Le malade mental auquel on confie quelques tâches retrouve un certain équilibre à se rendre utile, à s’occuper, à s’oublier un peu lui-même. Le travail ne donne-t-il pas à l’existence un ordre, une régularité salutaires ? Le temps dans lequel vit l’oisif est discontinu, hétérogène ; il coule au rythme capricieux des passions. Le temps du travailleur est réglé par les horaires du bureau ou de l’atelier, impose à sa vie quotidienne un équilibre bénéfique. ” Les mains d’Othello étaient inoccupées, lorsqu’il s’imagina d’étrangler quelqu’un”, r emarque Alain .

Ergothérapie :

Le travail aujourd’hui

Le travailleur automate.

Si le travail se définit comme la transformation de la nature par l’intelligence humaine, les conditions de cette transformation ont prodigieusement changé au cours de l’histoire. Ainsi, la substitution progressive de la machine à l’outil a pu créer les conditions d’un nouvel asservissement. Le machinisme a augmenté la puissance de l’homme sur la nature, mais au prix d’une séparation, d’une aliénation redoutable.

L’artisan était à côté de ses outils, il en était l’âme, et son œuvre était la sienne, alors que l’homme de l’ère industrielle semble dépassé, dominé de toutes parts par le système complexe de ses machines. Dans l’industrie, l’ouvrier n’est plus que le maillon d’une chaîne de production qu’il ne maîtrise pas ; et comme le souligne Marx , les biens qu’il contribue à produire lui échappent totalement. La machine déshumanise l’homme. Tandis que l’artisan s’affirme et se reconnaît dans ses œuvres, l’ouvrier d’usine s’abrutit dans des tâches mécaniques et répétitives qui sont la négation même de la vie.

L’homme réduit à son emploi

Il n’est cependant pas impossible que le machinisme lui-même, en se développant, apporte des remède à ses propres inconvénients. Le travail automatique, monotone et inhumain de l’ouvrier rivé à sa chaîne pourrait provenir d’une mécanisation insuffisante de l’industrie. De plus en plus, les machines délivrent l’homme des tâches pénibles et répétitives. L’inhumain travail à la chaîne sera un jour exécuté par la machine elle-même, qui ne laissera probablement à l’homme qu’un travail intelligent d’invention, de contrôle et de réparation.

Toutefois, le progrès incessant de la mécanisation pose le douloureux problème du chômage. Aristote disait ironiquement que les maître pourraient se passer d’esclaves si “les navettes tissaient d’elles-mêmes” ( Les Politiques , Livre I, chapitre 4). Le machinisme ne devrait il pas rétrospectivement donner à la boutade d’Aristote le sens d’une prophétie ? Pour la philosophe Hannah Arendt , l’automatisation rend progressivement le travail superflu, alors même que le travail est partout glorifié et qu’il constitue la clé de toute reconnaissance sociale. Il semble aujourd’hui que le châtiment ne soit plus dans le travail mais dans sa privation. Privé d’emploi, l’individu est stigmatisé comme inutile à la communauté et à lui-même. On ne saurait pourtant réduire l’activité humaine au travail économiquement productif. Il reste à inventer les condition d’un partage équitable du travail qui permette à tous d’avoir également accès au loisir.

Fordisme. Il y a 100 ans naissait le travail à la chaîne

Le travail semble être tout à la fois le signe et la misère de l’homme et l’instrument de sa libération. Contraint de dompter les forces redoutables de la nature pour assurer sa survie, l’homme investit le monde de son intelligence au point d’en faire un monde domestiqué, civilisé et, pour ainsi dire, “humanisé”. Cependant, la mécanisation du travail a pu créer les conditions d’un nouvel asservissement : rivé à sa chaîne, l’ouvrier perd le sens de ce qu’il fait et devient comme étranger au produit de son travail. L’accroissement de la productivité pose également le douloureux problème du chômage, au moment même où l’on fait du travail productif la clé de toute reconnaissance sociale.

Définition générale :

La philosophie définit aujourd’hui le travail comme un action consciente et volontaire par laquelle l’homme s’extériorise dans le monde à des fins destinées à le modifier, de manière à produire des valeurs ou des biens socialement ou individuellement utiles et à satisfaire des besoins.

Citations philosophiques sur le concept de travail :

Hegel : Le travail est désir réfréné, disparition retardée : le travail forme. Le rapport négatif à l’objet devient forme de cet objet même, il devient quelque chose de permanent, puisque justement, à l’égard du travailleur, l’objet a une indépendance” ( La phénoménologie de l’esprit )

Comte : Le travail est la mise en jeu de toutes les richesses et de toutes les forces naturelles ou artificielles que possède l’Humanité dans le but de satisfaire tous ses besoins (Discours sur l’ensemble du positivisme )

Marx : Le travail est de prime abord un acte qui se passe entre l’homme et la nature. L’homme y joue lui-même vis-à-vis de la nature le rôle d’une puissance naturelle. Les forces dont son corps est doué, il les met en mouvement, afin de s’assimiler des matières en leur donnant une forme utile à sa vie ( Le Capital )

Marx : De chacun selon ses capacités à chacun selon ses besoins ( Manifeste du parti communiste )

Voltaire : Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin ( Candide )

Film sur le travail :

Les Temps modernes de Charlie Chaplin

Concepts associés :

  • L’aliénation
  • La dialectique (Hegel)
  • Quizz sur le travail

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13 Comments

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Bonsoir, Le concept travail ,pour moi, représente une contrainte très spéciale. Il a connu ,dans l’ancien temps, des dérives allant jusqu’à l’esclavage. Il a évolué vers une forme de dévouement patriotique ressemblant à l’effort du sportif…Désormais,il est placé sous l’égide de l’argent afin de rémunérer les éléments nécessaire à la vie courante du travailleur et sa famille. Je crois que le Travail sous sa forme actuelle ,en tant qu’activité humaine, va disparaître poussé par l’intelligence artificielle. Il restera à donner à l’homme ,les moyens de subsister ? Nous serons placé devant des analyses générales d’un amour plus ouvert entourant les être? Amicalement

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le travail ne disparaîtra pas tant que l’être humain existera… Car toute activité créatrice, artistique nécessite un effort, un travail souvent important… d’imagination que les machines ne pourront jamais faire puisqu’elles n’ont pas d’âme, et que la finalité n’est pas matérielle mais spirituelle… le dépassement de soi, la transcendance…

peut être alors arriverons nous a éliminer la notion de superflu pour revenir simplement à celle de nécéssité.. Produire juste ce dont nous avons besoin pour vivre sainement..

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ah le travail

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le travail pour moi c’est l’action consciente de l’homme sur la nature ou sur un quelconque objet ( la matière, l’intellect,le spirituel, l’art,le psychique….)et qui entraîne une transformation au profit de l’homme.

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Le travail; après le travail la liberté. Ce qui sous entend que l’homme étant en quête de liberté et conscient de l’importance de cette liberté accepte les travail comme un chemin vers une aisé qui découle vers la liberté .

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C’est bon je crois que je peux m’ensortire avec ça

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en soi le travail n’est que permanant depuis lors où l’intelligence humaine se perfectionne

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J’aime tout ce qu’on y met, j’aimerais avoir encore plus de connaissances

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  • Philosophie
  • Cours : Le travail

Le travail Cours

Le travail est considéré comme nécessaire dans les sociétés humaines, il est ce qui permet notamment de gagner un salaire et donc d'être indépendant financièrement parlant. Le travail a des effets sur l'homme : s'il est parfois vécu comme une contrainte ou une dépendance, le travail permet de former l'homme d'un point de vue moral et de lui apprendre à vivre avec les autres. C'est par son travail et sa maîtrise de la technique que l'être humain a été capable de transformer la nature. Le travail se pense souvent par rapport à la question de la liberté : permet-il de libérer l'homme, ou au contraire est-il une entrave à sa liberté ?

Définition du travail

Dans la plupart des sociétés humaines actuelles, le travail est une nécessité pour beaucoup d'êtres humains, puisqu'il est le seul à permettre une rémunération financière. Il existe toutefois d'autres formes de travail que le travail rémunérateur : le travail domestique ou le travail dans les études. En philosophie, on considère que le travail est ce qui transforme la nature pour satisfaire les besoins de l'être humain.

La notion de travail est aujourd'hui intrinsèquement liée à l'idée de production et de rémunération. Le travail, c'est produire un effort et percevoir une rémunération en échange. Le travail permet ainsi d'être indépendant, puisque sans argent, il est actuellement très difficile de survivre. L'être humain a besoin d'argent pour payer un loyer, pour payer sa nourriture et ses vêtements, pour se divertir, etc.

Toutefois, le travail au sens de livrer un effort pour créer quelque chose, pour accomplir une tâche ou pour se perfectionner, existe dans d'autres domaines :

  • dans le domaine ménager : le ménage, la cuisine et l'éducation des enfants sont aujourd'hui reconnus comme un travail fatigant ;
  • dans le domaine des études : l'apprentissage des cours, les recherches documentaires, la résolution de problèmes ou l'écriture de dissertations et d'articles sont considérés comme le fruit d'un travail intellectuel ;
  • dans le domaine du sport : se perfectionner dans un sport avec des entraînements est considéré comme un travail physique ;
  • dans le domaine de la création : dessiner, peindre, sculpter, les activités artistiques sont également le fruit d'un travail de perfectionnement.

Si aujourd'hui on parle moins facilement de travail lorsqu'il n'y a pas de rémunération en échange, le travail en tant que travail salarié est pourtant récent dans l'histoire de l'humanité.

D'un point de vue étymologique, lorsqu'on parle du travail, on l'associe souvent à l'idée de contrainte. En effet, on dit souvent qu'étymologiquement, « travail » signifie « contrainte » ou même « moyen de torture » ( tripalium en latin). Pourtant, cette étymologie a plusieurs fois été remise en cause. Le travail ne serait donc pas uniquement synonyme de souffrance, labeur et fatigue.

En philosophie, on estime que le travail est ce qui permet la transformation de la nature : l'homme produit des objets et transforme le monde autour de lui pour l'adapter à ses besoins. Il crée ainsi des villes. Il change son habitat naturel. Le travail, c'est donc ce qui s'oppose au loisir et au jeu, c'est ce qui permet de transformer le monde.

Les effets du travail sur l'homme

Le travail a des effets sur l'homme, qu'il soit vécu comme une contrainte ou une dépendance. Il permet notamment de former l'homme moralement parlant et de lui apprendre à vivre en société, avec d'autres humains.

Le travail : une formation entre contrainte et dépendance

Les conditions dans lesquelles s'effectue le travail ont évolué avec l'histoire. Les êtres humains devaient tous travailler pour participer aux différentes tâches de survie ; puis, lorsque les hommes sont devenus sédentaires, les êtres humains se sont organisés en société hiérarchisées. Certains étaient contraints de travailler tandis que d'autres ne travaillaient pas et dépendaient du travail des plus démunis.

L'homme a d'abord vécu dans de petites collectivités où tout le monde était « égal » devant l'impératif de survie et les tâches nécessaires pour satisfaire cet impératif comme la chasse, la pêche ou la cueillette. Tout le monde travaillait.

Avec les difficultés climatiques, l'errance et le nomadisme qui les ont suivis, la nécessité et surtout la rivalité entre clans ont conduit à des guerres de territoires, devenues de plus en plus meurtrières avec l'invention de la métallurgie et des armes. Ces guerres ont mené à l'esclavage, les premiers esclaves étant des prisonniers de guerre contraints de travailler pour les vainqueurs. Le travail est alors devenu une contrainte et l'inégalité devant le travail s'est mise en place.

Même en temps de paix, cette situation s'est généralisée : les plus démunis travaillent le plus durement dans des conditions difficiles. La notion du travail comme contrainte est apparue.

« L'esclave est un instrument vivant, venant avant les autres [...]. Si les navettes [au moyen desquelles on tisse la laine] tissaient toutes seules, le maître des travaux n'aurait pas besoin de serviteurs, ni les chefs de familles, d'esclaves. »

La Politique

IV e siècle av. J.-C.

Si le travail peut être perçu comme une contrainte, certains philosophes ont montré que ceux qui ne travaillent pas dépendent du travail des autres. C'est la dialectique du maître et de l'esclave, développée par Hegel dans Phénoménologie de l'esprit . Il montre que le travail, au départ « subi » par un être dépendant, forme et éduque le travailleur. Celui-ci acquiert des savoirs et des savoir-faire qui constituent une formation essentielle. Le maître, au contraire, sombre dans l'oisiveté, l'ennui et la guerre destructrice. Ainsi, le travail, devenu rapidement une dépendance, est aussi, par le progrès technique, la conquête d'une liberté, celle de la connaissance. Sans devenir « l'esclave de son esclave », le maître devient dépendant dans la mesure où il ne travaille pas car il a besoin du savoir technique de son esclave.

L'esclave prépare la nourriture pour son maître. Il fabrique même, plus tard, les armes au moyen desquelles celui-ci fait la guerre, et ainsi « domine » celui qui le sert et dépend de lui. Par ce moyen, l'esclave devient un artisan et, s'il apprend le maniement des armes, il devient aussi un guerrier.

Le maître s'approprie les armes mais n'en maîtrise que le maniement, non la fabrication. C'est pourquoi Grecs et Romains ont reconnu un « dieu » de la métallurgie, Héphaïstos ou Vulcain, aux côtés d'un « dieu » de la guerre, Arès ou Mars.

Le travail pour former l'homme d'un point de vue moral

Emmanuel Kant considère que le travail est un devoir envers soi-même, un devoir qui forme l'homme moralement parlant.

Pour Emmanuel Kant, le travail satisfait la conscience morale et la fierté humaine. Ainsi, l'animal satisfait ses besoins par l'instinct, l'homme satisfait les siens par le travail. Il lui faut néanmoins pour cela un effort qui le sorte de la paresse. Le travail est donc un devoir, et son habitude, une vertu. L'homme qui travaille serait alors un homme meilleur, plus moral, un homme dont la formation est plus accomplie car il se dépasse.

De plus, comme le souligne Freud, le travail peut être considéré comme un bien en lui-même.

« Être normal, c'est aimer et travailler. »

Sigmund Freud

Freud ne parle pas seulement du travail social, mais de tout effort pour mûrir et changer ainsi notre propre « nature ». Il évoque le travail du deuil, effort mental pour surmonter la perte d'un être cher. Le terme « travail » est alors pris comme une métaphore et « l'élaboration » par laquelle on passe de l'affect brut et impensé à la pensée structurée et libératrice.

Il faut encore réserver une place particulière à l'art, travail sur soi-même qui aboutit à la sublimation (concept qui vient de la psychanalyse, défini par Freud dans Trois essais sur la théorie sexuelle ), c'est-à-dire à des œuvres qui transfigurent les épreuves subies par l'artiste dans sa vie ainsi que ses désirs refoulés.

Le travail pour former l'homme à vivre avec les autres

Le travail forme l'être humain à la sociabilisation et lui apprend donc à vivre en société. Le travail est en effet lié à la diversité des techniques et à la nécessaire coopération sociale. Le travail favorise également la communication, donc le rapport avec les autres. Il fait vraiment de l'être humain un être social.

Le travail forme l'homme à la sociabilisation et lui apprend donc à vivre en société. Le travail est en effet lié à la diversité des techniques et à la nécessaire coopération sociale.

À la chasse, un homme rabat le gibier et l'autre prépare le piège. Le travail est divisé entre les hommes.

Les philosophes ont comparé cette division à celle d'un organisme, où toutes les parties (les organes avec leurs fonctions respectives) concourent à un même résultat. Pour que le travail aboutisse, il faut pouvoir coopérer. C'est pour cette raison que de nombreux philosophes voient dans la division du travail un facteur de cohésion sociale. On peut citer Platon et Aristote, mais également Adam Smith ou Emmanuel Kant. Tous soulignent que la division du travail favorise l'échange.

Division du travail

La division du travail est la répartition de l'ensemble des tâches à accomplir dans une société ou un groupe humain, indépendamment du statut social. Mais on parle surtout de division sociale du travail en fonction du statut social (esclaves ou travailleurs libres comme les artisans ou commerçants, ou employés et dirigeants) et même du genre de travail à effectuer (« manuel » ou « intellectuel »). Toute activité de production implique en effet la répartition des tâches dans un ensemble organisé.

Dans une chaîne de production quelconque, comme une chaîne de production d'automobiles, la conception (invention, maquette) la fabrication et la commercialisation s'enchaînent nécessairement, mais les tâches restent séparées.

Le travail favorise également la communication, donc le rapport avec les autres. Il fait vraiment de l'homme un être social. Pour Hegel, travail et langage sont d'ailleurs liés, il les considère comme les deux premières « extériorisations » (c'est-à-dire « manifestations ») de la conscience dans sa relation de « reconnaissance » par les autres consciences. C'est en travaillant avec les autres que le langage, le rapport humain et la communication se sont développés.

Le philosophe français Tran Duc Thao voit l'origine du langage dans la communication des premiers hominidés (ancêtres de l'homme). Les chasseurs se faisaient des gestes qui sont devenus des mots lorsqu'ils tentaient de rabattre le gibier les uns vers les autres. Le langage devient un instrument de la socialisation, comme support du travail lui-même. Il permet à l'homme de maîtriser son environnement et de se former lui-même. Quelle que soit sa pénibilité, il développe la communication. Ceux qui ne travaillent pas peuvent donc se sentir exclus et frustrés de la compagnie de leurs semblables.

Le travail et ses liens avec la liberté

Le travail peut être pensé comme un moyen pour être libre ou comme un obstacle à la liberté.

Le travail comme moyen pour être libre

Le travail a permis à l'être humain de se libérer de la nature, de se sociabiliser et d'emmagasiner des connaissances, donc de se dépasser. Le travail peut être le travail intellectuel, qui permet d'apprendre et de penser par soi-même. Le travail peut également permettre l'indépendance, notamment financière, et empêcher l'exploitation. Enfin, le travail peut permettre de créer des objets qui deviennent des œuvres, ce qui, pour Hannah Arendt, libère l'homme d'une tâche répétitive et vaine.

« Le règne de la liberté commence seulement à partir du moment où cesse le travail dicté par la nécessité et les fins extérieures. »

Le Capital. Critique de l'économie politique

Pour Karl Marx, il s'agit de repenser en profondeur la totalité de « la sphère de la production matérielle ». D'une façon générale, chez Marx, le problème est que le travailleur est dépossédé de son travail, exproprié du résultat de son travail, qui lui procure alors un sentiment d'étrangeté. Les fins de son travail ne lui appartiennent pas.

Le travail a permis à l'homme de se libérer de la nature, de se sociabiliser et d'emmagasiner des connaissances, donc de se dépasser. D'ailleurs, même si les philosophes antiques assurent que le travail n'est pas pour les hommes libres, eux-mêmes « travaillent » puisqu'ils réfléchissent au monde et à la condition de l'homme et condamnent sévèrement l'oisiveté. Le travail dit intellectuel semble ainsi être une marque de la liberté humaine.

Par ailleurs, le travail a évolué au cours de l'histoire. En Occident, de nombreux changements ont permis de ne plus être exploité comme autrefois. Ainsi, Karl Marx souligne qu'il y a plus de liberté pour le travailleur dans le capitalisme que dans le servage féodal (les paysans appartenaient à un seigneur et travaillaient sur ses terres) ou dans l'esclavage.

Dans le capitalisme, en effet, des salariés vendent librement leur force de travail sur un « marché » déterminé seulement par la concurrence des travailleurs en recherche d'emploi. Leur « force de travail » est achetée tout aussi librement par les propriétaires des moyens de production ou détenteurs du capital industriel, commercial ou financier. L'esclave, au contraire, est la propriété de son maître. Ce dernier consomme ou revend ce que l'esclave produit, sans lui reverser aucun salaire.

Hannah Arendt, dans Condition de l'homme moderne , distingue deux types de travail : le labor (anglais) qui signifie dépenser son énergie pour une activité dédiée au quotidien, du travail de celui qui fait une œuvre. Pour elle, celui qui fait œuvre, qui crée des objets techniques destinés à durer ( Homo faber ) est libre. Une œuvre n'est pas un produit de consommation, elle permet de libérer l'être humain d'une tâche répétitive et vaine. En ce sens, l'art ou l'activité spirituelle sont, selon Hannah Arendt, des formes qui permettent de le libérer de sa condition.

Enfin, il existe d'autres formes de travail qui permettent de libérer l'être humain. Ainsi, la psychanalyse est un travail sur soi, sur ses rêves, sur son inconscient, pour essayer de se libérer ou de s'approprier ce qui nous échappe et nous entrave parfois. Freud parle également du travail du deuil, c'est-à-dire du travail à faire après la perte d'un être aimé notamment. Ici, le travail est perçu comme libérateur, puisqu'il aide l'être humain à avancer, à accepter, à être soulagé.

Le travail comme obstacle à la liberté humaine

Toutefois, le travail est souvent associé à quelque chose de difficile.

Étymologiquement, « travail » signifie d'ailleurs « contrainte » ou même « moyen de torture » ( tripalium en latin). La Bible fait même du travail la conséquence du péché. En effet, Dieu punit Adam et Ève en associant le travail à la douleur et l'effort : « tu travailleras à la sueur de ton front ». Le travail serait alors une punition. Par ailleurs, l'idée que le travail rend libre a été exploitée au XX e siècle par des idéologies comme le nazisme ou le stalinisme, alors que c'est l'asservissement voire la destruction des hommes qui a effectivement été mis en place.

Le slogan « le travail rend libre » ( Arbeit macht frei) figurait au fronton du camp de concentration nazi de Dachau alors que les hommes y étaient exploités et tués.

Le stalinisme a aussi fait l'apologie de l'effort de travail extrême, immortalisé par le mineur Stakhanov sous le nom de « stakhanovisme ».

De plus, même si le travail forme la conscience du travailleur grâce à l'acquisition du savoir technique, de nombreux travailleurs semblent plutôt aliénés que libres. Ainsi, le travail ouvrier, industriel ou même bureaucratique peut « aliéner », c'est-à-dire rendre étranger à soi-même. Le philosophe hongrois Georg Lukacs assure que le travail peut aussi « réifier », c'est-à-dire donner l'apparence d'une chose.

Dans le film de Charlie Chaplin Les Temps modernes , le travail n'est pas libérateur, les ouvriers sont vus comme des êtres mécaniques répétant à la chaîne, inlassablement, le même geste toute la journée. Le personnage de Charlot est même pris dans les rouages de la machine : il devient un objet, il subit.

Le travail nous fait-il perdre notre liberté ?

Le travail et la technique

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Antilles, Guyane • Septembre 2013

dissertation • Série S

Définir les termes du sujet

Le travail peut se définir comme une activité proprement humaine de transformation de la nature , par laquelle l'homme, en développant des techniques, se transforme lui-même. Étymologiquement, travail vient du latin tripalium , qui désigne un instrument de torture à trois poutres. L'étymologie indique ainsi la dimension d' effort , voire de souffrance , qui serait inhérente au travail.

Perdre une chose, c'est l'avoir eue en sa possession et s'en trouver dépossédé. La perte s'oppose ainsi au gain : gagner une chose, c'est avoir cette chose en plus par rapport à avant, la perdre c'est avoir cette chose en moins par rapport à ce passé.

  • La liberté se définit de façon négative comme l'absence d' obstacle à la réalisation de ma volonté ou de mes désirs. Pourtant, cette définition de sens commun semble se heurter à la réalité même du désir : si je suis poussé par mon désir, suis-je libre ? La liberté semble alors devoir s'opposer à la nécessité et au déterminisme : l'homme libre serait celui qui serait capable d'agir et de penser par lui-même, c'est-à-dire sans que cette action ou cette pensée résulte d'une cause extérieure à sa volonté. La liberté se définit alors comme libre-arbitre , c'est-à-dire capacité psychologique à faire des choix sans y être poussé par une cause extérieure.
  • La liberté s'opposerait alors à la nécessité propre à la nature : l'homme libre serait celui qui s'affranchit de la nécessité naturelle, celui qui est capable de s'opposer à la nature.

Dégager la problématique et construire un plan

La problématique.

  • Le problème posé par le sujet réside dans le rapport envisagé entre le travail et la liberté . Le travail nous retire-t-il une liberté que nous aurions sans lui, ou au contraire, le travail nous permet-il d'accéder à notre liberté ?
  • La problématique découle de ce problème central, puisqu'il s'agira de se demander si le travail est un obstacle à la réalisation de ma liberté et, plus précisément, si le travail nous fait perdre une liberté qui, donc, lui préexisterait. Mais quelle est cette liberté que le travail nous retirerait ? En quoi nous empêcherait-il d'être libres ? La question sera alors de savoir s'il est possible de parler indifféremment de tout type de travail : car en quoi le travail serait-il en soi une activité aliénante ?
  • Dans un premier temps, nous verrons pour quelles raisons on peut penser que, loin de nous faire perdre notre liberté, le travail nous fait gagner notre liberté . Pourtant, tout travail nous affranchit-il de la nécessité naturelle ? Nous nous demanderons alors en quoi le travail nous vole notre liberté.
  • Enfin, nous démontrerons que le travail et la liberté sont incompatibles : non seulement le travail nous fait perdre notre liberté, mais il est la marque de notre absence de liberté .

Éviter les erreurs

Pour bien comprendre la spécificité de la question, il ne faut pas oublier d'analyser le terme « perdre » : la question n'est pas seulement de savoir si le travail nous aide ou nous empêche d'accéder à la liberté, mais s'il nous la fait perdre, ce qui suppose qu'on soit libre avant le travail.

Les titres en couleurs servent à guider la lecture et ne doivent en aucun cas figurer sur la copie.

Introduction

Utilisez l'étymologie, puisque « travail » est dérivé du latin tripalium , qui désigne un instrument de torture.

Se demander si le travail nous fait perdre notre liberté, c'est se demander si le travail nous dépossède d'une liberté dont nous disposerions sans lui. A priori , on aurait tendance à penser le travail comme un obstacle à notre liberté : nous n'irions jamais librement vers le travail, en ce qu'il serait source de souffrance. Mais est-il pour autant une activité aliénante ?

Le travail peut se définir comme une activité proprement humaine de transformation de la nature par laquelle l'homme, en développant des techniques, se transforme lui-même. Perdre une chose, c'est l'avoir eue en sa possession et s'en trouver dépossédé. La perte s'oppose ainsi au gain . La liberté se définit de façon négative comme l'absence d'obstacle à la réalisation de ma volonté ou de mes désirs.

Pourtant, cette définition de sens commun semble se heurter à la réalité même du désir : si je suis poussé par mon désir, suis-je libre ? La liberté semble alors devoir s'opposer à la nécessité et au déterminisme : l'homme libre serait celui qui serait capable d'agir et de penser par lui-même, c'est-à-dire sans que cette action ou cette pensée résulte d'une cause extérieure à sa volonté. La liberté se définit alors comme libre-arbitre . La liberté s'opposerait alors à la nature : l'homme libre serait celui qui s'affranchit de la nécessité naturelle, celui qui est capable de s'opposer à la nature.

Le problème posé par le sujet réside dans le rapport envisagé entre le travail et la liberté. Le travail nous retire-t-il une liberté que nous aurions sans lui, ou au contraire, le travail nous permet-il d'accéder à notre liberté. Mais quelle est cette liberté que le travail nous retirerait ? En quoi nous empêcherait-il d'être libres ? La question sera alors de savoir s'il est possible de parler indifféremment de tout type de travail : car en quoi le travail serait-il en soi une activité aliénante ?

Dans un premier temps, nous verrons pour quelles raisons on peut penser que, loin de nous faire perdre notre liberté, le travail nous fait gagner notre liberté. Pourtant, tout travail nous affranchit-il de la nécessité naturelle ? Nous nous demanderons alors en quoi le travail nous vole notre liberté.

Enfin, nous démontrerons que le travail et la liberté sont incompatibles : non seulement le travail nous fait perdre notre liberté, mais il est la marque de notre absence de liberté.

1. Le travail nous fait gagner notre liberté

A. le travail est l'activité par laquelle l'homme s'affranchit de la nature.

La nature peut se définir comme l'ensemble du monde non transformé par l'homme. On distingue en ce sens la nature de la culture ou de l'artifice.

Dans un premier temps, on peut penser que, loin de nous faire perdre notre liberté, le travail nous fait gagner notre liberté. Autrement dit, c'est par le travail que nous devenons libre, d'abord en ce que nous nous libérons par lui de la nature .

C'est en particulier ce qu'indique Hegel dans la première Philosophie de l'Esprit : le travail est une activité rationnelle qui, en tant que telle, s'oppose à la nature dont l'homme se dégage en la soumettant, par la technique, à une transformation. Le travail nie le donné naturel : il est ce par quoi l'homme se sépare de la nature et se crée lui-même. En ce sens, c'est par le travail que l'homme se libère et accède à son identité.

B. Le travail humanise l'homme

Dans Le Capital , Marx définit le travail comme une activité propre à l'homme, un « acte qui se passe entre l'homme et la nature » et « en même temps qu'il agit par ce mouvement sur la nature extérieure et la modifie ». Autrement dit, le travail est humanisant parce que l'homme se sépare de sa propre nature.

C'est cette dimension libératrice, émancipatrice, du travail que développeront les analyses de Marx : si l'on peut dire que le travail est pour l'homme le moyen de gagner sa liberté, c'est dans la mesure où le travail est là encore pensé comme un acte qui fonde l'identité de l'homme . L'homme n'est lui-même que par le travail : il est l'essence de l'homme, dit Marx, ce par quoi la « nature devient pour l'homme ». Le « vrai travail », dit-il, est l'acte par lequel l'homme remplace le donné naturel par ses propres œuvres, ce par quoi le monde naturel devient humain.

[Transition] Pourtant, que le travail nous affranchisse de la nature ou nous fasse accéder à notre identité semble correspondre à une visée idéale du travail, à ce qu'il vise en son essence : mais la réalité du travail correspond-elle à son essence ? Autrement dit, peut-on dire que tout travail libère l'homme ?

2. Le travail nous fait perdre notre liberté

A. le travail sous sa forme productive reconduit la nécessité naturelle.

En réalité, on peut douter des vertus libératrices du travail dès lors que l'on considère le travail sous sa forme moderne, à savoir le travail productif , tel qu'il est organisé par la division du travail. Visant essentiellement la libération à l'égard de la nature et de sa nécessité, le travail perd alors son but initial : il avait pour but de satisfaire nos besoins ; son but devient la production elle-même. Il devait appeler l'homme à se développer ; il le coupe de tout effort comme du rapport au résultat final du travail. « Du même coup, écrit Hegel, cette abstraction de l'habileté et du moyen rend plus complets la dépendance et les rapports mutuels entre les hommes pour la satisfaction des autres besoins, au point d'en faire une nécessité absolue. »

Dès lors que le travail n'est plus le moyen par lequel nous nous affranchissons de la nature mais ce par quoi nous retournons à la nécessité naturelle, on peut dire qu'il nous fait perdre cette liberté à laquelle nous accédions dans le cadre d'un travail artisanal .

B. Le travail moderne nous aliène

Ainsi, si le travail nous fait perdre notre liberté, c'est que de libérateur il devient aliénant : alors même qu'il nous libérait, il devient dans le cadre du travail productif l'outil de notre aliénation. Loin de nous humaniser , le « travail réel » que décrit Marx nous animalise. En lui, dit Marx dans les Manuscrits de 1844 , « ce qui était animal devient humain, et ce qui était humain devient animal ». En effet, répétitif, désincarné, abstrait, ce travail n'a plus de raison d'être que le besoin vital. « L'homme fait de son activité vitale, écrit Marx dans Ébauche d'une critique de l'économie politique , de son essence, un simple moyen de son existence ».

Mais ce moyen de survivre que devient le travail dépossède l'homme de lui-même : privé du rapport au produit de son travail, le travailleur est alors aliéné en ce qu'il vend sa force de travail (il produit pour un autre en échange d'un salaire), et ne peut plus se reconnaître dans le résultat de son travail. On peut alors dire que si le travail nous fait perdre notre liberté, c'est dans la mesure où il devient ce par quoi l'homme se perd lui-même en devenant étranger à ses propres yeux.

[Transition] Mais au fond, si le travail moderne nous fait perdre notre liberté, n'est-ce pas parce que le travail est en soi une activité négatrice de liberté ?

3. Le travail et la liberté sont incompatibles

Après avoir montré en quoi le travail sous sa forme moderne nous faisait perdre notre liberté, il s'agit de montrer en quoi le travail est par essence un obstacle à la liberté.

A. Le travail est l'activité qui nous attache à la nature

Enfin, on peut dire que si le travail nous fait perdre notre liberté, c'est essentiellement parce que nous ne sommes libres qu'affranchis du travail. C'est là la conception du travail propre à l'Antiquité grecque, conception qu'examine Hannah Arendt dans la Condition de l'homme moderne : loin d'être une activité noble, humanisante, le travail est l'activité qui nous rattache à la sphère des besoins biologiques, à la nécessité de la nature .

« Les Anciens (…) jugeaient qu'il fallait avoir des esclaves à cause de la nature servile de toutes les occupations qui pourvoyaient aux besoins de la vie (…). Travailler, c'était l'asservissement à la nécessité, et cet asservissement était inhérent aux conditions de la vie humaine. Les hommes étant soumis aux nécessités de la vie ne pouvaient se libérer qu'en dominant ceux qu'ils soumettaient de force à la nécessité. » Ainsi, le travail étant indissociable du besoin, c'est-à-dire du seul souci de survivre, il est aussi ce en quoi l'homme perd son humanité .

B. Gagner sa liberté, c'est se libérer du travail

Par conséquent, l'homme libre, dit Arendt, est précisément pour les Grecs de l'Antiquité, celui qui ne travaille pas. « L'institution de l'esclavage dans l'Antiquité (…) fut une tentative pour éliminer des conditions de la vie le travail. » Ainsi, il n'y a pas de liberté possible dans ni par le travail : la seule liberté possible, correspondant au statut de l'homme libre, est celle de la vie sans travail.

Au caractère répétitif du travail, caractère lié au but du travail, à savoir la reconduction de la vie biologique, s'oppose alors le caractère actif de l'homme sans travail, l'homme libre, celui-ci consacrant son temps aux affaires publiques. La vie politique , vie d'action, serait alors la seule vie proprement humaine, opposée en cela au champ des activités laborieuses qui ramènent l'homme à son animalité.

En définitive, on peut dire que si le travail nous fait perdre notre liberté, c'est en tant qu'il relève de la nécessité propre à la vie biologique. Rivé au besoin, le travail nous empêche d'être libre en ce sens qu'il constitue un obstacle à la réalisation de l'homme, que l'humanité de cet homme soit définie par son aptitude politique ou par sa créativité.

De fait, si le travailleur moderne ou l'esclave sont soumis à la nécessité, on peut dire qu'ils sont aliénés en ce qu'ils tournent le dos à leur humanité. Si le travail fait perdre la liberté, c'est finalement dans la mesure où l'homme se perd lui-même dans le travail.

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Peut-on renoncer à faire du travail une valeur  ?

Par Olivier

Rédigé le 20 mars 2009

6 minutes de lecture

le travail philosophie dissertation

  • 01. Introduction
  • 02. 1. Non, il ne faut pas renoncer à faire du travail une valeur
  • 03. 2. II faut renoncer à faire du travail une valeur en soi
  • 04. 3. II faut renoncer à faire du travail productif - non du travail créateur - une valeur
  • 05. Conclusion

Sophie

Introduction

On serait tenté de faire du travail une source d'épanouissement,le moyen de s'affirmer et d'exister socialement - par temps de chômage tout particulièrement. Le travail désigne en effet une activité consciente et volontaire, d'utilité commune. Il a, comme telle, une valeur à la fois sociale et morale. Toutefois, il semblerait qu'une telle valeur ne puisse être assignée qu'à une forme particulière de travail - non au travail en général: d'une part, en effet, le travail salarié recouvre une période historique limitée, pour autant qu'il n'a pas toujours existé (comme en témoigne l'esclavage, dans l'Antiquité), et n'existera pas toujours. D'autre part, le travail peut n'avoir qu'une valeur économique et marchande - ce qu'atteste le cas du travail aliéné, travail mécanique, répétitif, appauvrissant. Alors faut-il renoncer à faire du travail une valeur en soit? Sous quelle forme le travail peut-il conserver une certaine valeur?

1. Non, il ne faut pas renoncer à faire du travail une valeur

A. le travail a une valeur sociale.

Le travail exige un effort et une tension de la volonté: par lui, l'homme exploite ses capacités individuelles et canalise l'énergie de ses passions (son ambition, son désir d'acquérir ou d'être reconnu par exemple), dans un but d'utilité commune. Ainsi, quelle que soit la nature du travail fourni (intellectuel, manuel, technique), l'individu apporte-t-il sa contribution à l'économie comme à la culture d'une société. Ce faisant, il établi un mode de rapport rationnel - et non plus seulement affectif - avec les autres, et se socialise.

B. Le travail a une valeur morale

Précisément, en soumettant ses appétits et ses désirs immédiats au pouvoir de sa volonté, l'homme au travail apprend à les dominer: ainsi le commerçant devra-t-il faire preuve de diplomatie et de patience s'il veut conserver ses clients.Patience, sociabilité, continuité dans l'effort, telles sont les qualités individuelles généralement requises pour travailler. C'est donc parce que le travail implique nécessairement la maîtrise des passions et, en ce sens, la soumission à une certaine discipline, qu'il prépare l'individu à la moralité. Certes, il ne sera pas exigé d'un ébé­niste, d'un boulanger ou d'un ingénieur d'être «vertueux», et s'ils agissent, c'est nécessairement dans leur intérêt propre, non par philan­thropie: il reste que les vertus que l'on acquiert par son travail rendent plus à même de se comporter moralement - par respect pour autrui, donc, et non plus seulement pour réaliser un intérêt individuel. C. Le travail a une valeur en soi, pour autant qu'il est proprement humain Contrairement à l'activité animale, le travail est conscient: comme le dit Marx, en effet, le plus mauvais architecte est encore supérieur à l'abeille la plus experte, dans la mesure où il a conçu préalablement dans son esprit l'objet à réaliser. C'est pourquoi, loin de subvenir seulement à ses besoins vitaux par son travail, l'homme s'en dégage et s'en libère, par la conscience ou représentation extérieure qu'il a de l'objet à produire ou de la matière à transformer. Le travail a une valeur en soi, pour autant qu'il est proprement humain.

2. II faut renoncer à faire du travail une valeur en soi

A. de fait, le travail n'a qu'une valeur marchande.

Dans une société esclavagiste, l'esclave, par son travail, assure à sa place les besoins du maître. Dans une société d'économie capitaliste, le travail est assujetti aux néces­sités de la production. C'est ce que montre Marx, dans les Manuscrits de 1844: la classe économique qui détient le capital achète la force de travail de l'ouvrier, dont le salaire et le temps de repos sont calculés non en fonction de la valeur (qualité et quantité) du travail fourni, mais des besoins nécessaires au travailleur pour récupérer sa force de travail et la réinvestir au profit du capital. Ainsi existe-t-il un travail exploité - dans lequel l'homme aliène sa force de travail. Même si les progrès sociaux et l'apparition d'une série de classes inter­médiaires entre prolétaires et bourgeois en ont profondément modifié le contexte, cette analyse demeure valable au moins sur un point, dans un contexte économique qui privilégie la productivité sur toute autre valeur: le travail a essentiellement une valeur marchande.

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B. La «valeur» du travail est en réalité relative aux intérêts du marché

Précisément, parce que la valeur du travail n'est qu'une valeur écono­mique et marchande, elle ne dépend plus ni de la nature objective de la tâche effectué ni de la quantité du temps de travail. Premièrement, en effet, le travail n'a plus de valeur par lui-même; ainsi, du fait de la mécanisation des moyens de production, certaines formes de travail deviennent-elles superflues (la société n'a plus besoin de polisseurs de verre, par exemple). À l'inverse, d'autres formes de travail apparaissent et se développent, telles que les métiers concernant les médias, les psy­chologues d'entreprise, etc. Deuxièmement, il est de moins en moins possible d'évaluer la quantité du temps de travail: comme l'atteste la disparition progressive du travail posté, on rémunère de plus en plus une personne en fonction de sa pro­ductivité - soit du résultat de son travail -, non des heures effectuées pour le réaliser. La «valeur» du travail est donc en réalité relative aux intérêts du marché.

3. II faut renoncer à faire du travail productif - non du travail créateur - une valeur

A. l'idée de faire du travail salarié une valeur doit être abandonné, du fait de la disparition progressive du travail.

Dans le contexte économique actuel, le travail, sous la forme que nous lui connaissons, c'est-à-dire comme travail salarié, tend à disparaître: il est, pour cette raison, illusoire d'en faire la source de toute valeur - c'est-à-dire le principal moyen d'exister socialement et de se réaliser individuellement. Il convient en ce sens, à proprement parler, d'y renoncer, pour autant que cette forme de travail, dont l'apparition et le développement sont limités dans le temps, est révolue. Or, comme le remarque Gorz, dans Métamorphoses du travail, cette disparition progressive du travail salarié dont atteste, dans les sociétés modernes, le taux grandissant de chômage, préfigure en réalité, à long terme, une libération du travail: «Pour la première fois dans l'histoire moderne, le travail payé pourra cesser d'occuper le plus clair de notre temps et de notre vie.» Néanmoins, la lutte pour la réduction du temps de travail «suppose que celui-ci cesse progressivement d'être la seule ou même principale source d'identité et d'insertion sociales», et que dominent, par conséquent, «des valeurs autres que les valeurs écono­miques, des activités autres que celles, fonctionnelles (...) que nous commandent les appareils et institutions sociaux». S'il est donc non seulement nécessaire, mais souhaitable, d'aban­donner l'idée de faire du travail salarié une valeur, il est non moins nécessaire de concevoir désormais le travail autrement-comme travail bénévole, par exemple, à vocation essentiellement sociale (tel que l'aide ou l'assistance aux personnes âgées ou en difficulté), ou encore comme travail créatif.

B. Le travail créateur élève l'homme à la conscience de lui-même

De ce point de vue, l'époque moderne offre peut-être la possibilité de dénouer ou surmonter une situation que l'on mettait jusqu'à présent sur le compte de la nature contradictoire du travail: d'un côté, en effet, comme l'écrit Hannah Arendt, l'homme s'aliène dans la production d'objets consommables et, en ce sens, destructibles: il se définit comme animal laborans - en d'autres termes, comme esclave et otage de la société de consommation. D'un autre côté, en revanche, il crée des oeuvres (politiques, artistiques, techniques), des réalisations ou objets destinés à laisser dans le temps une trace durable: c'est par cette forme de travail que s'accomplit le progrès de la culture humaine, que l'homme, en transformant la réalité, se transforme lui-même et se reconnaît, à travers ses oeuvres, comme homme capable de créativité et d'invention, comme homo faber. Ainsi le travail créateur a-t-il une valeur en soi, pour autant qu'il élève l'homme à la conscience de lui-même.

Le travail est apparemment une source principale d'identité et de valeur - ce par quoi il est donné à chacun de se réaliser socialement, mora­lement, personnellement. Or, en réalité, il est un travail aliéné, soumi aux impératifs de la productivité, dans lequel l'homme, loin de s'ac­complir, se déshumanise. Un tel travail ne saurait avoir de valeur autre qu' économique. Toutefois, l'époque moderne révèle que le travail productif, salarié, tend à disparaître. En ce sens, elle invite à réfléchir sur la nécessité de concevoir autrement celui-ci - non plus seulement comme production mais comme création: s'il faut renoncer, en effet, à voir dans le premier la source de toute valeur, il convient de considérer le second comme ayant une valeur en soi, pour autant qu'il révèle à l'homme son propre pouvoir sur la réalité et l'élève à la conscience de lui-même.

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Exemple de sujet : L’homme doit-il travailler pour être humain ?

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Sujets de dissertation en Philosophie sur le travail

On peut être confronté à trois types de sujets : une question, un groupe de mots, ou encore une citation. À chaque type de sujet correspond une stratégie de réponse spécifique.

Le travail en Philosophie

Credit Photo : Pixabay

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I. Vers une redéfinition du travail

Certains sujets proposent de définir le travail en le mettant en tension avec une autre notion du programme. Pour les traiter, il faut d'abord définir leurs termes avec grande précision.

Travail et culture

  • Le travail nous rend-il plus humains ?

L'idée que le travail rendrait « plus humain » ne va pas de soi :

1)   Loin de rendre plus humain, on considère souvent que le travail déshumanise. C'est notamment le cas du travail à la chaîne, qui est aliénant en ce qu'il transforme en rouage d'une machine (cf. Charlie Chaplin, Les temps modernes ).

2)   Considérer que le travail rend plus humain suppose que le travail est le propre de l'homme. Or, ne peut-on pas dire que les animaux travaillent eux aussi ? Les abeilles ont par exemple un système de collectivisation des tâches sophistiqué.

On peut venir à bout de cette opposition en procédant à une redéfinition du travail.

1)   Victor Hugo , dans Mélancholia , oppose le travail à la mine au « […] vrai travail sain, fécond, généreux / Qui fait le peuple libre et qui rend l'homme heureux ».

2)   Le comparatif « plus humains » suggère que l'humanité n'est pas un état de fait, mais qu'elle se forge progressivement. Cela rejoint l'adage d' Érasme selon lequel « on ne naît pas homme, on le devient ».

On peut convoquer Hegel . Dans la Phénoménologie de l'esprit , il utilise la métaphore d'un petit garçon faisant des ricochets et observant dans l'eau la persistance de son action. De la même manière, le travailleur voit dans l'objet qu'il a produit la persistance de son action. Toutefois, la division du travail entrave ce phénomène, car le travailleur ne produit plus un objet complet, mais devient seulement un rouage de la chaîne de production. Ce phénomène est largement expliqué (et dénoncé) par Marx dans le Capital .

  • Le travail est-il source de culture ?

Le travail semble être un frein à la culture.

1)   Le monopole culturel est détenu par ceux qui n'ont pas besoin de travailler parce qu'ils détiennent les forces de production. Pierre Bourdieu définit ainsi la culture comme une stratégie de distinction de classe.

2)   Le fait de travailler consomme du temps, et empêche donc de se cultiver (cf. opposition entre otium et negotium dans l'Antiquité romaine).

On peut venir à bout de ce paradoxe en redéfinissant la notion de « culture ».

1)   La culture de la terre (agri-culture) est le fruit d'un travail. René Descartes se félicite de cette technique grâce à laquelle l'homme s'est rendu « maître et possesseur de la nature ».

2)   La plupart des objets culturels que nous connaissons nécessitent des travailleurs (techniciens, imprimeurs, artistes, etc.).

Travail et art

  • Y a-t-il un travail de l'artiste ?

Le sujet nous incite à mettre en tension la notion de travail et la notion d'art.

1)   Contrairement au travail, l'activité de l'artiste n'est pas productrice de richesse et ne requiert pas de grand effort. Platon explique que les poètes et les artistes ne travaillent pas, mais sont inspirés par les Muses.

2)   Le déterminant « un » suggère que le travail de l'artiste (s'il existe) est une catégorie particulière de travail, qui ne peut pas être assimilée au travail en soi.

On peut venir à bout de cette aporie en redéfinissant les termes.

1)   L'activité de l'artiste est bien une activité laborieuse. Mason Currey a d'ailleurs étudié la discipline des artistes sous cet angle dans Daily Rituals: How Artists Work .

2)   En jouant sur l'étymologie ( ars, artis ) , on peut considérer que toute technique est un art et que tout technicien est un artiste. Toutefois, l'art moderne tend à dissocier l'art de toute activité. Ainsi, le ready made art suggère que les objets du quotidien n'ont besoin que d'être regardés comme tels pour devenir artistiques.

  • Travail et liberté
  • Le travail est-il un obstacle à la liberté ?

Ce sujet exploite l'opposition entre « travail » et « liberté », à travers l'utilisation du terme « obstacle ».

1)   Quand on travaille, on n'est plus libre de faire ce que l'on veut. On est astreints à des horaires et à des obligations.

2)   Le travail salarié consiste à louer sa force laborieuse à un tiers, qui devient donc temporairement propriétaire de notre personne. Il s'agit d'une aliénation où la liberté de l'individu se dissout. C'est l'idée que développe Marx dans le Capital .

Toutefois, on peut imaginer une forme de travail qui ne soit pas un frein à la liberté.

1)   Victor Hugo oppose le travail aliénant à une autre forme de travail, « qui fait le peuple libre ».

2)   Le travail rend indépendant. D'ailleurs, le travail des femmes pour participer à l'effort de guerre a amené par la suite des progrès sociaux.

Ce sujet soulève les mêmes problématiques que le précédent. Toutefois, sa formulation est plus elliptique, car il ne comporte que deux mots : c'est à nous de déduire quelle question se pose.

II. Vers une ré-évaluation du travail

Certains sujets consistent à interroger la notion de travail de manière axiologique (c'est-à-dire, en termes de valeur). Ce type de sujets nous invite à réinterroger nos présupposés et nos normes morales.

Le travail comme formation

  • Que gagnons-nous à travailler ?

Ce sujet joue sur la polysémie du verbe « gagner ». En effet, on perçoit d'abord le travail comme une source de gains financiers. Mais en re-questionnant le complément d'objet («  Que gagnons-nous ? »), notre sujet suggère que le véritable gain du travail puisse être différent.

Ce jeu sémantique est au coeur d'une fable de La Fontaine , Le laboureur et ses enfants , qui se conclut par l'affirmation que « Le travail est un trésor ». Le travail n'est plus pourvoyeur de richesse, mais il est lui-même une richesse : il offre un enseignement moral. Par ailleurs, il n'est pas question du « travail », mais de « travailler ». L'accent est donc mis sur le processus, plus que sur un résultat.

Toutefois, la question peut être lue sous un angle pessimiste (« A quoi bon travailler ? »). On peut considérer que le travail n'apporte pas grand-chose par rapport à d'autres types d'activité - l'étude, l'art, le plaisir…

  • L'oisiveté est-elle mère de tous les vices ?

Le terme « travail » n'est pas explicitement utilisé. Il faut comprendre qu'un sujet portant sur l'oisiveté porte, en creux, sur son antonyme (le travail). Se demander si l'oisiveté est mère de tous les vices revient à se demander si le travail est père de toutes les vertus.

À première vue, l'oisiveté est un terme connoté négativement. Parini décrit de manière piquante la journée d'un jeune seigneur oisif dans « Il giorno ». Toutefois, le contraire de l'oisiveté n'est pas nécessairement le travail : on peut imaginer d'autres activités, comme l'étude, l'art, la conversation. Les géants érudits que Rabelais met en scène dans sa tétralogie sont tout sauf oisifs, pour autant ils ne sont pas à proprement parler des travailleurs.

Par ailleurs, la notion d'oisiveté, jugée négativement aujourd'hui, l'est très positivement par la société romaine (l' otium est l'apanage de l'homme de bien). De même en Grèce antique concernant la σχολη ́ ( scholè ).

Le travail comme contrainte

  • Qu'est-ce qui peut donner un sens au travail ?

Cette question part de deux présupposés :

1)   Le travail n'a au départ pas de sens.

2)   Il est possible de lui en donner un.

Les termes de ce sujet sont extrêmement vagues, et s'inspirent largement du langage médiatique. La recherche de « sens » est un lieu commun flou. Qu'est-ce qu'un « sens du travail » ? L'objectif vers lequel il tend ? L'accomplissement qu'il nous procure ? À ce propos, on peut convoquer Hegel (cf. sujet 1).

  • Un monde sans travail est-il souhaitable ?

La formulation du sujet (notamment l'adjectif verbal « souhaitable ») nous invite à raisonner de manière hypothétique – et si le travail n'existait pas ?

Certes, un monde sans travail (donc sans effort, ni contrainte, ni inégalité de classes) paraît souhaitable. On peut s'en référer à la critique marxiste du travail.

Toutefois, dans La politique , Aristote en vient à faire l'apologie de l'esclavage, qui seul garantit aux hommes libres d'échapper au travail pour disposer d'eux-mêmes. Cette conclusion pose une limite à notre utopie : le profit des uns n'appelle-t-il pas inévitablement à l'exploitation des autres ?

Le travail comme vertu

  • « Le travail éloigne de nous trois grands maux : l'ennui, le vice, le besoin » (Montesquieu)

Même si c'est intimidant, les sujets-citations nous invitent à en critiquer les auteurs ! Il s'agit de mettre sa pensée à l'épreuve.

1)   Montesquieu affirme que le travail nous préserve de l'ennui, du vice et du besoin. Pourtant, il arrive

(i)             que l'on s'ennuie dans son travail (ii)           que notre travail nous amène au vice : par exemple, dans Dom Juan de Molière , Sganarelle reproche à son maître de lui imposer son immoralité (iii)          que notre travail ne nous préserve pas du besoin : la plupart des SDF en France ont un travail. 2)   Montesquieu affirme que l'ennui, le vice et le besoin sont des maux. Or, on peut au contraire redéfinir ces notions positivement :

(i)             L'ennui est salvateur en ce qu'il stimule l'imagination. (ii)           Le besoin est salvateur en ce qu'il est moteur de désir, et nous permet de nous sentir vivants. C'est l'argument de Calliclès dans le Gorgias de Platon .

Pour conclure, la dissertation de philosophie repose sur la définition et la redéfinition constante des termes sur lesquels elle porte. Ce n'est qu'en remettant en cause la définition d'un terme et la manière dont on a tendance à l'évaluer d'un point de vue moral que l'on peut mener une réflexion intéressante.

- MARX Karl, Le Capital - HEGEL, La phénoménologie de l'esprit - ARENDT Hannah, La crise de la culture - PLATON, Gorgias, Ion - CURREY Mason, Daily Rituals: How Artists Work

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Bac philo 2019, série ES : le corrigé du 2e sujet, « Le travail divise-t-il les hommes ? »

Nous publions ici un corrigé du deuxième sujet de l’épreuve de philosophie du bac réservé aux élèves de la série ES lundi 17 juin.

Temps de Lecture 6 min.

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Le travail divise-t-il les hommes ? Question de volonté...

Voici un corrigé du deuxième sujet de l’épreuve de philosophie du bac 2019, série ES, que Le Monde vous propose en exclusivité, en partenariat avec Annabac, par Fabien Lamouche, professeur agrégé de philosophie.

La question : « Le travail divise-t-il les hommes ? »

Suivez notre direct « spécial philo » ce lundi  : questions-réponses avec un professeur de philosophie, et corrigés de tous les sujets

La problématique du sujet

• Le travail est une activité dans laquelle les hommes transforment la nature en vue de produire des biens qui leur sont utiles et de subvenir à leurs besoins.

• Cette activité n’est jamais solitaire : elle implique des échanges et une certaine coopération entre les hommes. Or la notion de « division » renvoie à l’idée de différences voire d’inégalités établies à l’occasion du travail et donc sources de conflits.

• Le travail lui-même divisé car il faut répartir les tâches : n’est-ce pas là qu’il faut chercher la source de ces divisions ? Le sujet implique de réfléchir à la nature du travail, mais surtout à son organisation concrète.

Plan détaillé

1. Le travail est une entreprise collective

A. LA VALEUR CULTURELLE DU TRAVAIL

• Par le travail l’homme fait face à la nature et subvient à ses besoins : certes les animaux transforment aussi la nature, mais l’homme est le seul être capable de travailler : il conçoit une idée, il fabrique les outils propres à réaliser efficacement cette idée, il met en œuvre ses forces intellectuelles et physiques (sa « force de travail ») pour parvenir à ses fins (Marx, Le Capital ).

• Le travail est donc civilisateur : par cette activité, non seulement les hommes parviennent à survivre, mais également à progresser. Ils apprennent, deviennent plus efficaces et plus puissants. Ils s’arrachent à la nature, la dominent, entrent dans la culture et construisent une société.

B. LE TRAVAIL UNIT LES HOMMES ET LES RENFORCE

• Une société est une association d’individus qui tissent des liens d’échange et de solidarité : de nombreux philosophes pensent que le travail est en ce sens le fondement des sociétés humaines. Car le travail engage une coopération entre les hommes : selon Platon, c’est à l’occasion du travail qu’ils entrent en relation et commencent à organiser la Cité. C’est donc une activité qui les regroupe, contrairement par exemple à la chasse ou à la cueillette qui peuvent être solitaires. Le travail est toujours un « travail d’équipe ». Au contraire, une personne qui perd son travail se sent « exclue » de la société.

• Selon les économistes classiques, le travail crée de la valeur : à la fois une valeur d’usage (le produit du travail est utile) et une valeur d’échange (ce produit peut être mis sur le marché et être échangé), comme Aristote déjà l’avait observé ( La Politique ). Le travail crée de la richesse pour l’ensemble de la collectivité et, en ce sens, la renforce : aujourd’hui, on mesure par exemple la puissance des pays au « produit national brut ».

2. De la division du travail à la division des travailleurs

A. LA NÉCESSITÉ D’ORGANISER LE TRAVAIL

• Le travail est plus efficace lorsqu’il est divisé : comme Adam Smith l’a montré avec l’exemple d’une manufacture d’épingles, on est beaucoup plus efficace lorsqu’on travaille à plusieurs et que chacun se spécialise dans une tâche. La production est plus massive, de meilleure qualité et se fait à moindre coût ( De la richesse des nations ).

• Toujours selon Smith, le fait que chacun recherche son profit personnel dans le travail n’est pas non plus un problème, car la richesse se diffuse par le moyen des échanges. Chacun peut ainsi vivre de son travail et créer de la richesse pour tous même si ce n’est pas son intention initiale. C’est comme si les agents étaient poussés par une « main invisible » à renforcer la société et à faire le bien commun en cherchant avant tout à satisfaire leur égoïsme.

B. LES EFFETS NÉFASTES DE LA DIVISION DU TRAVAIL

• Mais de fait, la division du travail a aussi des effets néfastes qu’il ne faut pas négliger : on distingue par exemple le travail intellectuel et le travail manuel, mais cette distinction s’accompagne d’une forte valorisation de l’un tandis que l’autre est déprécié. Dans le travail à la chaîne, par exemple, où le travailleur est cantonné à une tâche répétitive et purement manuelle, on observe un phénomène que Marx appelle « aliénation » ( Le Capital ). Le travailleur est étranger à son travail, il ne peut pas se reconnaître en lui et il ne l’accomplit finalement que pour une seule raison : gagner sa vie.

• La division du travail engendre une division des travailleurs, car elle est synonyme d’exploitation : accomplir les travaux les plus basiques ne nécessitant pas de formation, les salaires sont donc très bas et le sont d’autant plus que les travailleurs sont mis en concurrence. Pour Marx, le chômage n’est donc pas un accident dans le système capitaliste, fondé sur le profit, mais il est structurel car il permet d’exercer une pression à la baisse sur les salaires.

3. Une meilleure répartition des tâches

A. LA NOTION DE CLASSE SOCIALE

• En suivant toujours l’analyse de Marx, on peut contester cette division des travailleurs et voir au contraire que ce rapport au travail unit les hommes, du moins une bonne partie d’entre eux dans une même classe sociale : celle du « prolétariat », par opposition à la « bourgeoisie ». L’objectif de Marx dans le Manifeste du parti communiste est de faire émerger cette conscience de classe chez les ouvriers et de les inciter à la lutte, car leurs intérêts sont les mêmes : « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous » . Les hommes sont divisés car dans la société a lieu « une guerre civile plus ou moins larvée » .

• Mais précisément, cette division doit aujourd’hui être pensée à l’échelle mondiale : les divisions existant dans notre société sont peut-être à relativiser face aux inégalités entre les différents pays : on a beau être pauvre, on est toujours le riche de quelqu’un. De plus, l’abolition de la propriété privée des moyens de production préconisée par Marx ne règle pas à elle seule la question de la division du travail et, incidemment, celle des travailleurs. Il s’agit de redonner au travail son aspect global, c’est-à-dire faire en sorte qu’on y investisse et qu’on y développe à la fois des qualités intellectuelles, manuelles et même morales.

B. RÉINVENTER LE TRAVAIL

• Le problème vient peut-être du fait que le travail est trop indexé sur sa dimension productive et pas assez sur sa dimension socialisatrice : la division des tâches et des hommes culmine dans le taylorisme, basé sur la définition et le séquençage de chaque tâche nécessaire à la réalisation d’un produit. L’invention perpétuelle de nouvelles machines qui effectuent des tâches à la place de l’homme pourrait être l’occasion de distribuer autrement les rôles et aussi de donner du temps libre : comme le dit Bergson, la machine serait alors la « grande bienfaitrice » de l’humanité ( Les Deux Sources de la morale et de la religion ).

• Aujourd’hui le monde du travail est le théâtre de nombreux rapports de force, parce que les hommes aussi sont considérés comme des ressources dont il faut tirer le plus grand profit, la plus grande efficacité, parfois au détriment de la santé publique (stress, épuisement professionnel) et au détriment de l’harmonie sociale (mépris social, accroissement des inégalités). Pour unir les hommes par le travail, il ne faut pas oublier, précisément, que ce sont des hommes et non pas des machines.

La nature du travail, qui est fondamentalement positive, peut se trouver renversée par les conditions de son organisation, qui peuvent en faire une torture pour certains hommes et les opposer au lieu de les unir. Les moyens techniques ont révolutionné le monde du travail depuis la révolution industrielle puis la révolution numérique, mais nous n’avons pas encore trouvé les solutions pour donner concrètement au travail la dimension unificatrice qu’il devrait avoir.

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Le travail en philosophie {fiche de cours} 💪

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Tu as du mal à te mettre au travail ? C’est assez ironique quand on sait que tu peux tomber sur la notion de travail au bac de philo ! Pour t’éviter de passer à côté du sujet le jour J, on t’a préparé une fiche de cours retraçant la pensée de trois grands philosophes. Prêt à les découvrir ? Tu es bien installé ? Alors c’est parti ! 🚀

Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin.

Comment définir le travail en philosophie ? 🤔

D’emblée, on se demande en découvrant la signification originelle du mot « travail » si cette activité est contraignante, asservissante ou au contraire libératrice .

Dans la langue latine, tripaliare signifie « torturer avec un tripalium », c’est-à-dire avec un instrument à trois pieux destiné à ferrer les grands animaux ou à punir les esclaves. Bref, le ton est donné… 🥲

En philosophie, cette notion désigne l’activité par laquelle les hommes transforment la nature qui les entoure pour l’adapter à leurs besoins. Si tu laboures un champ par exemple, tu modifies ton environnement à des fins personnelles ! 🧑‍🌾

↪️ Remarques

  • En ancien français, le terme renvoie à la souffrance.
  • En latin, il renvoie à la torture ou à l’immobilisation.

👉 Dans les deux cas, tu vois que le travail n’était pas synonyme de bonheur à l’époque. 😅

Pour définir plus en détail ce mot, trois philosophes se sont intéressés à ce qu’il signifiait et à ce qu’il impliquait dans la vie humaine. Découvre leurs idées dans la partie suivante ! 😎

À lire aussi

🧐  L’allégorie de la caverne  de Platon enfin expliquée !

Le travail comme spécificité et libération 💸

Le travail et la reconnaissance 🫡.

Dans l’Antiquité , on mettait en relation cette notion avec la condition des esclaves. Comme ils étaient contraints de travailler pour des maîtres (et pas qu’un peu… 😖), on disait qu’ils étaient privés de liberté. En suivant cette logique, ça signifie qu’ un homme était considéré libre lorsqu’il ne travaillait pas .

💡 Le savais-tu ?

Ce n’est qu’à la fin du XVe siècle que le verbe « travailler » remplace « œuvrer » dans la langue française . Avant, il était inconcevable d’associer l’image d’une activité forcée et pénible avec l’activité d’un homme dit « libre ». Si ça se trouve, dans la tête des gens, dire que « le roi travaille » signifiait que « le roi se torture »… 🙄

👉 Le travail humain peut donc être associé à l’asservissement, mais il peut aussi supposer qu’un esclave se libère de la nécessité (ses besoins à satisfaire) par le travail. C’est en tout cas l’idée qu’a Georg Wilhelm Friedrich Hegel (alias Hegel).

Le philosophe allemand est moins catégorique concernant le lien entre l’esclave et la pénibilité. Il considère que la libération que souhaitent obtenir les esclaves n’est pas atteignable pour les maîtres. Ben oui, ce sont eux qui dépendent de leurs esclaves pour satisfaire leurs besoins !

📚 Œuvre clé

C’est dans sa Dialectique du maître et de l’esclave que le philosophe formule sa plus célèbre théorie . Cette œuvre, développée dans La phénoménologie de l’Esprit, met en lumière l’instabilité qui existe dans la relation de domination du maître à son esclave.

🤔 Quelles sont les idées principales ?

Comme l’esclave est celui qui fait tout dans la boutique (concrètement, c’est ça l’idée 😐), il se transforme lui-même et revendique son autonomie au fur et à mesure qu’il travaille . À l’inverse, le maître ne reconnaît pas le monde dans la reconnaissance qu’en fait l’esclave.

Si l’esclave s’appuie sur le produit de son travail, il peut alors renverser le rapport de domination qui l’entravait jusque-là. La thèse d’Hegel est donc que le travail de l’esclave est la voie de sa libération et que le maître doit le reconnaître pour son propre bien. 👊

👉 Quand on y pense, c’est assez paradoxal puisque ça signifie que le maître qui est inactif devient dépendant du travail de son esclave. Il devient l’esclave de son esclave , quoi !

👨‍⚖️ Fiche de cours : la justice en philosophie !

Un travail spécifique aux hommes ⚒️

Dans cette même idée de prise de conscience de soi-même, tu retrouves la pensée de Karl Marx . Pour ce théoricien prussien, il faut différencier le travail humain de l’activité animale pour être en mesure de créer quelque chose qui sera profitable à tout le monde.

↪️ Idées notables

  • L’emploi d’outils différencie le travail humain de l’activité animale.
  • Les animaux rendent les tâches humaines moins pénibles et plus efficaces.

Ce que Karl Marx veut dire en établissant un lien entre l’homme et la nature , c’est que le travail purement humain se caractérise par une chose : la conscience . Sans dragons , bœufs ou chevaux à disposition, l’homme doit se représenter ce qu’il veut faire. 💭

On n’ira pas jusqu’à dire que Marx souhaite qu’on se la joue Peter Pan en rêvant de voler pour y parvenir, mais l’idée reste que le travail ne serait pas une contrainte naturelle . Ce serait plutôt pour toi un moyen de réaliser tes projets en en sachant plus sur toi-même !

👉 De même, la question de la moralité fait partie intégrante de la réflexion marxiste (et non pas marxienne 👽). Le travail humain profite à la Terre entière alors que l’activité animale sert avant tout à ta subsistance ou à celle de tes proches.

En philosophie, le mot « subsistance » renvoie au fait de pourvoir à ses besoins. C’est la satisfaction des besoins élémentaires d’une personne d’un point de vue matériel.

Exemple : la nourriture .

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Le travail comme aliénation 🥵

Avant de te perdre en route, laisse-nous t’expliquer ce que signifie « aliénation ». Si, au sens littéral, c’est le fait de « devenir étranger à soi-même » , le travail n’est pas aliénant en soi selon Marx. Pour le philosophe prussien, le travail a une connotation négative lorsqu’on devient des robots lorsqu’il perd sa dimension morale et humaine. ↘️

Les conceptions négatives du travail

Pour Marx, on considère le lieu de travail comme un lieu d’aliénation quand on ne possède aucun outil de travail ou de production . Le travail n’est alors plus qu’une marchandise qu’on vend, qui nous déshumanise et qui détruit notre temps de vie.

👉 L’auteur utilise souvent l’image de l’introduction de machines dans notre quotidien pour parler du travail en tant qu’aliénation. Le machinisme conduit indéniablement à un travail simplifié certes, mais répétitif et sans AUCUN intérêt humain ! 🙅

L’exemple le plus frappant reste le film de Charlie Chaplin, Les Temps Modernes (1936). Cette comédie dramatique américaine est une satire du travail à la chaîne provoqué par l’industrialisation . Dans le film, l’acteur interprète un personnage qui n’arrive pas à suivre la cadence imposée par les machines. Question rentabilité, le héros a la tête sous l’eau ! 🌊

En conclusion, le travail aliénant n’est plus qu’une contrainte qu’on supporte pour gagner sa vie. On ne peut plus se reconnaître dans ce qu’on fait et notre activité ressemble davantage à une activité animale qu’à un ouvrage humain.

🚨 Qui sont les responsables d’après Marx ?

  • Le capitalisme, modèle économique qui repose sur l’envie de faire du profit.
  • L’État, système fondé sur le capitalisme et sur la lutte des classes.
  • Les patrons qui tirent profit de leurs employés « forcés de se vendre ».

Rappel : la lutte des classes est un concept marxiste qui apparaît dans le Manifeste du Parti communiste (1848). Selon l’écrivain, c’est une situation où la bourgeoisie et le prolétariat s’opposent en raison de l’exploitation de la seconde par la première qui possède le capital. Pour en savoir plus sur la lutte des classes , c’est par ici ! 😄

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Le travail et la nécessité ⚙️

Tu vois la leçon que fait Mufasa à Simba dans le Roi Lion concernant le cycle de la vie ? Eh bien, Hannah Arendt, elle, va encore plus loin en supposant que le travail est une façon pour l’homme de rester soumis à ce qu’elle appelle « la nécessité vitale ».

⭕ L’image du cercle

La nécessité vitale, c’est-à-dire les besoins humains essentiels, implique que l’homme doit travailler pour satisfaire des besoins qui se renouvellent s ans cesse. Ce n’est pas un cercle vicieux, c’est le cycle de la vie ! 😜

En soi, travailler serait une manière de contribuer à reproduire le cycle de la vie vu que le produit d’un travail est consommé dès qu’il est réalisé . Il doit être reproduit constamment, comme le fait de se nourrir en mangeant des pâtes à la bolo (bon OK, ça ce n’est pas obligé).

Si on compare la vision de Karl Marx à celle d’Hannah Arendt, on voit qu’ils ont une conception différente du travail . Ils se rejoignent sur l’idée d’une activité pouvant être aliénante, mais ils parlent d’une autre façon du machinisme.

👉 Dans son analyse critique du travail humain, la philosophe allemande n’écarte pas la perspective d’ une société qui serait libérée du travail grâce aux machines. 🤖

👨‍🎓  Quiz philosophie : les philosophes à connaître !

Des remèdes à l’aliénation ? 🧪

Le rôle et la place de l’état 🤝.

Quelle que soit la pensée de chacun des philosophes étudiés, il apparaît évident que l’État joue un rôle crucial dans la lutte contre l’aliénation . Son intervention sous la forme de lois est nécessaire pour éviter que les hommes ne deviennent des machines bonnes qu’à travailler encore et encore. 🤧

↪️ À quoi servent ces lois ?

  • Elles garantissent le respect des personnes.
  • Elles font en sorte que la rentabilité ne soit pas le seul critère de travail.
  • Elles définissent des conditions de travail dignes.

👉 En philosophie, on croit ainsi que l’État aurait la responsabilité de créer et de mettre en place des lois pour produire une société juste et harmonieuse . La perfection ! 😎

Le modèle du loisir 🎳

C’est vrai que, quand on y réfléchit, les loisirs sont TRÈS importants dans notre vie. Lorsque tu rentres de l’école, tu n’as souvent qu’une seule chose en tête : te détendre en faisant ce que tu aimes le plus au monde (bouquiner, jouer à un jeu-vidéo, faire du sport, etc.). 🚴

🪧 Attention : pour Arendt, il faut revaloriser le modèle antique du loisir . Selon elle, comme le progrès technique nous libère de la nécessité de travailler et nous fait gagner du temps, on doit privilégier les activités sérieuses et utiles.

↪️ Exemples

  • L’art qui produit des œuvres qui existent en dehors du travail.
  • La politique qui laisse derrière elle des actions qui perdurent.

👉 En somme, la philosophe allemande pense que le loisir ne devrait pas être considéré comme un remède contre l’ennui. Ce serait plutôt un moyen d’accomplir quelque chose et de te trouver toi-même en utilisant tes facultés et tes talents. 💫

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Comment utiliser cette notion au bac de philo ? 📄

Au bac de philosophie, tu peux tomber sur des sujets qui se rapportent à trois perspectives liées à la notion de travail. Cette liste n’est pas exhaustive, mais c’est toujours bien de checker ces différentes dimensions ! 👇

L’existence humaine et la culture 📚

Ici, le travail a un lien étroit avec des questions d’ordre existentiel ou qui relèvent de la culture . Les hommes sont directement impliqués puisqu’on veut savoir ce que le fait de travailler leur apporte. Est-ce que c’est un moyen de s’humaniser davantage ? Hmm… 🧐

↪️ Exemples de questions

  • Le travail serait-il une action déshumanisante ?
  • Que gagne-t-on à travailler ?

👉 Pour ce type de questions, ne te contente pas de répondre que le travail nous permet de gagner ou de perdre en humanité . Demande-toi si c’est le travail en lui-même qui est discutable ou si ce sont les conditions qui sont remises en cause.

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La morale et la politique 😚

Ton sujet interroge les effets du travail sur l’homme ? On parle de conditions de travail ? Il y a des chances pour que le correcteur s’attende à ce que tu évoques la pensée marxiste . Ici, tu peux te demander si le travail sert toujours à des fins morales ou s’il balaye les valeurs humaines d’une pichenette… 🧹

  • Le travail contribue-t-il à unir les hommes ?
  • Le travail contribue-t-il à diviser les hommes ?

👉 Là, tu devras parler des effets positifs ET pervers du travail , de l’exigence des boss, de la productivité qu’implique cette activité et de l’État. Tout comme les instances politiques, les patrons jouent un rôle dans le monde du travail. Mets bien en avant les acteurs impliqués !

💭 Découvre la notion d’ inconscient en philosophie !

La connaissance 🧑‍🏫

Dans cette dimension (non, pas la quatrième 🕳️), on regroupe les sujets qui entrent en relation avec l’homme au niveau intellectuel ou spirituel . C’est entre ta conscience et toi, quoi ! 😌

  • Le travail permet-il de prendre conscience de soi ?
  • Quel impact le travail a-t-il sur la perception qu’on a de nous-mêmes ?

👉 En fonction des conditions de travail et de la façon dont il est perçu (contraignant ou enrichissant) , l’homme peut pleinement déployer ses facultés.

↪️ Différentes facultés

  • Intellectuelles

🪧 Attention : il y a un paradoxe intéressant à mettre en évidence. Si l’homme crée des machines grâce à ses facultés, il peut en même temps perdre l’usage de sa réflexion et de sa pensée. Ben oui, des machines qui font des humains de vrais robots, ça laisse perplexe…

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Récapitulatif des idées principales ✅

Relis les points clés de cette fiche de cours pour te faire des flashcards qui déchirent ! 👇

📍 À l’origine, le travail était associé à l’asservissement et à la souffrance.

📍 Trois philosophes se sont penchés sur cette notion : Hegel, Marx et Arendt.

📍 Hegel a développé la dialectique du maître et de l’esclave.

📍 Hegel affirme que le travail de l’esclave est la voie de sa libération.

📍 Marx distingue le travail humain de l’activité animale.

📍 Marx considère que le travail aliénant est déshumanisant.

📍 Arendt soutient que le travail est une nécessité vitale.

📍 Arendt pense que les loisirs devraient être revalorisés.

📍 En créant des lois, l’État joue un rôle dans la lutte contre l’aliénation.

📍 Le loisir est un moyen d’utiliser ses facultés personnelles.

📝 Tu es curieux ? Découvre la véritable histoire du bac !

Conclusion ✨

Maintenant que tu sais tout sur la notion de travail, c’est à toi de jouer ! Le bac te tend les bras. Si tu es toujours dans l’optique de le fuir parce que tu galères en philo, prends des cours de philosophie avec un Sherpa ! 

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Citations philosophiques et sujets de dissertation sur le travail

Citations sur le travail.

« Dans le travail, l’occupation n’est pas en elle-même agréable, mais c’est dans un autre but qu’on l’entreprend. En revanche l’occupation dans un jeu est en elle-même agréable, sans qu’il soit besoin de plus de se proposer un but ».

« Il n’est pas de punition plus terrible que le travail inutile et sans espoir ».

Albert Camus

« Je n'ai jamais été heureux, je le sais, ni pacifié, que dans un métier digne de moi, un travail mené au milieu d'hommes que je puisse aimer. Je sais aussi que beaucoup, sur ce point, me ressemblent. Sans travail, toute vie pourrit. Mais sous un travail sans âme, la vie étouffe, et meurt. N'est-ce pas alors le véritable effort d'une nation de faire le plus possible que ses citoyens aient le riche sentiment de faire leur vrai métier, et d'être utiles à la place où ils sont ? ».

Albert Camus ,Le Mythe de Sisyphe, Gallimard, 1942.

« Il n'y a pas de dignité possible, pas de vie réelle pour un homme qui travaille douze heures par jour sans savoir pourquoi il travaille ».

Malraux, L’express, 1955

« Le plaisir dans le métier met la perfection dans le travail ».

« La croyance dans le caractère vertueux du travail cause un immense tort ».

Bertrand Russel

« Ceux qui prétendent réussir sans travailler sont des menteurs. Rien n'est hors de portée du travail, absolument rien »

Jacques Attali  

« Le travail, c'est la santé... Mais à quoi sert alors la médecine du travail ? »

« Le travail est pour les hommes un trésor. »

« Je ne crois pas au génie, seulement au dur travail. »

Michel Petrucciani

« Je n’aime pas le travail, nul ne l’aime ; mais j’aime ce qui est dans le travail l’occasion de se découvrir  soi-même. »

Joseph Conrad

« La peur de l’ennui est la seule excuse du travail. »

Ernest Renan

« Un travail est fini, un autre aussitôt commence »  

Alphonse de Lamartine 

« Nous travaillons pour transformer l’herbe folle en blé puis en pain, les merises en cerises et les cailloux en acier puis en automobiles »

Jean Fourastié

« C'est par le travail que l'homme se transforme. »

Louis Aragon

« Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin. »

« Le travail : une malédiction que l'homme a transformée en volupté. »

Emil Michel Cioran

« Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie. »

« Le travail, c'est le refuge des gens qui n'ont rien de mieux à faire. »

Oscar Wilde

« L'esclavage humain a atteint son point culminant à notre époque sous forme de travail librement salarié. »

George Bernard Shaw

« Le travail du corps délivre des peines de l'esprit et c'est ce qui rend les pauvres heureux. »

François de La Rochefoucauld

« L'oisiveté est, dit-on, la mère de tous les vices, mais l'excès de travail est le père de toutes les  soumissions. »

Albert Jacquard

« La suprême récompense du travail n'est pas ce qu'il vous permet de gagner, mais ce qu'il vous permet de  devenir. »

John Ruskin

« Le propre du travail, c'est d'être forcé. »

« A chaque minute nous sommes écrasés par l'idée et la sensation du temps. Et il n'y a que deux moyens  pour échapper à ce cauchemar : le plaisir et le travail. Le plaisir nous use. Le travail nous fortifie.  Choisissons. »

Charles Baudelaire

« Notre âme est une bête féroce ; toujours affamée, il faut la gorger jusqu'à la gueule pour qu'elle ne se  jette pas sur nous. Rien n'apaise plus qu'un long travail. »

Gustave Flaubert

« Les économistes ont raison, disait un homme de Bourse : le capital est du travail accumulé. Seulement,  comme on ne peut pas tout faire, ce sont les uns qui travaillent et les autres qui accumulent. »

Auguste Detoeuf

« Le travail utile est par lui-même un plaisir; par lui-même, et non par les avantages qu'on en retirera. »

« L'ouvrier est à l'égard du produit de son travail dans le même rapport qu'à l'égard d'un objet étranger. »

« Pour échapper à l'ennui, l'homme, ou bien travaille au-delà de ce qu'exigent ses besoins normaux, ou  bien il invente le jeu, c'est-à-dire le travail qui n'est plus destiné à satisfaire aucun autre besoin  que celui du travail pour lui-même. »

« Le vrai travail est avec l'homme ; c'est le travail des champs et des jardins, les heureux échanges formés  sous le regard, et la division du travail, mais non point poussée jusqu'à la division des hommes.  »

« C'est par le travail que la femme a en grande partie franchi la distance qui la séparait du mâle ».

Simone de Beauvoir

« L'oisiveté pèse aux races laborieuses. Ce fut un coup de maître de l'instinct anglais de faire du dimanche  une journée si sainte et si ennuyeuse, que l'Anglais en vient, à son insu, à désirer le retour des  jours de semaine et de travail ».

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La méthode de la dissertation de philosophie !

Publié le 27 novembre 2018 par Justine Debret . Mis à jour le 7 décembre 2020.

Quelle méthode suivre pour une dissertation de philosophie ? C’est une question que l’on se pose depuis le lycée et qui nous préoccupe encore à l’université.

Table des matières

Étape 1 de la méthode d’une dissertation – analyser le sujet en profondeur, étape 2 de la méthode d’une dissertation – problématiser, étape 3 de la méthode d’une dissertation – faire un plan, étape 4 de la méthode d’une dissertation – argumenter, étape 5 de la méthode d’une dissertation – l’introduction, le développement, les transitions et la conclusion, étape 6 de la méthode d’une dissertation – la relecture et correction de votre dissertation, présentation gratuite, 1. lire le sujet attentivement.

Cela parait évident, mais la première étape est de lire le sujet en entier . Si plusieurs sujets de dissertation sont proposés, il vous faut les lire  tous   avant de choisir le sujet qui vous semble le plus approprié (celui que vous avez le plus préparé).

Exemple de sujets

2. définir les termes du sujet.

Il est primordial de définir les termes du sujet, afin de le comprendre et de choisir un angle d’attaque.

Conseil Utilisez l’étymologie des mots.

Les mots ont des définitions diverses et vous devrez choisir une définition spécifique pour les termes centraux du sujet en introduction.

Exemple de définition des termes

Sujet  : Le travail n’est-il qu’une contrainte ?

Il faut définir les termes “travail”, “contrainte” et “qu’une”. Si des idées, des concepts, des théories ou des auteurs vous viennent à l’esprit, notez les sur votre brouillon !

Travail  : au sens économique, le travail est une activité rémunérée ou non qui permet la production de biens et services. Avec le capital, c’est un facteur de production de l’économie. L’étymologie du terme travail est tripalium (instrument de torture), un instrument formé de trois pieux, deux verticaux et un placé en transversale, auquel on attachait les animaux pour les ferrer ou les soigner, ou les esclaves pour les punir.

Contrainte  : une chose imposée par l’extérieur contre la volonté d’un individu (différent d’une obligation).

Qu’une  : seulement, uniquement.

3. Faire un brainstorming sur le sujet

Soulignez les mots du sujet qui vous semblent essentiels et essayez de les définir ou de trouver des synonymes.

Étalez plusieurs feuilles de brouillon et écrivez toutes les idées qui vous viennent à l’esprit concernant votre sujet.

Relisez souvent le sujet pour éviter le hors-sujet.

L’analyse du sujet constitue une étape majeure de la réponse : elle cerne à viser précisément les exigences du libellé.

  • Elle porte sur les termes essentiels figurant dans le libellé.
  • Elle doit permettre de dégager le ou les problèmes posés par le sujet et de délimiter le domaine concerné par le sujet.

Exemple de brainstorming

  • Le travail peut être un plaisir.
  • Est-ce une contrainte ou une obligation que l’homme s’inflige ? Que serions-nous sans le travail ?
  • C’est une activité imposée de l’extérieur, donc une contrainte.
  • Le travail permet de nous libérer ?
  • Le travail est une fin en soi ?
  • Est-ce imposé par la société ?

Combien de fautes dans votre document ?

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Faites corriger votre document

Grâce aux définitions et au brainstorming , faites un travail de reformulation avec vos propres mots de la question qui vous est posée.

Astuce Commencez la question par “en quoi” (pour une réponse avec différents arguments) ou “est-ce que” (pour une réponse en thèse/antithèse).

Lors de la problématisation du sujet, demandez-vous si vous pouvez y répondre avec vos connaissances et si vos propos sont en relation directe avec le sujet de la dissertation de philosophie.

Exemple de problématique

Problématique  : Est-ce que l’Homme est contraint ou obligé de travailler ?

Maintenant que vous avez une problématique, il faut faire un plan qui y répond. Recherchez des idées et notez-les de manière ordonnée.

En fonction du sujet de dissertation de philosophie proposé, un type de plan va s’imposer : dialectique, analytique ou thématique.

Nous conseillons de faire un plan en trois parties (et deux sous-parties). Toutefois, ce n’est pas obligatoire et vous pouvez faire deux parties (et trois sous-parties).

Il existe plusieurs types de plan  :

  • Le plan dialectique (ou critique).
  • Le plan analytique.
  • Le plan thématique

Exemple de plan

Plan  :

I) Le travail n’est qu’une activité imposée par l’extérieur contre la volonté de l’Homme

A) L’origine du travail B) Il est imposé à l’humanité par d’autres Hommes C) Le travail et la société

II) Le travail est une activité que l’être humain s’impose librement à lui-même

A) Travailler est naturel pour l’Homme ? B) Le travail comme une libération C) Le travail est une fin en soi

L’analyse du sujet de la dissertation de philosophie permet de dégager deux ou trois idées qui sont les parties de votre développement.

Chaque argument est l’objet d’un paragraphe qui doit présenter une explication de l’argument, des exemples précis et une phrase conclusive.

Exemple d’argumentation

B) Le travail comme libération

Argument 1 : D’après Kant, l’Homme se dicterait librement le travail car il en aurait besoin pour se libérer de la nature qui est en lui. En effet, le travail est une activité qui induit de suivre des règles, et ces règles permettent à l’être humain de se libérer de la nature qui réside en lui, c’est-à-dire de se civiliser. Cette nature qui habite l’être humain s’exprime par le désir, l’instinct et les sentiments d’après Kant. Le travail est donc l’activité qui permet à l’Homme de ne plus être esclave de sa nature et d’accéder à l’estime de soi.

Exemple : C’est-à-dire que lorsque l’Homme travail, tout ce qu’il construit « il doit en avoir tout seul le mérite et n’en être redevable qu’à lui-même ». D’après Kant, le travail permet aussi d’évoluer et d’accéder à la culture, car si l’Homme ne travaillait pas, il serait resté au stade primitif. Par exemple, un consultant qui travaille pour Deloitte sur différentes missions continuera de se perfectionner et d’accumuler des connaissances au fil de sa carrière.

Conclusion : Par conséquent, l’Homme s’oblige à travailler pour se libérer de la nature qui est en lui et pour accéder à l’estime de soi, ainsi qu’à la culture.

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1. L’introduction d’une dissertation

L’introduction d’une dissertation de philosophie permet de poser le sujet et d’exposer clairement le problème.

Elle ne doit pas être trop longue (10 à 15 lignes) et s’adresse à un lecteur profane.

L’introduction d’une dissertation de philosophie doit comporter :

  • une amorce ;
  • l’énoncé du sujet (si c’est une citation, elle doit figurer dans l’introduction avec le nom de l’auteur) ;
  • la définition des termes et reformulation du sujet ;
  • la problématique ;
  • l’annonce du plan de la dissertation.

Exemple d’introduction

Sujet  : Le travail n’est-il qu’une contrainte?

Introduction  :

« Le travail a quelque chose de semblable à la mort. C’est une soumission à la matière. » a dit Guillaume Apollinaire. Il pose ainsi la question du travail, comme une unique contrainte. L’étymologie latine du mot travail, « tripalium », signifie « instrument de torture ». En outre, c’est une action liée à la souffrance et qui possède une dimension fortement négative. Par définition, le travail est une activité de transformation de la nature qui a pour effet de transformer l’Homme lui-même. Pour Blaise Pascal, c’est un divertissement qui occupe une grande partie de la vie des Hommes et qui permet de masquer les problèmes essentiels de l’existence humaine. On définit une contrainte comme étant est une chose imposée par l’extérieur contre la volonté d’un individu. Or, il faut bien différencier une contrainte d’une obligation, qui elle est une activité que l’individu s’impose lui-même librement. On peut donc se demander est-ce que l’Homme est contraint ou obligé de travailler ? Dans un premier temps, nous nous demanderons si le travail n’est qu’une activité imposée par l’extérieur contre la volonté de l’Homme, puis dans un deuxième temps nous nous interrogerons sur le fait que le travail est une activité que l’être humain s’impose librement à lui-même.

2. Le développement

Le développement comporte deux ou trois parties, nettement séparées. Il faut sauter une ligne après l’introduction, entre chaque partie, et avant la conclusion.

Chaque partie est divisée en trois ou quatre paragraphes qui s’articulent autour d’un argument ou d’une idée directrice.

Tout argument doit être illustré par un exemple littéraire qui donne lieu à une analyse permettant au lecteur d’apprécier leur pertinence. Chaque partie s’achève sur une phrase de conclusion.

Exemple de développement

Effectivement, l’Homme s’imposerait librement le travail, car il en aurait besoin pour se libérer.

Exemple : C’est-à-dire que lorsque l’Homme travail, tout ce qu’il construit « il doit en avoir tout seul le mérite et n’en être redevable qu’à lui-même ». D’après Kant, le travail permet aussi d’évoluer et d’accéder à la culture, car si l’Homme ne travaillait pas, il serait resté au stade primitif.

Conclusion : Par conséquent, l’Homme s’oblige à travailler pour se libérer de la nature qui est en lui et pour accéder à l’estime de soi ainsi qu’à la culture.

Argument 2 : Par ailleurs, d’autres philosophes voient dans le travail un autre facteur de libération. En effet, pour Pascal, le travail permet à l’Homme de se libérer de la misère existentielle, qui est le maux le plus douloureux de l’espèce humaine et qui est en fait la définition de la condition humaine. La misère existentielle est en fait une angoisse, un ennui qui est commun à tous les Hommes et qui résulte d’une interrogation sur l’existence humaine.

Exemple : Ces questions existentielles, qui sont universelles, plongeraient l’Homme dans une angoisse et un ennui profond. Il existe de nombreuses questions de ce genre comme « que faire de sa vie ? » ou bien « que faire face à l’angoisse de la mort ? ». Pascal considère que pour se libérer face à ce maux l’Homme s’impose librement le travail, qui est un divertissement qui l’occupe et l’empêche de se poser ces questions existentielles. C’est-à-dire que le travail est la seule solution pour l’Homme face au sentiment insupportable que l’existence humaine est absurde.

Conclusion  : Par conséquent, l’Homme se dicte librement le travail car c’est l’unique solution face à l’angoisse et l’ennui causés par la condition humaine. Le travail, d’après ces deux exemples constitue une obligation pour l’Homme dans le sens où il se l’impose librement afin de se libérer de la nature qui est en lui, ainsi que de la misère existentielle qui l’habite. Toutefois, le travail pourrait n’être considéré que comme une contrainte s’il constituait une activité réalisé pour une fin extérieure.

3. Les transitions

Dans une dissertation de philosophie, les transitions sont primordiales. Elles permettent de lier les parties entre elles.

Deux types de transitions sont utilisés :

  • Les transitions entre grandes parties (I et II par exemple).
  • Les transitions entre chaque sous-partie (entre A et B par exemple).

Une transition est faite de plusieurs parties :

  • une mini-conclusion de la partie ou sous-partie précédente ;
  • une critique d’un point faible de la partie précédente ;
  • l’annonce de la partie qui suit.

Exemple de transition

Transition (de B vers C) :

Nous avons mis en exergue que le travail permet à l’Homme de se libérer de la nature qui est en lui et de sa misère existentielle (B). Toutefois, notre étude ne s’est pas encore intéressée aux autres apports du travail. Nous allons désormais nous intéresser au travail comme une fin en soi (C).

4. La conclusion d’une dissertation

La conclusion d’une dissertation de philosophie est une synthèse du développement. Il faudra clairement indiquer la réponse à la problématique de l’introduction. Il est possible d’ajouter ensuite une ouverture qui propose une extension de la réflexion sur un autre angle du thème.

Exemple de conclusion

Conclusion  :

Le travail ne peut guère être uniquement considéré comme une simple contrainte même si il est imposé à l’Homme par d’autres individus. En effet, il s’agit aussi d’une obligation, une fin en soi, qui lui permet en quelque sorte de s’émanciper la nature qui est en lui ainsi que de sa condition humaine. Le travail permet en effet à l’Homme de se libérer d’aspects contraignant liés à l’existence humaine.

Voici une présentation de cours gratuite sur comment faire une dissertation. Vous pouvez l’utiliser avec vos élèves ou simplement de manière personnelle pour travailler la méthode de la dissertation de philosophie.

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Debret, J. (2020, 07 décembre). La méthode de la dissertation de philosophie !. Scribbr. Consulté le 4 avril 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/methode-dissertation/

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Justine Debret

Justine Debret

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Bac philo, deuxième édition ! (2/4) : Dissertation : faut-il aimer son travail ?

Par Adèle Van Reeth

Réalisation: Mydia Portis-Guérin

Lectures :Sophie Bourel

En partenariant avec Philosophie Magazine

LA DISSERTATION DE PHILO 2 sous la direction de Raphaël Enthoven*. * Démystifier l’épreuve de philosophie au bac par l’exemple et les conseils pédagogiques, telle est l’ambition de ce livre

Après l’explication d’une pensée de Pascal, hier, par le professeur Guillaume Morano, demain, Yann Martin, du lycée Kléber, commentera pour vous un texte de Jean-Jacques Rousseau, tiré de son Second discours, qui s’interroge sur l’origine du langage, jeudi, Pierre Dulau, du lycée internationale des Pontonniers, se demandera ce qu’est un homme seul, et aujourd’hui, pour cette deuxième épreuve, c’est Marc Le Ny, du lycée Kléber, qui a tiré le sujet suivant : Faut-il aimer son travail ?

-** Hannah Arendt** , Condition de l'homme moderne

-** Karl Marx** ,* Le travail aliéné* *in * Manuscrits de 1844

  • Minilogue , City lights
  • Pan American , Lights on water
  • J'ai très mal au travail, documentaire de Jean-Michel Carré 2006
  • Reportage sur l'entreprise Lynkbynet, BFMTV 21/02/2013
  • Les Cousins , film de Claude Chabrol 1959
  • La Collectionneuse , film d'Eric Rohmer 1967
  • Henri Salvador ,* Le travail c'est la santé*
  • Yvon Etienne ,* Il est important d'aller travailler*
  • Pink Martini , Sympathique (je ne veux pas travailler)

** FAUT-IL AIMER SON TRAVAIL ?**

I. Non ! Le travail n’est pas aimable

  • Définition du travail

Ÿ Définition classique du travail : le travail est une servitude naturelle.

Ÿ Le travail est une activité pénible et contrainte

Ÿ Le travail est l’activité que les hommes déploient pour subvenir à leurs besoins

Ÿ Une activité répétitive

  • Le travail n’est pas une activité aimable

Ÿ Donc il n’y a aucune nécessité d’aimer son travail en ce sens que le travail n’est pas aimable.

Ÿ Ou alors l’amour du travail relève d’un amour de la servitude. Sous l’effet de l’habitude, on peut être amené à aimer son travail. Accepter sa condition, même humiliante, fatigante, etc.

Ÿ Ou encore l’injonction d’ « aimer son travail » relève d’une moralisation cynique du travailleur qui vise à en améliorer l’efficacité ou à s’assurer de sa sujétion. S’il « faut » aimer son travail ce serait en ce sens que cet amour relèverait d’une obligation, c'est-à-dire d’une contrainte à laquelle le travailleur doit se soumettre de lui-même. Comme le relève Kant, cela est absurde dans la mesure où l’amour ne peut être l’objet d’un devoir. Dès lors il « faut aimer son travail » précisément parce qu’il n’est pas aimable.

  • Pause, repos, trajet, oisiveté

Ÿ Définitions des concepts.

Ÿ Travail versus liberté.

Ÿ L’utopie : en finir avec le travail.

II. Si ! Le travail est aimable

  • Redéfinition moderne du travail : une activité humaine

Ÿ On pourra objecter qu’il est des métiers passionnants et que le travail pourrait être une activité positive, aimable.

Ÿ Le travail peut au contraire être compris comme une activité positive. C’est le propre de la modernité que de proposer de multiples conceptions positives du travail.

Ÿ Une activité productrice

Ÿ Une activité réfléchie et consciente

Ÿ Une activité volontaire

Ÿ Travail et effort

Ÿ Travail et satisfaction

2°) Redéfinition moderne du travail : une activité qui humanise

Ÿ Une activité formatrice

Ÿ Le travail est formateur. Il faut distinguer le travail comme activité et comme résultat ici l’activité est en elle-même positive.

Ÿ Le rapport temporel à la satisfaction fournit le fondement d’une valorisation du travail.

Ÿ Freud : principe de réalité et travail.

Ÿ Le travail est avant tout une occupation, qui prend un certain temps, temps pendant lequel le travailleur ne peut pas faire autre chose.

3°) Travail et culture

Ÿ Hegel considère que le travail est l’activité qui permet à l’homme de se révéler à lui-même. Dès lors le travail est l’activité libre par excellence et elle est à la source de la culture et de l’humanité. Le travail est aimable par définition.

III. Le travail, quel travail ?

1°) Division du travail

Ÿ Marx : critique de la notion abstraite de travail. Il renvoie dos à dos les deux conceptions précédentes (antique et moderne) comme étant abstraites et incomplètes.

Ÿ Définition de la division du travail.

2°) La double aliénation économique et humaine du travail aliéné

Ÿ Définition du travail aliéné dans les conditions capitalistes de productions.

Ÿ Refus de considérer le travail de manière abstraite (le Travail) et donc refus de la forme de la question.

Ÿ Dès lors la réflexion doit prendre au sérieux le « son », le possessif. Il témoigne de la pluralité des tâches que nous accomplissons et que nous appelons « travail ».

3°) Qu’est-ce qu’un travail aimable ? De l’aliénation à la reconnaissance

Ÿ Définition d’un travail aimable

Ÿ La reconnaissance par le travail.

Eléments d’introduction/de problématique

Le travail appartient à la quotidienneté triviale. Comme tel il a longtemps été négligé par la réflexion philosophique. Il a fallut attendre la modernité pour trouver une réflexion sur le travail qui accompagne le développement du capitalisme, qui en propose d’ailleurs une conception positive, au point d’ailleurs de concevoir qu’on puisse « aimer son travail ». Entre l’utopie qui espère « en finir » avec le travail et l’ « amour du travail bien fait », se pose la question de la valeur du travail. Quelle est la réelle valeur du travail ? Le travail est-il une activité libre permettant de développer notre humanité ou une activité contrainte, pénible et haïssable ? Le travail est-il aimable ou bien, au contraire, l’amour du travail ressort-elle d’une idéologie qui vise à enchaîner un peu le travailleur en transformant sa contrainte en obligation morale ?

Bibliographie :

  • Hannah Arendt, La Condition humaine , chapitre 3 « le travail ».
  • Jacques Rancière, La nuit des prolétaires , Fayard, 1981.
  • Pierre Bourdieu (dir.), La misère du monde , Éditions du Seuil, 1993.
  • Robert Castel, Les Métamorphoses de la question sociale , Fayard, 1995.
  • Jules Barbier Collaboration
  • Anaïs Ysebaert Collaboration
  • Nicolas Berger Réalisation
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Philochar élèves

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Bac philo 2024 : quels sont les sujets probables ? Notre analyse.

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La philosophie au baccalauréat est une épreuve aussi singulière qu’emblématique. Avec le nouveau calendrier du baccalauréat, dévoilé en septembre 2023 par le Premier ministre Gabriel Attal — à l’époque, ministre de l’Éducation nationale — la discipline ouvre de nouveau le bal des épreuves en terminale. Cette année, les élèves plancheront sur plusieurs des 17 notions au programme le mardi 18 juin 2024 .

Prise pour acquise par les uns, redoutée par les autres, l’épreuve de philosophie s’étend sur 4 heures durant lesquelles il faut composer sur un sujet au choix parmi trois : deux sujets de dissertation et un commentaire de texte. Elle représente un coefficient 8 pour les élèves de la voie générale et 4 pour ceux de la voie technologique . Des coefficients importants pour un programme conséquent. 

C’est humain, tu te demandes quels sujets sont les plus susceptibles de tomber. Tes aînés aussi sont passés par là les années précédentes. Pour t’aider non pas à réviser — car l’impasse ne doit être faite sur aucun pan du programme —,  mais plutôt à remporter tes paris d’amis, voici nos pronostics sur les sujets les plus susceptibles de tomber au bac de philo cette année !

Quels sont les sujets tombés les années précédentes au bac de philo ?

Avant de se lancer dans cette consciencieuse investigation, il convient de se remettre en tête les 17 notions de philosophie au programme  : L’art, le bonheur, la conscience, le devoir, l’État, l’inconscient, la justice, le langage, la liberté, la nature, la raison, la religion, la science, la technique, le temps, le travail et la vérité.

Ceci étant dit, il est intéressant de jeter un œil aux éditions précédentes , afin d’avoir une idée de la façon dont peuvent se présenter les sujets. Cela permet également de distinguer les notions populaires qui reviennent souvent et donc aussi peut-être cette année, d’une part. De l’autre, celles qui ne sont pas tombées depuis longtemps . Peut-être que c’est cette année qu’elles trouveront leur chemin jusqu’aux salles d’examen ?

Voici les sujets tombés en 2023 : 

  • Sujet de dissertation 1 : Le bonheur est-il affaire de raison  ?
  • Sujet de dissertation 2 : Vouloir la paix , est-ce vouloir la justice  ?
  • Commentaire de texte : Lévi-Strauss, La Pensée sauvage (1962), un extrait sur la technique .
  • Sujet de dissertation 1 : L’ art nous apprend-il quelque chose ?
  • Sujet de dissertation 2 : Transformer la nature , est-ce gagner en liberté  ?
  • Commentaire de texte : Adam Smith, Théorie des sentiments moraux (1759), un extrait sur la justice .

Et les sujets à l’honneur en 2022 :

  • Sujet de dissertation 1 : La conscience fait-elle obstacle au bonheur  ?
  • Sujet de dissertation 2 : La technique permet-elle de ne plus avoir peur de la nature  ?
  • Commentaire de texte : Cournot, Essai sur les fondements de nos connaissances et sur les caractères de la critique philosophique (1851), un extrait sur la science .
  • Sujet de dissertation 1 : La liberté consiste-t-elle à n’ obéir à personne ?
  • Sujet de dissertation 2 : Est-il juste de défendre ses droits par tous les moyens ?
  • Commentaire de texte : Diderot, Encyclopédie (1751-1772), un extrait sur la vérité .

🔮Verdict : les notions de bonheur, justice et liberté ont été centrales lors des deux dernières sessions du bac, toutes voies confondues. Il en est de même pour la technique et la nature . Elles pourraient encore une fois être sur le devant de la scène cette année, même sans apparaître en toutes lettres… 

En 2021 , les élèves avaient le choix entre trois sujets de dissertation et un commentaire de texte. Lors de cette édition, ce sont plutôt les notions de langage , inconscient , temps ,  devoir et travail qui se détachaient des sujets de la voie générale. Les élèves de la voie technologique ont dû rédiger autour des notions de justice , vérité , technique et art .  

🔮Évidemment, un sujet convoque toujours plusieurs des 17 notions au programme, même sans apparaître dans la consigne. Toutefois, on constate que certaines notions ne sont pas ou peu de fois tombées , noir sur blanc , depuis trois ans : la religion , l’ art , le langage , l’ État , le temps , la raison , la science , la vérité , le travail , le devoir et le couple conscience/inconscient . Elles pourraient faire leur grand retour cette année !

Une notion en cache une autre : les couples de notions possibles

Tu l’as vu en découvrant les sujets des années précédentes : un sujet met souvent en lumière deux notions distinctes , comme le bonheur et la raison ou la technique et la nature, par exemple. La formulation du sujet peut mettre en opposition deux notions —  La conscience fait-elle obstacle au bonheur ? — proposer un lien de cause à effet —  Transformer la nature, est-ce gagner en liberté ? — ou présenter une simple corrélation — Vouloir la paix, est-ce vouloir la justice ? 

Bac philo : quels conseils pour réussir ?

Parfois, le sujet ne comporte qu’une notion écrite noire sur blanc , mais en cache pourtant d’autres . C’est le cas, par exemple, du sujet suivant : L’art nous apprend-il quelque chose ? Ce dernier convoque aussi la notion de vérité avec le verbe apprendre qui renvoie à la connaissance. 

Outre les mots-clés que renferme le sujet, lors de ta réflexion, tu seras certainement amené à mettre en écho plusieurs notions du programme. En effet, plusieurs d’entre elles entretiennent des liens très étroits et peuvent fonctionner en couple ou trio , selon les contextes. En voici quelques exemples : 

  • technique, nature et art
  • travail et bonheur
  • science et vérité
  • art et inconscient
  • devoir, raison et conscience
  • langage, conscience et liberté
  • religion et raison

Et le temps alors ? Il est vrai qu’on ne croise pas souvent la notion dans les sujets du baccalauréat, mais elle peut se cacher sous plusieurs termes comme « le passé », « le présent », « l’instant », l’adjectif « éphémère » ou « éternel » ou le verbe « conserver », par exemple. Selon la formulation du sujet, la notion peut alors être facilement couplée avec l’ art , la conscience , la raison , le bonheur ou même le travail  !

Il faut savoir chuchoter à l’oreille des sujets pour que ces derniers te livrent tous leurs secrets. À la découverte des sujets, aucun ne semble t’inspirer ? Rassure-toi, après une bonne analyse des termes , tu seras capable d’en détacher plusieurs notions.

Les sujets s’appuient-ils sur l’actualité ?

Il peut être tentant d’essayer de deviner les sujets du bac de philo par rapport à l’actualité. Encore faut-il qu’ils s’appuient réellement sur les derniers gros titres de la presse. La balance penche plus vers le non, que le oui. 

Les sujets du baccalauréat commencent à être élaborés dès le mois de mai ou juin de l’année de ta rentrée. Dans chaque académie, des commissions spéciales se réunissent et proposent des sujets par épreuve et voie. En décembre, des sujets principaux et de secours sont retenus, avant d’être testés avec des enseignants qui planchent dessus, en condition d’examen. Ensuite, entre janvier et mars, les sujets connaissent leurs derniers ajustements avant d’être validés complètement. 

Les sujets sont donc pensés assez longtemps à l’avance . Par ailleurs, ils sont surtout élaborés de façon à bien s’inscrire dans les programmes et à permettre aux élèves de se servir d’un maximum de ce qu’ils ont appris et savent. Toutefois, parce que la philosophie est ce qu’elle est, les interrogations qu’elles posent sont toujours à mettre en écho avec la réalité . D’ailleurs, dans ton développement , tu peux très bien t’appuyer sur un exemple concret du réel ou sur une actualité pour appuyer ton propos. Tu peux en faire de même en accroche , dans ton introduction !

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Domaine : Enseignement, éducation et formation   -   Thématique(s) : Enseignement en collège et lycée

Diplômes nationaux

Master MEEF Mention Second degré Parcours Philosophie

Le master MEEF mention Second degré parcours Philosophie a pour vocation de préparer les étudiants à acquérir les compétences professionnelles (disciplinaires, didactiques, pédagogiques, numériques, liées au contexte d’exercice du métier de professeur de Philosophie.

Le master comprend une préparation intensive au CAPES de Philosophie et une initiation à la recherche en relation avec les pratiques professionnelles.​

COMPÉTENCES VISÉES

Les compétences visées au sein de chacune des UE sont définies en amont :

  • Construire, mettre en œuvre et animer des situations d’enseignement et d’apprentissage prenant en compte la diversité des élèves ;
  • Maitriser les savoirs disciplinaires et leur didactique ;
  • Connaitre les élèves et les processus d’apprentissage ;
  • Évaluer les progrès et les acquisitions des élèves ;
  • Organiser et assurer un mode de fonctionnement du groupe favorisant l’apprentissage et la socialisation des élèves
  • Intégrer et mobiliser les éléments de la culture numérique nécessaires à l’exercice du métier ;
  • Maitriser la langue française dans le cadre de son enseignement ;
  • Coopérer au sein d’une équipe et avec les partenaires de l’établissement ;
  • Compétences nécessaires pour réussir les épreuves écrites et orales du concours ;
  • S’engager dans une démarche individuelle et collective de développement professionnel

Accompagnement de la formation

-Au sein du parcours, des dispositifs, le plus souvent intégrés aux enseignements des différentes UE, sont mis en place pour favoriser la réussite des étudiants aux concours de recrutement, par exemple :

  • L’organisation des concours blancs
  • L’entrainement aux épreuves d’admission

-Des dispositifs de mise à niveau et d’aide à l’orientation peuvent être mis en place à la suite d’entretiens personnalisés ;

-Accompagnement à la rédaction du mémoire en M2 assuré sous la forme d’un suivi individualisé par un directeur de mémoire

-Accompagnement de stage en M1 à partir d’un écrit réflexif et suivi du stage en M2 organisé sous forme de tutorat et portant sur l’analyse de pratiques de classe

PUBLIC VISÉ

-Des candidats (salariés du secteur public ou privé) en reconversion professionnelle ;

-Des enseignants contractuels ;

-Des candidats en reprise d’études ;

-Titre d’accès exigé : diplôme de licence (ou niveau Bac+3).

-Mentions de licence conseillées : licence de Philosophie.

-Pour les titulaires de diplômes étrangers : avoir un niveau C1 minimum en langue française .

CANDIDATURES

L’examen des candidatures s’effectue sur la base d’un dossier comprenant :

  • Le descriptif des cursus antérieurs
  • Les relevés de notes
  • Un CV, une lettre de motivation
  • Des justificatifs des expériences dans le champ professionnel visé par la formation (éducatif, enseignement, formation)
  • Toutes les informations relatives aux candidatures sont à retrouver sur la page :

Candidatures et Inscriptions | Plus d’information | Formation | INSPE de l’académie de Paris (inspe-paris.fr)

Le master MEEF Mention second degré parcours philosophie comporte deux années (M1 et M2). La formation est structurée selon quatre blocs de formation :

-Bloc 1 : le professionnel, acteur de la communauté éducative 

Dans ce bloc, les compétences professionnelles communes à l’ensemble des professeurs, psychologues de l’éducation nationale et conseillers principaux d’éducation, sont construites au travers la conception d’un tronc commun aux mentions Premier degré, Second degré et Encadrement éducatif.

Il comporte des cours axés sur :

-l’organisation du système éducatif et la connaissance de cet environnement, de ses enjeux et ses publics -Des enseignements de pratiques culturelles -Des projets pour la classe et projets terrain qui peuvent associer des étudiants des différentes mentions -La méthodologie de l’épreuve 2 d’admission des concours de recrutement des professeurs spécifiques à la mention Second degré.

-Bloc 2 : Savoirs disciplinaires, pratiques pédagogiques et didactiques 

Les enseignements de ce bloc sont organisés au regard des attendus de maitrise des savoirs disciplinaires, pratiques pédagogiques et didactiques.

-Bloc 3 : Analyse réflexive, pratiques de recherche et mise en ouvre sur le terrain 

Ce bloc vise :

-La construction des compétences professionnelles au travers des stages de M1 et de M2 ; -L’initiation aux questions et pratiques de recherche liées au parcours de formation, via une approche méthodologique, bibliographique et scientifique.

-Bloc 4 (optionnel en M1)

Ce bloc permet une individualisation de la formation via le choix d’une UE spécifique proposée dans le cadre du parcours de formation.

La formation comporte en M1, un stage d’observation et de pratique accompagnée (SOPA) de six semaines, permettant la familiarisation de l’étudiant avec le fonctionnement d’u établissement et la pratique pédagogique du tuteur qui l’accueille.

La formation en M2 comporte un stage en responsabilité « tiers-temps » en établissement scolaire de 12 semaines.

Le master comprend également une préparation intensive au CAPES d’Italien et une initiation à la recherche en relation avec les pratiques professionnelles.

Pour connaitre de façon détaillée le programme de chaque année de master, vous pouvez consulter le site de l’INSPE à travers le lien suivant :

Master MEEF 2nd degré Professeur des collèges et lycées Philosophie | Nos formations | Formation | INSPE de l’académie de Paris (inspe-paris.fr)

  • Étude et analyse des grands textes classiques et des textes contemporains de philosophie de l’éducation
  • Séminaires de recherche
  • Séances de TD
  • Travail individuel et/ou en groupe.

Modalités d’évaluation (non exhaustives)

Les modalités de contrôle de connaissances sont basées sur le processus d’évaluation continue et peuvent être diverses en fonction des attendus de chaque UE :

  • Evaluation via des concours blancs (dissertation et explication de texte)
  • Travaux écrits
  • Présentation orales en lien avec les thématiques des séminaires.

Professeur de philosophie

Objectifs / Compétences

Public visé & pré-requis, méthodes / moyens pédagogiques, les + de la formation.

  • L’adossement de la formation à la recherche visant d’une part, à familiariser les étudiants avec les recherches disciplinaires et en éducation et d’autre part, à donner des méthodes afin qu’ils soient capables tout au long de leur vie professionnelle  d’approfondir leurs connaissances en fonction de l’évolution de ces dernières mais aussi de leur contexte d’enseignement ;
  • Le stage d’observation et de pratique accompagnée ainsi que le stage en responsabilité en établissement scolaire : des temps forts de la formation, lesquels constituent une expérience professionnelle significative devant les élèves.
  • La formation est conçue et animée par des équipes pédagogiques pluri catégorielles : -Des enseignants-chercheurs de l’INSPE et des établissements d’enseignement supérieur ; -Des enseignants du second degré affectés à temps plein à l’INSPE et dans les établissements du supérieur ; -D’enseignants du second degré en service partagé entre l’INSPE et un établissement d’enseignement secondaire ; -D’inspecteurs d’Académie et/ou pédagogiques ; -De professeurs Formateurs Académiques (PFA)
  • Les partenariats avec d’autres universités ou avec d’autres INSPE en Ile de France

Pour candidater

Les candidatures en M1 Master MEEF  sur la plateforme Mon Master sont closes

La plateforme nationale des masters – S’informer, candidater, se décider (monmaster.gouv.fr)

– Vous pouvez candidater en M2 Master MEEF, sous certaines conditions et seulement si vous êtes déjà titulaire d’un master disciplinaire. Cette candidature pourra s’effectuer à partir du mois de mai 2024, sur la plateforme de candidature de l’INSPE  : https://candidature.inspe-paris.fr/

Nous vous rappelons que cet accès en M2 reste soumis à la décision de la Commission d’admission interuniversitaire.

Attention !  si vous souhaitez intégrer le Master MEEF en M1 ou en M2 via la validation des acquis personnels et professionnels (VAPP), vous devez aussi effectuer impérativement votre candidature sur le site de l’INSPE.

Pour plus d’information et si votre candidature relève de la formation continue et/ou d’une reprise d’études, vous pouvez écrire au Pôle Reprise d’études et validation d’acquis à l’adresse indiquée comme contact : [email protected] 

Liens utiles

  • Présentation de la formation sur le site de l'INSPE

Informations

Régime(s) d’étude : Formation continue

Cette formation est aussi proposée en formation initiale.

Financement : formation éligible au CPF

Capacité d’accueil : 25 personnes

Validation des acquis : oui

Accessibilité (handicap) : PMR sur les sites Boursault et Molitor de l’INSPE pour les personnes à mobilité réduite. Accompagnement assuré par le relais handicap de l’Inspé, en coordination avec les services handicap des universités partenaires

Stage en M1 : 6 semaines de stage d’observation et pratique accompagnée (SOPA)

Stage en M2 : 12 semaines (Stage SOPA ou en responsabilité « tiers-temps’

Mobilité étudiante :  Possibilité d’organisation de stages d’observation et de pratique accompagnée dans des établissements scolaires à l’étranger (Angleterre, Allemagne, Espagne et République Tchèque)

Contact administratives -->

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9 à 12h de cours/semaine

Disponible le 31 mai 2021

Durée de la formation: 468h en M1/ 333 en M2 (hors stage) Rythme: Master sur deux ans

Demande d'informations

Modal title, paramètres d’accessibilité, présentation de la confidentialité.

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UNIDIVERS

Café philo animé par Jean Yves Mercury, l’Enseignement de la philosophie Bistrot Le Kairn Arras-en-Lavedan

  • Arras-en-Lavedan
  • Hautes-Pyrénées

le travail philosophie dissertation

Café philo animé par Jean Yves Mercury, l’Enseignement de la philosophie Bistrot Le Kairn Arras-en-Lavedan, vendredi 12 avril 2024.

Café philo animé par Jean Yves Mercury, l’Enseignement de la philosophie Bistrot Le Kairn Arras-en-Lavedan Hautes-Pyrénées

Le prochain café-philo du Kairn aura comme enjeu une discussion sur l’enseignement de la philosophie en France et ailleurs (en Europe), ce à l’occasion de la sortie du dernier livre de JY. Mercury aux éditions Publibook Prof de philo. La certitude du doute. Nous pourrions envisager la question suivante Pourquoi enseigner et faire de la philosophie en classe terminale ? En quoi cet enseignement est-il une spécificité française ? Quelles sont donc les finalités poursuivies par un tel enseignement ? Qu’est-ce que rédiger une dissertation ou un commentaire de texte ? Faudrait-il enseigner la philosophie plus tôt dans la scolarité ? A quoi peut donc servir l’enseignement d’une telle discipline ? Faudrait-il faire œuvre de transdisciplinarité ? Autant de questions qui ne manqueront pas de se poser et auxquelles nous essaierons de répondre par des discussions et sans doute aussi quelques souvenirs.   EUR.

Date (année – mois – jour) et horaire : Début : 2024-04-12 18:00:00 fin : 2024-04-12 20:00:00

Bistrot Le Kairn ARRAS-EN-LAVEDAN Arras-en-Lavedan 65400 Hautes-Pyrénées Occitanie [email protected]

L’événement Café philo animé par Jean Yves Mercury, l’Enseignement de la philosophie Arras-en-Lavedan a été mis à jour le 2024-04-02 par Agence Touristique des vallées de Gavarnie|CDT65

UNIDIVERS

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COMMENTS

  1. Le travail

    Est-ce la nécessité qui pousse l'homme à travailler ? Faut-il craindre les machines ? Faut-il redouter les machines ? Faut-il renoncer à faire du travail une valeur ? Gagne t-on sa vie en travaillant ? La dignité humaine dépend-elle d'un travail ? Le travail dénature t-il l'homme ? Le travail divise t-il les hommes ? Le travail est-ce la santé ?

  2. Sujets de Dissertation sur la Notion de Travail

    La notion de travail en philosophie. Le travail est vu comme une nécessité dans nos sociétés modernes. Son utilité est toute trouvée : il apporte l'indépendance financière en nous donnant un salaire. Il est donc source de liberté.

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    Par définition, le travail est une activité de transformation de la nature qui a pour effet de transformer l'homme lui-même. Pour Blaise Pascal, c'est un divertissement qui occupe une grande partie de la vie des hommes et qui permet de masquer les problèmes essentiels de l'existence humaine.

  4. Dissertations sur Le travail

    La dissertation philosophique qui suit explore la question de la valeur du travail en l'absence d'échanges. Elle interroge la nature intrinsèque du travail et son importance dans un contexte isolé, sans interaction ou échange avec autrui. Lire la suite

  5. Exemple de dissertation de philosophie

    Sujet de la dissertation de philosophie : « Le travail n'est-il qu'une contrainte ? ». Il s'agit d'une dissertation de philosophie qui porte sur le concept de « travail » et qui le questionne avec la problématique « est-ce que l'Homme est contraint ou obligé de travailler ? ». Exemple. Télécharger l'exemple de ...

  6. Philosophie : Le travail est-il un droit naturel

    1. Le travail est la justice de la nature envers l'homme. Si le droit naturel est la nature raisonnable des choses, vis-à-vis de la raison qui observe la nature, le don naturel du travail est une certaine justice. Une justice envers l'homme qui a subi un tort. Celui de la constitution fragile de son corps.

  7. PDF Dissertation de philosophie

    Dissertation de philosophie. Par Justine Debret. Sujet : Le travail n'est-il qu'une contrainte? L'étymologie latine du mot travail, « tripalium », signifie « instrument de torture ». En outre, c'est une action liée à la souffrance et qui possède une dimension fortement négative.

  8. Sujets de philosophie sur Le travail

    Liste des sujets corrigés les plus demandés : Pages : 1, 2, 3, 4, 5, 6 Suivante. Le travail rend-il l'homme heureux? Que gagnons-nous à travailler? (BAC ES 2007) le travail est-il une obligation ou une contrainte ? L'homme s'accomplit-il dans le travail. Le travail humanise-t-il ? le refus de travail a-t-il un sens?

  9. Le Travail en philosophie

    Bac Philo. Exemple de Dissertation. Aide à la dissertation. 18 Quizz de Philosophie gratuits : Testez-vous ! Citation de Philosophie. Méthode du Commentaire. Le Programme. Courants. La Philosophie Politique. La philosophie morale. La philosophie de l'Art. Les philosophes libéraux. Les présocratiques. Résumés. Recherches. Critiques de Films.

  10. Le travail

    En philosophie, on estime que le travail est ce qui permet la transformation de la nature : l'homme produit des objets et transforme le monde autour de lui pour l'adapter à ses besoins. Il crée ainsi des villes. Il change son habitat naturel. Le travail, c'est donc ce qui s'oppose au loisir et au jeu, c'est ce qui permet de transformer le monde. II

  11. Cours de Philosophie sur le travail

    Le travail, un devoir envers soi-même. Pour Emmanuel Kant, l'instinct permet à l'animal de satisfaire ses besoins. À l'instar, de l'homme qui, grâce au travail, peut également satisfaire ses besoins. En effet, dans un premier temps, le travail permet une rémunération pour subvenir à ses besoins.

  12. Corrigé de dissertation : le travail permet-il ...

    Au baccalauréat de philosophie 2013 était donné, aux lycéens de série S, le sujet de dissertation suivant : « Le travail permet-il de prendre conscience de soi ? » Retrouvez dans nos...

  13. Le travail nous fait-il perdre notre liberté

    dissertation • Série S. Définir les termes du sujet. Travail. Le travail peut se définir comme une activité proprement humaine de transformation de la nature, par laquelle l'homme, en développant des techniques, se transforme lui-même. Étymologiquement, travail vient du latin tripalium, qui désigne un instrument de torture à trois poutres.

  14. Philosophie : le Travail, un Concept Sociétal

    Ressources Philosophie Terminale l Philosophie : le Travail, un Concept Sociétal. Les meilleurs professeurs de Philosophie disponibles. C'est parti. Introduction. On serait tenté de faire du travail une source d'épanouissement,le moyen de s'affirmer et d'exister socialement - par temps de chômage tout particulièrement.

  15. Le travail et la technique : corrigés de dissertations & commentaires

    voir les sujets. Le travail et la technique. Liste des sujets traités. L'homme doit-il travailler pour être humain ? Le travail rend-il l'homme heureux ? Faut-il séparer la science de la technique ? Le travail et la technique sont ils des moyens de civilisations ou de barbarie ? L'art nous est-il plus nécessaire que la technique ?

  16. Le travail en philosophie

    Le travail en philosophie - Exemples de sujets de dissertation. Voir les offres. Sujets de dissertation en Philosophie sur le travail. 3 Nov. 2022 Nos astuces. On peut être confronté à trois types de sujets : une question, un groupe de mots, ou encore une citation. À chaque type de sujet correspond une stratégie de réponse spécifique.

  17. Bac philo 2019, série ES : le corrigé du 2e sujet, « Le travail divise

    • Le travail est une activité dans laquelle les hommes transforment la nature en vue de produire des biens qui leur sont utiles et de subvenir à leurs besoins. • Cette activité n'est jamais...

  18. PDF Dissertation : Travailler moins, est-ce vivre mieux ? (Bac S 2016)

    Le travail est une nécessité économique (De l'esclavage moderne, Lamennais) Le travail peut être déshumanisant (Le Capital, Karl Marx) II. ...travailler moins n'est pas pour autant la garantie de vivre mieux... Le bonheur requiert une philosophie du loisir (Lettre à Ménécée, Épicure) Le bonheur demande d'aimer (Èvangile selon Matthieu)

  19. PDF philosophie La méthode de la dissertation en

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  20. Le travail en philosophie {fiche de cours}- Sherpas

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  23. Quel est votre rapport au travail

    Bac philo; Rechercher. Test. Quel est votre rapport au travail ? publié le 04 avril 2024 1 min « Travailler c'est trop dur », dit la chanson. C'est vrai, mais on y est pourtant obligé. Et ...

  24. Bac philo, deuxième édition ! (2/4) : Dissertation

    philo. © Radio France - SL. LA DISSERTATION DE PHILO 2 sous la direction de Raphaël Enthoven*. * Démystifier l'épreuve de philosophie au bac par l'exemple et les conseils pédagogiques, telle est l'ambition de ce livre.

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    Voici un sujet de dissertation totalement traité et corrigé traitant à la fois du bonheur et du devoir. pour être heureux, renoncer nos devoirs introduction la

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    Cette année, les élèves plancheront sur plusieurs des 17 notions au programme le mardi 18 juin 2024. Prise pour acquise par les uns, redoutée par les autres, l'épreuve de philosophie s'étend sur 4 heures durant lesquelles il faut composer sur un sujet au choix parmi trois : deux sujets de dissertation et un commentaire de texte.

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    La dissertation est un exercice académique de réflexion qui permet de formaliser le cheminement d'une pensée, d'une question originaire à une conclusion. Une argumentation logique doit rigoureusement suivre un fil directeur. La dissertation exige d'être nourrie par les connaissances de l'élève (concepts, auteurs, œuvres, exemples et ...

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