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La liberté - dissertations de philosophie

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Exemples de sujets de dissertation en Philosophie sur la liberté

Sur quels sujets peut-on tomber lors d'une dissertation de Philosophie sur la notion de liberté ? Pour chaque exemple, nous détaillerons les grandes parties et indiquerons les oeuvres à étudier.

Dissertation en Philosophie sur la liberté

Credit Photo : Flickr smilla4

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Sujet 1 - L'homme est-il condamné à être libre ?

I - Sujet sartrien par excellence («  L'homme est condamné à être libre  » écrit Sartre dans L'Être et le Néant , repris dans son Existentialisme est un humanisme ), la racine de la réflexion est à glaner du côté de l'école de pensée existentialiste. Cependant, elle peut se rattacher principalement à une doctrine de la foi élaborée par le discours thomiste au sein de la scolastique, mais aussi dans les conflits entre les écoles catholique et protestante au XVI e siècle.

II - Le premier temps du devoir pourrait s'attacher à explorer la genèse de l'idée de liberté dans la doctrine chrétienne : «  Si donc le Fils vous rend libres, vous serez réellement libres  » (Jean : 8.36) (Thomas d'Aquin, Leibniz, Descartes). Le second temps du devoir inciterait à se pencher sur les implications métaphysiques dans les postures psychologiques (Kierkegaard) et politiques (Camus, Sartre) des individus confrontés au vertige de cette terrible et unilatérale présence qu'est la liberté.

Kierkegaard, Soren. Ou bien… ou bien (1843) Sartre, Jean-Paul. L'Être et le néant (1943) Camus, Albert. Le Mythe de Sisyphe (1942) Saint Thomas d'Aquin, Somme théologique (1273) Leibniz, G. W. Discours de métaphysique (1686) Descartes, René. Méditations métaphysiques (1641)

Sujet 2 - « La liberté est le bien suprême pour ceux-là seuls qu'anime la volonté d'être hérétiques »

I - Abscons en apparence, ce sujet offre en réalité une variété d'applications extrêmement large. Elle est tirée de l'ouvrage Syllogismes de l'amertume (1952) du penseur roumain Emil Cioran. La liberté peut être pensée aussi bien d'un point de vue morale (notions de «  bien suprême  » et d'hérésie) que métaphysique (notion de «  volonté  »). Cioran, confronté individuellement à l'angoisse permanente d'être né (il écrit un De l'inconvénient d'être né , 1973) n'aura de cesse de confronter ses aphorismes à l'éthique de vie qu'il «  traîne  » tout au long de son existence. Pessimiste invétéré, le philosophe invite à considérer le fait que la liberté ne serait qu'exclusivement recherchée, en tant que bien suprême, que par ceux animés d'une puissance singulière (volonté de puissance nietzschéenne, mais aussi volonté «  totale  » de Schopenhauer) : la volonté d'un «  pas de côté  » ( épochè en grec). La liberté, paradoxalement, serait donc un «  bien  » pour les «  hérétiques  ».

II - Le premier temps du devoir pourrait être consacré à la portée purement morale qu'implique le schisme entre «  bien suprême  » d'un côté et «  volonté d'être hérétiques  » de l'autre : il doit être l'occasion d'examiner l'apparent oxymore que constitue cette proposition et d'en déduire une approche métaphysique en réfléchissant aux axiomes de ces deux notions : l'hérétique, même en devenir, est-il un être libre en puissance (Thomas d'Aquin, Leibniz, Spinoza) ? Le second temps du devoir se bornera à détailler les conséquences éthiques que suscite cette acception de la liberté dans le champ politique, de la «  vie de la cité  » ; dans son organisation sociale. La liberté n'est-elle pas toujours l'occasion d'être l'hérétique de la religion, de la doxa de son temps ? (Cioran, Sartre, Foucault).

Saint Thomas d'Aquin, Somme théologique (1273) Leibniz, G. W. Discours de métaphysique (1686) Spinoza, Baruch. Traité théologico-politique (1670) Cioran, Emil. Syllogismes de l'amertume (1973) Sartre, Jean-Paul. L'Existentialisme est un humanisme (1946) Foucault, Michel. Surveiller et punir (1975)

Sujet 3 - La liberté et le libre arbitre

I - L'idéologie doxique associe très souvent liberté et libre arbitre. Pour autant, dans la tradition philosophique et métaphysique, les deux concepts ont fait l'objet d'une dissociation constante, en particulier dans la sphère théologique. Le sujet invite à penser les liens («  et  ») qui peuvent exister entre liberté et libre arbitre, mais également la distinction entre ces deux notions qui ne sont pas réductibles l'une à l'autre. Le devoir essaiera de concilier la réflexion définitionnelle (ou eidétique ) de la liberté et du libre arbitre et, au terme de la clarification sémantique, les intrications entre ces deux concepts qui s'articulent au sein d'une réflexion métaphysique sur la condition de l'homme.

II - Deux façons d'aborder le sujet, parmi de nombreuses manières de faire. La première consistera à clarifier sémantiquement, eidétiquement et idéologiquement les notions de liberté et de libre arbitre. La clarification faisant l'objet d'une première partie, elle mènera nécessairement aux intrications entre éthique et métaphysique dans une seconde partie, bornées en cela par les choix effectués en amont par le devoir qui a restreint le champ de ses applications dans la première partie. La seconde façon d'aborder le sujet est sans doute la plus schématique, caricaturale et en cela, nuançable : elle consiste à prendre le point de vue des «  absolutistes  » du libre arbitre (négateurs de toute liberté : les déterministes les plus farouches) lesquels en tirent des leçons pour l'organisation gnoséologique (Aristote), historique (Hegel) et politique des structures du monde (Marx). Les déterministes s'opposent en cela aux partisans les plus radicaux de la liberté qui reprend le flambeau de la formule sartrienne, «  l'existence précède l'essence  », dans les trois catégories précitées. L'organisation de la connaissance, l'organisation scientifique, est désormais qualifiée d' «  indéterministe  » (Popper) ; l'histoire est faite par les individus à échelle de la liberté qui est la leur sans possibilité autre que de l'embrasser pleinement (Camus) et la politique devient l'arène de la liberté absolue du Moi comme éthique suprême de l'inconditionné et de l'indéterminable (Stirner).

Aristote, Physique (v. 350 avant J.-C.) Hegel, G.W.F. Leçons sur la philosophie de l'histoire (1830) Marx, Karl. Le Capital (1867) Popper, Karl. L'Univers irrésolu. Plaidoyer pour l'indéterminisme (1984) Camus, Albert. L'Etranger (1942) Stirner, Max. L'Unique et sa propriété (1844)

Sujet 4 - Existe-t-il vraiment une liberté sans contrainte ?

I - Sujet extrêmement classique. Selon la doxa , la liberté ne serait pas bornée : il s'agirait là de la véritable liberté, une liberté totale. Pourtant, le droit n'a cessé de rappeler que les droits ne pouvaient aller sans les devoirs ; que la liberté ne pouvait aller sans l'égalité ; que la liberté individuelle ne pouvait légitimement empiéter sur des libertés publiques. L'articulation d'un tel sujet s'appuie sur le petit mot «  vraiment  » qui marque la suspicion, la défiance, et appelle surtout à la méfiance vis-à-vis d'un sujet qui peut sembler au premier abord aisé à examiner, mais qui relève en vérité d'un authentique jonglage entre liberté publique et liberté individuelle, droits et devoirs et limites de la contrainte et limites de la liberté. Assez insolemment , le sujet permet d'aborder des penseurs plus atypiques, comme Stirner en politique ou Michelstaedter en éthique.

II - Le premier temps du devoir se structure principalement autour de la définition de la notion de «  liberté  » et de «  contrainte  ». Ces deux définitions permettent par la suite de comprendre les interactions et les jeux de balancier entre ces enjeux notionnels qu'il convient d'analyser et d'interroger : la liberté comme conformité à la loi de l'impératif catégorique, c'est-à-dire la liberté comme morale (Kant) ; la liberté comme persistance dans son être, comme acceptation et continuation du déterminisme essentiel (Schopenhauer) et la liberté comme donnée unilatéralement et sans possibilité de la rejeter (Sartre). Les questionnements peuvent aboutir, dans une seconde partie, à interroger les limites de ce raisonnement somme toute très évident dès lors que l'on creuse un peu le sujet : il pourrait exister, selon une tradition anarchiste, une liberté absolue en matière politique (Stirner) ou en matière éthique (Michelstaedter), de même que dans les réflexions de la causalité phénoménologique et scientifique (Popper).

Kant, Emmanuel. Critique de la raison pure (1781) Schopenhauer, Arthur. Le Monde comme volonté et comme représentation (1819) Sartre, Jean-Paul. L'Existentialisme est un humanisme (1946) Stirner, Max. L'Unique et sa propriété (1844) Michelstaedter, Carlo. La Persuasion et la rhétorique (1913) Popper, Karl. L'Univers irrésolu. Plaidoyer pour l'indéterminisme (1984)

Sujet 5 - Liberté politique et politique de liberté

I - Le type de « sujet liant » qui utilise la conjonction de coordination «  et  » nécessite toujours de penser les convergences et les divergences, les articulations et les différenciations entre les deux notions ou « blocs notionnels » principaux. Ici, d'une part : «  liberté politique  » ; au milieu, «  et  » ; d'autre part : «  politique de liberté  ». L'inversion du terme tantôt propositionnel, tantôt postpositionnel, n'est pas anodin et change radicalement le sens des intitulés. Il faut donc prendre garde à ce type de formulation qui semble induire une fausse interchangeabilité entre les deux parties d'un même sujet. «  Liberté politique  » n'est pas équivalant à «  politique de liberté  » : il peut exister, dans une société politique quelconque, une liberté politique sans que l 'É tat désigné ne conduise nécessairement une politique de liberté (ex. : le droit de vote, liberté politique, existe en Corée du Nord dont le régime récuse l'idée fondamentale de liberté publique : ce faisant, le régime, par sa négation de toute politique de liberté, supprime toute possibilité de portée effective de la liberté politique de vote en ne lui permettant que de s'exprimer et non de s'imprimer sur les réformes de l'État. Or une liberté politique dans un État récusant toute politique de liberté demeure-t-elle réellement une liberté ?).

II - Le premier temps du devoir pourrait se concentrer sur l'éclaircissement des blocs notionnels : liberté politique (Cicéron) et politique de liberté (Montesquieu, Marx). Dans la même partie, examiner toujours les intrications et les manières dont les deux blocs se délient, s'affrontent, se confrontent ou sont, le cas échéant, complémentaires. Le devoir peut évidemment choisir une proposition et s'y tenir : si l'on considère que les deux notions sont fondamentalement complémentaires et que l'une ne peut aller sans l'autre, alors telle direction sera envisagée ; sinon, le cheminement intellectuel exemplifiera les divergences existentielles entre liberté publique et politique de liberté, voire leur autonomie conceptuelle. Dans ce cas-ci, il est sans doute préférable d'opter pour leur nécessaire complémentarité : il ne pourrait exister de liberté publique véritable sans politique de liberté au fondement du contrat social (Kant), mais, de même, il ne peut exister de politique de liberté à l'échelle d'une société politique sans compréhension de la notion de liberté publique de la part de l'État (Rousseau) et des citoyens (La Boétie).

Cicéron. De Republica (v. 44 avant J.-C.) Montesquieu. De l'esprit des lois (1748) Marx, Karl & Engels, Friedrich. Le Manifeste du Parti communiste (1848) Kant, Emmanuel. Qu'est-ce que les Lumières ? (1784) Rousseau, Jean-Jacques. Du contrat social (1762) La Boétie (de), Étienne. Discours sur la servitude volontaire (1574)

Sujet 6 - La liberté est-elle toujours publique ?

I - Difficile à première vue d'admettre que la liberté ne puisse pas être «  par essence  » publique. Certes, l'on admet que des libertés individuelles puissent exister, mais peuvent-elles être réductibles au seul Moi ? Que vaut la liberté de pensée si elle n'est pas corrélée à la liberté d'expression ? Sur ce type de sujet, il faut admettre le présupposé suivant : la liberté pourrait ou ne pourrait pas être toujours publique. Le fait d'avoir choisi le terme «  toujours  » indique qu'elle pourrait être sporadiquement privée. Qu'entend-on par sphère publique et sphère privée quand est convoquée la notion de liberté ? À plusieurs échelles, la liberté peut faire l'objet d'une introspection autant qu'une expression . Les deux branches de cette liberté sont en vérité complémentaires et il s'agit de le démontrer : la liberté dans la sphère privée est complémentaire de la liberté dans la sphère publique, et vice-versa.

II - La liberté privée peut faire l'objet d'une introspection de nature éthique : le stoïcisme a exemplifié cette introspection en la matière (Marc-Aurèle) et la foi a servi de résistance à une «  liberté  » du domaine religieux institutionnel qui semblait écraser la liberté du for privé dans la relation privilégiée entre la créature et le Créateur, même si le premier reste radicalement soumis à la volonté du second (Luther). Le progrès scientifique et l'exploration des notions de conscient et d'inconscient ont amené à considérer un déterminisme psychologique où la psyché humaine semblait davantage soumise à des pulsions inconscientes qu'au libre choix de la volonté individuelle (Freud). La jonction freudienne peut amener la seconde partie du devoir. Elle pose en effet les jalons d'une réflexion d'interpénétration de la liberté individuelle et du déterminisme psychologique et les marges de manœuvre qui peuvent exister entre elles. Pour les penseurs de la modernité, la liberté du point de vue éthique a pu s'étendre à l'Autre et à son visage (Levinas) au fondement de la redécouverte de la condition humaine. Cette liberté, conditionnée à l'impératif catégorique en société (Kant) peut également s'exprimer dans le domaine du politique et de la vie de la cité qui contractualisent la notion de liberté et lui confèrent une expression juridico-sociale (Rousseau).

Marc-Aurèle. Pensées pour moi-même (180) Luther. Du serf arbitre (1525) Freud, Sigmund. L'Interprétation du rêve (1900) Levinas, Emmanuel. Difficile liberté (1963) Kant, Emmanuel. Critique de la raison pure (1781) Rousseau, Jean-Jacques. Du contrat social (1762)

Sujet 7 - La liberté peut-elle être une méthode ?

I - Ce qui doit frapper dans la formulation d'un tel sujet, c'est le verbe «  pouvoir  » aussi bien que le terme choisi «  méthode  ». Le verbe «  pouvoir  » renvoie autant à une permission éthique (ex. : puis-je faire cela ?) qu'à une possibilité productrice d'effets (ex. : peut-on penser la liberté ?). Dans ce type de sujet, il faut aborder les deux « bouts » de la corde interprétative. La majeure «  liberté  » doit être conjuguée avec la mineure «  méthode  » via les deux interprétations du verbe «  pouvoir  » dans la triade suivante : liberté-pouvoir-méthode. Quant à la notion de méthode, elle permet directement de se faire une idée sur la portée épistémologique ou phénoménologique du sujet. Autrement dit : la notion de liberté produit-elle des effets de nature méthodologique ? ou encore : est-il permis de penser que la liberté serait aussi une bonne conduite du « faire », une «  orthodoxie  » (de orthos  : droit et doxa  : opinion, en grec : « l'opinion droite ») de la «  praxis  » (ou action en grec).

II - Le premier temps du devoir peut légitimement s'appesantir sur les implications de la notion de «  pouvoir  » et de «  liberté  » : le pouvoir comme possibilité et comme permission (attention : et non comme puissance politique, par exemple !). La liberté est en cela extrêmement liée à ces notions : il ne faut toutefois pas perdre d'objectif votre reformulation du sujet qui doit coller au sujet initial. La première partie interroge évidemment les premiers liens qu'il peut exister entre « une liberté de pensée » et une « méthode de pensée » dans les domaines « préscientifiques » de la connaissance ou périphériques : la genèse biologique de la classification et de la taxinomie (Aristote), la théologie (Duns Scot) et la poétique (Todorov). Assez rapidement, le second temps du devoir sera dévolu au questionnement épistémologique (Descartes), phénoménologique (Merleau-Ponty) et directement scientifique (Bentham), où les implications de la méthode dans la liberté du chercheur (et vice-versa) sont évidemment primordiales.

Aristote. Histoire des animaux (v. 343 avant J.-C.) Duns Scot. De primo principio (v. 1280) Todorov, Tzetan. Poétique de la prose (1971) Descartes, René. Discours de la méthode (1637) Merleau-Ponty, Maurice. Phénoménologie de laperception (1945) Bentham, Jeremy. Déontologie ou science de la morale (1834)

Sujet 8 - Liberté ou sécurité ?

I - Sujet classique, les thèmes de la liberté et de la sécurité sont souvent corrélés dans le discours politique et dans la parole doxique. Mais la formulation du sujet doit toutefois interpeller : liberté «  ou  » sécurité n'est pas liberté «  et  » sécurité. Dans la formulation en «  ou  », l'exclusion formelle doit être respectée. Il s'agit de la liberté ou de la sécurité, de la liberté seule ou de la sécurité seule. Il ne peut y avoir de liaison entre les deux termes. Autrement dit, il va falloir faire un choix… ou remettre ce choix en question tout au long du devoir. Bien sûr, le thème de «  liberté  » doit être pensé sur des plans transversaux, mais surtout dans une dimension sociale, économique ou politique. Le thème de la «  sécurité  » est explicitement bien moins exploité dans la tradition philosophique. La discursivité autour du thème de la «  liberté  » a souvent écrasé, voire apporté du mépris pour la notion de sécurité, qui est pourtant fondamentale dans l'action humaine et dans la vie de la cité.

II - Un type de sujet articulé en «  ou  » permet d'apprécier aisément deux cadres de réflexion. Le premier temps du devoir peut être consacré à l'exploration eidétique (ou définitionnelle) des termes de «  liberté  » et de «  sécurité  ». Qu'est-ce que la liberté ? (Platon) Qu'est-ce que la sécurité ? (Hegel) Pourquoi les deux termes sont historiquement répertoriés comme antagonistes ? (Spinoza), Mais le second temps du devoir doit être consacré à une « réconciliation » formelle des deux termes et surtout, à leur complémentarité effective. Peut-on vraiment être libre si l'on n'est pas en pleine sécurité ? Pareillement, à quoi sert d'être en sécurité si ce n'est pour jouir de ses droits et exercer des libertés qui nous sont propres ? Cette réflexion emporte un questionnement d'ordre sociopolitique (Hobbes), dans la contemporanéité politique face à l'expérience d'un totalitarisme (Levinas) ou dans son articulation avec le Zeitgeist (ou «  esprit du temps  ») post-Seconde Guerre mondiale (Arendt).

Platon, Gorgias (v. 370 avant J.-C.) Hegel, G.W.F. Principes de la philosophie du droit (1820) Spinoza, Baruch. Traité théologico-politique (1670) Hobbes, Thomas. Léviathan (1651) Levinas, Emmanuel. Difficile liberté (1963) Arendt, Hannah. Condition de l'homme moderne (1958)

Sujet 9 - Esthétique de la liberté

I - La tournure du sujet implique de bien faire attention : qu'est-ce que la majeure ? Qu'est-ce que la mineure ? La majeure est l'objet principal de la réflexion du devoir. La mineure est le concept sur lequel s'articule la proposition majeure pour se déployer. Ici, la majeure, contrairement à ce qui frappe tout d'abord aux yeux, c'est la «  liberté  » : « attribut » de la majeure, « esthétique » de la liberté. L'esthétique, c'est la mineure, l'attribut. Autrement dit, la réflexion doit s'axer sur le mode esthétique de la liberté, et non sur le mode « libre » ou « libertaire » de l'esthétique ! Pour bien garder cela en tête, le devoir peut s'articuler de manière schématique sur des questions sans cesse reformulées : que signifie penser la liberté sur un mode esthétique ? Qu'est-ce que l'esthétique en tant qu'attribut de la liberté ? C'est en tout cas un sujet vaste, mais restreint dans son domaine d'articulation : la liberté en tant qu'esthétique (ou ais thesis , « science du sensible » en grec). Une vie éthique peut, par exemple, être une esthétique de l'existence et de la condition humaine.

II - La notion d'une «  esthétique de la liberté  » peut s'entendre en deux temps, ce qui correspond aux deux articulations du devoir. Le premier temps se réfère à l'esthétique au sens classique du terme, c'est-à-dire à l'intelligence de la beauté, notamment en matière d'art. La littérature a longtemps durant, mené une réflexion entre liberté de création ( poienin ) et expression sensible (Todorov). Le jugement du goût et la théorie esthétique ont fait l'objet de discours de recherche philosophique (Kant) ou appliquée, comme dans la querelle (Nietzsche). Le second temps du devoir prend racine dans l'exemplification éthique, notamment dans la vie du dandy iconoclaste dont la vie se sauve par l'esthétique libérée (Cioran), dans la distribution des parts de pouvoir sociopolitiques (Rancière) et dans l'action politique concrète (Rancière).

Cioran, Emil. La Tentation d'exister (1956) Rancière, Jacques. Le Partage du sensible. Esthétique et politique (2000) Rancière, Jacques. Mallarmé. La politique de la sirène (1996) Todorov, Tzetan. Poétique de la prose (1971) Kant, Emmanuel. Critique de la faculté de juger (1790) Nietzsche, Friedrich. Nietzsche contre Wagner (1888)

Sujet 10 - La liberté religieuse

I - Thème classique par excellence, il est nécessaire de s'interroger sur l'intrication entre pensée religieuse (et donc par essence dogmatique ) et liberté. Comment les religions peuvent-elles concilier l'expression dogmatique et l'expression de la liberté des fidèles ? Les notions d'hérétique, d'orthodoxie ou de vérité divine ne sont-elles pas, par essence, contraires à la recherche constante qu'implique la disposition à la liberté ? Le devoir peut s'y appesantir de mille et une façons.

II - En premier lieu, il convient de questionner la doctrine théologique autour de l'évolution scolastique sur la question de la liberté dans le champ religieux. Elle recouvre les notions de rétribution et de rachat du péché afin de jouir pleinement de la liberté confiée par Dieu à l'homme (St. Augustin), mais aussi celle de l'émancipation progressive de la conception purement dogmatique pour une réflexion sur le sens de la liberté dans l'empire du religieux (St. Thomas d'Aquin). Le protestantisme change la donne en conférant à la liberté une dimension prépondérante qu'étouffait la doctrine catholique préalable, même si elle reste strictement encadrée par les limites finales que Dieu lui attribue (Luther). La seconde étape du devoir consiste à montrer que la liberté, loin d'être uniquement pensée au sein du système religieux, s'est exprimée en dehors, voire contre ce dernier. C'est le cas par exemple des Lumières (Kant), dont la tolérance est le principal argument dans une fin d'émancipation politique (Voltaire). La contemporanéité politique a notamment pu l'associer au conditionnement et à un instrument d'asservissement des populations (Marx).

St. Augustin, La Cité de Dieu (426) St. Thomas d'Aquin. Somme théologique (1273) Luther, Martin. Du serf arbitre (1525) Kant, Emmanuel. Qu'est-ce que les Lumières ? (1784) Voltaire. Lettres philosophiques (1734) Marx, Karl. Critique de la philosophie du droit de Hegel (1844)

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INTRODUCTION

Contexte d’émergence du sujet

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  • Paradoxe historique : l’état d’urgence a servi par le passé à basculer la démocratie au régime totalitaire
  • Paradoxe conceptuel (phénoménologique): la peur semble instrumentalisée pour le bien de tous et de chacun.Définition des termes

La définition de la liberté de Hobbes (1588-1679) extrait du *Léviathan, II, 21 * (1651) : « Le mot liberté désigne proprement l’absence d’opposition (par opposition, j’entends les obstacles extérieurs au mouvement), et peut être appliqué aux créatures sans raison ou inanimées aussi bien qu’aux créatures raisonnables. […] D’après le sens propre (et généralement admis) du mot, un homme libre est celui qui, s’agissant de choses que sa force ou son intelligence lui permettent de faire, n’est pas empêché de faire celles qu’il a la volonté de faire ».

La liberté est une capacité à atteindre notre puissance d’être ou d’action, sans pour autant en être prisonnier ou pré-déterminé être libre, c’est accomplir ce que notre désir nous suggère, et non ce que l’on nous impose.

Sécurité : du latin securitas absence de souci ou de danger, tranquillité d’esprit « état d’esprit confiant et tranquille qui résulte du sentiment, bien ou mal fondé, que l’on est à l’abri de tout danger » TLF.

Le danger est de facto une contrainte qui limite notre liberté. La sécurité rejoint la peur intrinsèque de la mort, car c’est la menace à notre intégrité physique ou psychique qui constitue la véritable insécurité. Or, la sécurité ne dépend-t-elle pas également du bon vouloir de tout à chacun ? Sommes-nous à la merci de l’Autre et de la société ?

A propos de la terminologie de la question, il convient de souligner que tant la sécurité que la liberté relèvent d’un état de conscience de l’individu : c’est la raison qui relie ces concepts. Il s’agira donc à travers cette dissertation de saisir l’extériorité métaphysique contingente à ces 2 thématiques.

Etablissement des perspectives et problématisation

La liberté, tout comme la sécurité, sont subjectives (phénoménologiques) mais règnent de par leur universalité (objectivité) : la dépendance de la liberté envers la sécurité sous-entend que la sécurité garantit la liberté pour autant, leurs garanties sont établies par un état souverain (de préférence démocratique), la sécurité demeure l’affaire de tous et de chacun. La liberté assure la sécurité, à moins que cela ne soit la sécurité qui assure la liberté ? Et d’ailleurs, qui incarne l’insécurité faisant ainsi entrave à ma liberté ? C’est l’Autre l’Autre étranger qui surgit dans mon monde créant un sentiment d’insécurité. Qu’en est-il de la liberté ? L’Autre peut-il me rendre libre ? L’éthique tient une place prédominante dans ce sujet, pourquoi ? En quoi liberté et sécurité relient-elles les hommes entre eux ?

Il sera question au fil de cette dissertation de dénouer sécurité et liberté, voire de les renouer afin d’étudier la teneur philosophique de leur association, ou de leur opposition. Cette dissertation sera traitée en 3 temps : dans un 1er temps, la philosophie d’Emmanuel Lévinas permettra d’aborder les enjeux de l’insécurité de la rencontre avec l’altérité ; dans un 2nd temps, la liberté et la sécurité seront étudiées à travers la philosophie de Spinoza ; enfin dans un 3ème temps, liberté et sécurité se confronteront à la réalité du monde avec Hannah Arendt.

1ère partie : Lévinas ou le glissement de l’insécurité à la liberté

1.1. La rencontre : la confrontation avec l’étrange altérité

L’épiphanie du visage : l’apparition de l’Autre est avant tout visuelle ; à la vue du visage, le soi est interpellé, prié, sollicité : c’est un événement La violence « Le visage, encore chose parmi les choses, perce la forme qui cependant le délimite. Ce qui veut dire concrètement : le visage me parle et par là m'invite à une relation sans commune mesure avec un pouvoir qui s'exerce, fût-il jouissance ou connaissance. Et cependant cette nouvelle dimension s'ouvre dans l'apparence sensible du visage. L'ouverture permanente des contours de sa forme dans l'expression emprisonne dans une caricature cette ouverture qui fait éclater la forme. Le visage à la limite de la sainteté et de la caricature s'offre donc encore dans un sens à des pouvoirs. Dans un sens seulement : la profondeur qui s'ouvre dans cette sensibilité modifie la nature même du pouvoir qui ne peut dès lors plus prendre, mais peut tuer. Le meurtre vise encore une donnée sensible et cependant il se trouve devant une donnée dont l'être ne saurait pas se suspendre par une appropriation. Il se trouve devant une donnée absolument neutralisable. La « négation » effectuée par l'appropriation et l'usage restait toujours partielle. La prise qui conteste l'indépendance de la chose la conserve « pour moi ». Ni la destruction des choses, ni la chasse, ni l'extermination des vivants ne visent le visage qui n'est pas du monde. Elles relèvent encore du travail, ont une finalité et répondent à un besoin. Le meurtre seul prétend à la négation totale. La négation du travail et de l'usage, comme la négation de la représentation effectuent une prise ou une compréhension, reposent sur l'affirmation ou la visent, peuvent. Tuer n'est pas dominer mais anéantir, renoncer absolument à la compréhension. Le meurtre exerce un pouvoir sur ce qui échappe au pouvoir. Encore pouvoir, car le visage s'exprime dans le sensible; mais déjà impuissance, parce que le visage déchire le sensible. L'altérité qui s'exprime dans le visage fournit l'unique « matière » possible à la négation totale. Je ne peux vouloir tuer qu'un étant absolument indépendant, celui qui dépasse infiniment mes pouvoirs et qui par-là ne s'y oppose pas, mais paralyse le pouvoir même de pouvoir. Autrui est le seul être que je peux vouloir tuer. »

Totalité et Infini , Emmanuel Lévinas p. 215-216

1.2. L’agir éthique : une voie vers la liberté

La responsabilité La sécurité « Mais l’Étranger veut dire aussi le libre. Sur lui je ne peux pouvoir. Il échappe à ma prise par un côté essentiel, même si je dispose de lui. Il n’est pas tout entier dans mon lieu. Mais moi qui n’ai pas avec l’Étranger de concept commun, je suis comme lui, sans genre. Nous sommes le Même et l’Autre. La conjonction et n’indique ici ni addition, ni pouvoir d’un terme sur l’autre. »

Totalité et Infini , Emmanuel Lévinas, p.28

Liberté et extériorité « L'irrationnel de la liberté ne tient pas à ses limites, mais à l'infini de son arbitraire. La liberté doit se justifier. Réduite à elle-même, elle s'accomplit, non pas dans la souveraineté, mais dans l'arbitraire. L'être qu'elle doit exprimer dans sa plénitude, apparaît précisément à travers elle et non pas à cause de sa limitation comme n'ayant pas sa raison en lui-même. La liberté ne se justifie pas par la liberté. Rendre raison de l'être ou être en vérité, ce n'est pas comprendre ni se saisir de…, mais au contraire rencontrer autrui sans allergie, c'est-à-dire dans la justice. Aborder Autrui, c'est mettre en question ma liberté, ma spontanéité de vivant, mon emprise sur les choses, cette liberté de la « force qui va », cette impétuosité de courant et à laquelle tout est permis, même le meurtre. Le « Tu ne commettras pas de meurtre » qui dessine le visage où Autrui se produit, soumet ma liberté au jugement ». […]

Totalité et Infini , Emmanuel Lévinas, p. 339

*2ème partie : Spinoza ou l’affranchissement par la raison *

2.1. Le renversement possible

La sécurité réside d’une certaine façon dans cet abord du conatus Glissement du bien/mal vers bon/mauvais : ainsi, le bon, celui qui s’efforce d’organiser des rencontres, de s’unir avec ce qui convient à sa nature, et ainsi d’augmenter sa puissance le mauvais, celui qui vit au hasard des rencontres et d’en subir les effets L’éthique correspond à une typologie des modes d’existence immanents, alors que la morale rapporte l’existence à des valeurs transcendantales. La morale sous-entend un système de jugements, entre autre celui de Dieu l’éthique renverse ce système (cf. conscience). Or derrière toute loi, il y a la morale. La loi impose une instance morale transcendantale qui détermine l’opposition des valeurs tandis que la connaissance nourrit la puissance immanente distinguant la différence qualitative des modes d’existence. C’est exactement à cette jonction que liberté et sécurité dans la philosophie spinozienne se rencontrent : la sécurité est une valeur qui nous est imposée par la morale. Pour autant, refuser la morale ne signifie pas pour autant refuser d’obéir (texte pièce jointe).

La nature de la liberté

2.2. De la tristesse à la joie : de l’insécurité à la liberté

L’existence heureuse Une existence servile est triste pour Spinoza, nourrir l’insécurité dans sa coexistence au monde signifierait nourrir la dualité du monde dénoncée: faute/mépris, péché/ rachat etc. Il dénonce une trinité moraliste : esclave, prêtre, tyran. Etre libre pour Spinoza, c’est être affranchi du système des passions ; la liberté nourrit la joie et la puissance d’agir du sujet. L’insécurité serait donc une passion à combattre.

« Le grand secret du régime monarchique et son intérêt profond consistent à tromper les hommes, en travestissant du nom de religion la crainte dont on veut les tenir en bride de sorte qu’ils combattent pour leur servitude comme s’il s’agissait de leur salut »

TTP (préface), Spinoza

L’individu et l’Etat

*3ème partie : Arendt ou l’affranchissement par la raison *

La crise de la culture , chapitre « Qu’est-ce que la liberté ? » Hannah Arendt

  • Contexte de rupture, de crise, de remise en cause de l’autorité :
  • La crise : c’est-à-dire repenser véritablement dans notre présent la liberté et la sécurité

3.1. Liberté intérieure / liberté politique

Liberté créatrice d’un nouveau paradigmeLiberté et agir : la sécurité comme limite à la liberté 3.2. L’incarnation politique

La violence et le totalitarisme (cf. l’image de l’oignon)La vérité

Rassembler les points abordés au fil de la dissertation

  • L’éthique comme fil conducteur de l’agir de l’homme
  • La liberté subjective mais plurielle
  • La sécurité : fil conducteur entre le présent et le futurRépondre à la problématique énoncée en début de dissertation

Le cheminement

Répondre (un tant soit peu J ) au sujet de dissertation lui-même

« La liberté est-elle dépendante de la sécurité ? »

*Spinoza, * Traité théologico-politique *, * 1670, chapitre XVI, (Garnier-Flammarion, 1965), p 267-268

*Hannah Arendt, * La Crise de la culture , 1954, chapitre « Qu’est-ce que la liberté ? », (Gallimard, 1972), p. 192-194

Bernard Cazeneuve :discours à l’Assemblée nationale le 24 novembre_*. *_ Source : La Chaîne Parlementaire (LCP)

Fahrenheit 451 , film de François Truffaut (1966)

Archive Levinas « Les Chemins de la connaissance , » 11 mars 1983

Django unchained *, * Film de Quentin Tarantino (2014)

  • Poème Liberté de Paul Eluard

REFERENCE MUSICALE :

*Blind Blake and Royal victoria hotel calypsos, * Better be safe than sorry

Par Géraldine Mosna-Savoye

Réalisation: Nicolas Berger

Prise de son: Jean-Pierre Zing et Alex James

Lectures: Olivier Martinaud

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 Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine

Corrigés du bac philo – filière technologique : “La liberté consiste-t-elle à n’obéir à personne ?”

Lorsqu’on obéit, par définition, on se soumet. À première vue, la liberté suppose donc l’absence d’obéissance. Mais cette définition de la liberté, on le voit tout de suite, est trop restrictive et se retourne en son exact contraire car, sans obéissance aucune, les individus ne pourraient s’entendre et seraient plongés dans un état de crainte permanente et de soumission à la loi plus fort – donc dans un régime qui, par définition, exclut la liberté. Par conséquent, il faut limiter la liberté pour que la liberté existe effectivement. Mais jusqu’où l’obéissance peut-elle garantir la liberté ? Pour le savoir, explique Frédéric Manzini, professeur de philosophie, il convient de distinguer trois acceptions de la liberté, entendue comme indépendance, responsabilité et autonomie, pour faire voir que l’homme libre obéit toujours au moins à lui-même, c’est-à-dire à ses valeurs et à ce qu’il s’est lui-même prescrit.

Proposition de correction :  il s’agit ici de pistes possibles de traitement du sujet et non de la copie-type attendue par les correcteurs !

  • Principales notions mobilisées par le sujet :   liberté ,  État , devoir
  • Auteurs : Épictète , Thomas Hobbes , Montesquieu , Jean-Jacques Rousseau

Introduction/problématisation

Obéir à quelqu’un, c’est accepter de se soumettre à lui et d’accomplir les ordres qu’il impose, que ce soit sous la contrainte, par crainte des sanctions qui pèsent, ou tout simplement par intérêt et par choix. Mais cette obéissance est souvent vécue comme un renoncement à soi-même et à sa propre volonté. La liberté consiste-elle à n’obéir à personne, à ne rendre jamais aucun compte de ce que l’on fait ? Peut-on, au contraire, concilier l’idée de liberté avec celle d’obéissance ? Pour répondre à ces questions, nous allons explorer trois sens différents de la liberté : comme indépendance d’abord, comme responsabilité ensuite et enfin comme autonomie.

1) La liberté comme indépendance absolue : obéir, c’est renoncer à sa liberté

1) Parents, autorité, État, nous faisons régulièrement l’expérience de devoir nous soumettre aux injonctions d’autrui, de ne pas pouvoir faire ce que nous voulons personnellement et donc de renoncer à notre propre volonté. Il peut même arriver que nous éprouvions l’envie, soudaine ou longuement mûrie, de nous rebeller, à l’image des mouvements de révolte populaire comme, par exemple, la Révolution française : à cette occasion, le peuple français a décidé de rompre avec l’Ancien Régime pour ne plus obéir au roi, qui représentait à ses yeux une entrave à sa propre liberté.

2) Il est donc très tentant de définir la liberté par l’insoumission ou la désobéissance, autrement dit de considérer la liberté comme une propriété personnelle de chaque individu, une disposition naturelle qu’il faudrait préserver contre les menaces qui viendraient la limiter. Mais est-ce ainsi que nous sommes libres ? Que la désobéissance exprime un sentiment de libération n’implique pas que ce soit en elle que consiste la nature même de la liberté. Dans le Léviathan (1651), Thomas Hobbes définit par exemple la liberté comme l’absence d’opposition ou d’entrave que l’on pourrait rencontrer ; mais la liberté dont il s’agit n’est toutefois qu’une liberté de mouvement et Hobbes se demande si ce concept de liberté a encore un sens quand il s’applique à autre chose qu’un corps, si ce n’est pas un « abus de langage ».

2) La liberté comme responsabilité dans la vie sociale

1) On pourra objecter dans une deuxième partie qu’une telle conception de la liberté risque de rester théorique et d’être inapplicable – ce qui ne signifie pas qu’elle soit fausse, mais seulement qu’elle conduise à estimer que la liberté n’existe qu’à l’état d’idée introuvable en pratique ou d’utopie irréaliste. « Je veux que tout arrive comme il me plaît » a beau déclarer un personnage fictif qu’Épictète imagine dans ses Entretiens lorsqu’il cherche à définir l’homme libre : précisément, Épictète explique qu’un tel homme n’aurait rien de libre : ce serait un fou qui n’a pas compris que la liberté est aussi belle que raisonnable, et qu’elle doit se fonder sur la réalité des choses et non sur le désir individuel.

2) Dans une société humaine en effet, où nous coexistons les uns avec les autres au moyen de règles de vie communes, il est impossible de n’obéir à personne ou à rien. Ces règles, ou plus généralement ces lois, définissent un cadre politique qui font écrire à Montesquieu, dans De l’esprit des lois , que « la liberté consiste à faire ce que les lois permettent » . Autrement dit, la liberté n’est pas le pouvoir et n’existe que par les lois : elle est réglée par les lois qui permettent des marges de liberté dans lesquelles les citoyens peuvent s’engouffrer et profiter de leur volonté libre.

3) La liberté comme autonomie et obéissance à soi-même

Dans une troisième partie, on pourra essayer de réconcilier les concepts de liberté et d’obéissance mais à condition de préciser la nature, ou plutôt l’objet, de l’obéissance. Pour cela, on pourra s’appuyer sur la « Huitième Lettre » des Lettres écrites de la montagne rédigées par Rousseau, dans laquelle il critique explicitement la confusion trop souvent entretenue à ses yeux entre la liberté et l’indépendance. En définissant la liberté comme « l’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite » , il entend montrer qu’il est tout à fait possible d’être libre et d’obéir à la fois, pourvu que celui auquel on décide d’obéir ne soit pas une personne extérieure. La question pertinente ne consiste pas à se demander s’il faut obéir ou non, mais plutôt à savoir à qui ou à quoi l’on obéit précisément. Or dans une république bien constituée, le citoyen obéit à la volonté générale, mais il reste pleinement libre puisqu’il n’obéit à aucune volonté particulière étrangère. Ainsi le philosophe genevois peut-il écrire que « la liberté consiste moins à faire sa volonté qu’à n’être pas soumis à celle d’autrui, elle consiste encore à ne pas soumettre la volonté d’autrui à la nôtre » . La véritable liberté peut donc être dépendance tant qu’elle n’est pas servitude : c’est ce qu’on peut appeler une autonomie, au sens étymologique de « ce qui se régit soi-même ».

N’obéir à personne : la formule peut séduire, mais elle n’est ni applicable en pratique, ni nécessairement souhaitable. Celui qui est libre obéit au minimum à lui-même, à ses valeurs et à ses idées, pour donner de la cohérence à son comportement. En ce sens, cette obéissance est tout simplement une forme de respect et de fidélité à soi-même.

Retrouvez l’ensemble des corrigés de l’épreuve du Bac philo 2022 :

➤ filière générale :.

1. Les pratiques artistiques transforment-elles le monde ?

2. Revient-il à l’État de décider de ce qui est juste ? 

3. Commentaire de texte : Essai sur les fondements de nos connaissances et sur les caractères de la critique philosophique , d’Antoine-Augustin Cournot

➤ Filière technologique :

1. La liberté consiste-t-elle à n’obéir à personne ? 

2. Est-il juste de défendre ses droits par tous les moyens ?

3. Commentaire de texte : l’ Encyclopédie, de Denis Diderot

Expresso : les parcours interactifs

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La liberté et l’Autre (Dissertation)

La liberté est-elle indissociable de l’Autre?

I. Introduction

Un adage nous dit ceci : « Notre liberté s’arrête là où commence celle de l’autre ». Qu’y a-t-il de plus simple que cette phrase ? En effet, notre liberté est freinée lorsque nous rencontrons la liberté d’une autre personne. La croyance populaire à propos de la liberté incite à admettre que la liberté est une propriété individuelle. Nous conquérons notre liberté et personne ne peut nous la reprendre. Dans cette vision de la liberté, l’Autre devient un obstacle, un frein, voire un intrus au sein de notre liberté. L’affirmation qui dit que la liberté c’est de ne pas avoir de contraintes y prend tout son sens.

Toutefois, selon Rousseau , lorsqu’il dit : «  L’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté  » nous démontre tout à fait autre chose. La définition, appréciée du peuple, de la liberté n’est plus une forme d’absence totale de contrainte. En effet, Rousseau nous dit que c’est justement la contrainte qui nous permet d’être libres. La contrainte serait nos désirs, nos pulsions que nous subissons tout au long de notre vie. Lorsque j’ai faim, je ressens un désir de manger. Jean-Jacques Rousseau nous propose de devenir maîtres de nos pulsions et de nos désirs pour devenir des êtres libres, affranchis de ces mêmes pulsions et désirs. La contrainte du désir devient donc une forme de liberté, car le choix est possible : assouvir le désir, ne pas l’assouvir ou encore choisir de ne rien faire.

Par ailleurs, de nombreux philosophes, dont Kant, nous expliquent que l’autre permet de nous définir. C’est le fameux «  L’enfer, c’est les autres  » de Sartre. Alors que Kant le prend de manière bien plus positive. « Mais penserions-nous bien et penserions-nous beaucoup si nous ne pensions pas pour ainsi dire en commun avec les autres qui nous font part de leurs pensées et à qui nous communiquons les nôtres », Emmanuel Kant montre que l’Autre intervient dans la définition de soi ainsi que dans la manière dont nous pensons. Par les échanges que nous avons avec l’Autre, nous réfléchissons et pensons de telle ou telle manière. C’est encore plus vrai lorsqu’il faut poser des choix. Nous pourrions ainsi dire que le choix est une forme de pensée et de réflexion. L’Autre, selon Kant toujours, est donc également une forme de contrainte qui nous permet de penser, de réfléchir et de poser des choix.

Néanmoins, il nous faut éclaircir quelques positions en ce qui concerne le terme de ‘’ contrainte’’. Dans le livre ‘’ La boîte à outils philosophie’’ des éditions de L’Opportun , la contrainte nous force à faire quelque chose sans nous laisser le choix. Il est donc impossible d’opposer un refus à la contrainte. Si la loi de la pesanteur ne m’oblige pas à tomber, elle me contraint à le faire. Le manuel oppose donc la contrainte à l’obligation. Cette dernière repose sur le choix, même si elle s’apparente à une contrainte. J’ai le choix d’obéir à l’obligation scolaire ou non. Toutefois, Rousseau, Kant et les autres philosophes que nous verrons utilisent le mot contrainte au lieu d’obligation même si leur définition de la contrainte est plus tôt celle de l’obligation comme vue dans le livre utilisé en cours et cité plus haut. Mettons-nous donc d’accord sur les notions de contraintes et d’obligations. Par souci de clarté, la contrainte repose sur le choix et l’obligation ne peut être opposée à un refus.

Le problème est donc bien présent. Nous avons d’une part, une croyance populaire qui désigne la Liberté comme une propriété individuelle où l’absence de contrainte est primordiale, et donc de l’Autre aussi. Et d’autre part, plusieurs philosophes qui soulignent que la Liberté ne peut se faire sans l’Autre. Cette Liberté serait-elle donc indissociable de l’Autre ? Dans ce qui suit, nous allons d’abord tenter de définir la notion de liberté grâce à Sartre, Kant et Rousseau. Nous verrons par ailleurs s’il est possible de faire des choix propres à Soi sans l’Autre et, bien sûr, qui est l’Autre avec Arendt, Nietzsche, Rousseau et Kant. Enfin, nous passerons de la liberté individuelle à la liberté collective par un apport des différents aspects vu au cours de la dissertation notamment par la précision de Rousseau et Kant qui en parle de manière très claire et en différents points.

II. Médiation philosophique

Chapitre 1 er  : la liberté devrait se définir comme : être libre de faire ses propres choix.

Jean-Paul Sartre nous dit ceci : « Être libre, ce n’est pas pouvoir faire ce que l’on veut, mais c’est vouloir ce que l’on peut ». Cette phrase sera une sorte de résumé de ce qui va suivre dans le texte. En effet, nous ne sommes pas libres de faire ce que l’on veut, mais de vouloir ce que l’on fait dans le sens ou le vouloir, c’est poser un choix.

Avant toute chose, il nous faut définir la liberté et faire une distinction avec l’indépendance. Kant a écrit ça : « La sauvagerie est l’indépendance à l’égard de toute loi ». Cette phrase amène à distinguer deux termes essentiels. La croyance populaire veut que la liberté ce soit de vouloir faire ce que l’on veut quand nous le voulons comme dit dans l’introduction. Toutefois, selon Kant, agir de telle sorte, c’est agir avec sauvagerie. Vouloir agir comme bon nous semble, c’est nié les règles de comportement à l’égard d’autrui. La loi est donc ce qui nous permet de passer de la sauvagerie à l’humanité. Cette dernière étant la seule à pouvoir donner des lois. Cette distinction primordiale est un élément essentiel pour la définition de la liberté par rapport à l’autre. Définition qui sera développée plus profondément dans le prochain chapitre.

Revenons à la citation de Rousseau amenée dans l’introduction : « L’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté ». Ce que Rousseau entend par la loi qu’on s’est prescrite, c’est l’affranchissement de ses propres désirs et pulsions. L’Homme est constamment en prise avec ses désirs. Pour être libre, l’Homme doit devenir maître de ses désirs. Par exemple, au lieu de se dire : « J’ai faim, je vais donc manger », il doit s’affranchir en se disant : « J’ai faim, mais je vais choisir quand je mange ». Cette contrainte que l’Homme affranchi s’impose lui permet de poser des choix. Une fois maître de ses pulsions, plusieurs options se trouvent face à lui. Il peut soit assouvir son désir en se portant vers le ‘’ pour’’, soit choisir d’attendre ou de ne pas le réaliser en se portant vers le ‘’ contre’’ ou soit encore de ne rien choisir qui est déjà faire un choix en soi. En d’autres termes, je décide d’obéir à ma contrainte, d’y désobéir ou de ne pas faire de choix. C’est ainsi que Rousseau définit la liberté comme une attitude nous permettant de faire des choix.

Partons sur l’acquis comme quoi la penser c’est également réfléchir. Avec ce constat, nous pouvons nous permettre de prendre la citation de Kant : « Mais penserions-nous bien et penserions-nous beaucoup si nous ne pensions pas pour ainsi dire en commun avec les autres qui nous font part de leurs pensées et à qui nous communiquons les nôtres ». Lorsque je fais un choix, je réfléchis forcément aux conséquences qui en suivront. Ces conséquences peuvent être à court terme, à long terme, légitime, inconsciente… Avant de faire un choix, nous pensons. L’absence de contrainte, et donc de choix, n’est donc plus un synonyme de liberté, mais un terme désignant l’emprisonnement dans ses propres désirs. En effet, sans contraintes, nous ne pouvons choisir d’assouvir nos désirs ou non, nous les assouvissons et la réflexion s’arrête là, nous n’avons pas le choix.

Chapitre 2 nd  : L’Autre me permet-il de choisir ?

Par une suite logique argumentée précédemment, nous avons pu voir que la liberté s’allie à la contrainte qui permet le choix. Mais qu’en est-il de l’Autre ? Est-ce une contrainte ? Comment le choix se positionne-t-il face à l’Autre ?

Tout d’abord, il nous faut éclaircir ce qui lie un Homme à l’Autre. Pour ce faire, prenons la citation d’Arendt : « Nous humanisons ce qui se passe dans le monde en nous parlant, et, dans ce parler, nous apprenons à être humains ». Par l’humanisation, Arendt parle de nommer des notions abstraites telles que le Bien, le Mal, la Justice… mais aussi les éléments qui nous entourent aussi matérielle que spirituelle. Pour humaniser ces choses qui nous entourent, il faut que les Hommes communiquent entre eux. Ces interactions sociales que sont le dialogue et l’échange permettent de vivre socialement, mais surtout de penser en commun.

Toutefois, la citation ne répond pas à la question de « Qui est l’Autre ? » Comment y répondre dans ce cas ? Voyons de plus près ce que Nietzsche nous dit : « Une pensée vient quand elle veut et non quand je le veux ». Quand Nietzsche parle de venir quand elle [la pensée] veut, il insinue que la pensée est indépendante de notre conscience, qu’elle est donc régie par notre inconscient. Cet inconscient serait donc un « Autre ». Une projection mentale que l’on se fait lorsque l’on se parle à nous-mêmes. Prenons exemple sur Robinson Crusoé perdu, seul, sur une île. Tout au long du récit, Robinson se crée des personnages pour éviter de sombrer dans la folie, et pourtant il est seul. Notre homme se construit des Autres par la seule force de ses pensées. Il crée également des lois et des objectifs. C’est l’exemple parfait qui démontre que l’Homme, même seul, est toujours accompagné, car c’est un besoin vital pour ses fonctions mentales et cognitives. L’Autre existe toujours quelque part en nous.

Autrui n’est pas seulement soi. Selon Rousseau, c’est aussi la Loi, l’État : « Il n’y a que la force de l’état qui fasse la liberté de ses membres ». Pour Jean-Jacques Rousseau, l’État c’est la souveraineté du peuple ; la force de cet État, c’est l’influence qu’ont les autres membres sur une personne. Cette force est donc la garante de notre liberté grâce aux lois qu’elle instaure. Par ses aspects contraignants, notre liberté est assurée. Si l’Homme applique la liberté individuelle comme vue par la croyance actuelle en faisant ce qu’il veut, quand il veut et où il veut, il atteint l’ordre social et la liberté de l’Autre. S’il atteint à la liberté de l’Autre en affectant l’ordre social, la force de l’État le ramènera de force à respecter la loi. L’État devient donc une contrainte pour qui veut exercer sa liberté individuelle. Cette contrainte permet donc de poser des choix comme vus au chapitre précédent. Nous sommes donc obligés à respecter la contrainte du respect de la Loi et de l’ordre social qui fait la force de l’État.

Avec ce qui vient d’être dit et grâce à l’analyse de la loi prescrite vue plus haut, Rousseau exprime que l’Autre est une loi et une contrainte. L’Autre nous permet donc d’exercer notre liberté en étant une contrainte qui autorise le choix.

Revenons plus en détail sur la citation, « Mais penserions-nous bien et penserions-nous beaucoup si nous ne pensions pas pour ainsi dire en commun avec les autres qui nous font part de leurs pensées et à qui nous communiquons les nôtres », de Kant. La pensée commune est une notion qu’il faut comprendre. Lorsque nous réfléchissons, nous le faisons par trois aspects différents : penser par soi-même en faisant usage de notre propre raison, penser en commun avec les autres en échangeant et en discutant, penser en se mettant à la place de tout autre. Le premier ne nous intéressant pas prioritairement, concentrons-nous sur la pensée en commun et en nous mettant à la place de l’autre. Lorsque nous choisissons, nous réfléchissons aux conséquences de nos actes sur notre vie à venir, mais Kant ajoute que nous réfléchissons également sur la conséquence par rapport à l’autre, à ceux qui nous entourent. Notre identité est construite par rapport aux jugements que feront les autres sur nos comportements et donc les choix que nous faisons et ferons. L’autre est donc celui qui permet de se définir en partie au travers de son regard, des échanges que nous avons, de la culture et des croyances populaires.

L’Autre, nous accompagnant dans nos cheminements de pensées, nos réflexions, et donc nos choix, notre liberté ne s’arrête plus là où commence celle de l’autre, mais commence là où celle de l’autre commence et s’arrête là où celle de l’autre s’arrête. Nous pensons donc en commun avec l’autre selon Kant. Nous appellerons cette notion : la pensée commune . Si nous associons cette notion avec la liberté de choix de Jean-Jacques Rousseau, nous obtenons une nouvelle forme de liberté contrariant la croyance commune : la liberté collective .

Chapitre 3 ème  : De la Liberté individuelle à la Liberté collective

« Renoncer à sa liberté, c’est renoncer à sa qualité d’homme, aux droits de l’humanité et même à ses devoirs, il n’y a nul dédommagement possible pour quiconque renonce à tout ».

Voici ce qu’on peut lire chez Rousseau, pédagogue reconnu. Si la logique précédemment vue nous a permis de dire que l’Homme libre est celui qui a des devoirs et des obligations, ainsi que des contraintes, cette citation permet d’aller bien plus en profondeur et d’apporter des nuances non négligeables. La notion de contrainte permet de définir le choix que l’on doit poser, et donc la liberté. Toujours selon Rousseau, l’Homme est libre de choisir de suivre une contrainte ou pas. Il est possible que l’Autre nous force à échanger notre liberté, un droit fondamental de la condition humaine, contre un bien matériel tel qu’un financement conséquent, ou immatériel comme le droit à sa vie ou la protection contre d’éventuels brigands. Si tel est le cas, l’Homme perd ce qui fait de lui un être libre, ou encore un être humain avec tous les aspects de droits, de devoirs qui se trouvent derrière cette notion. C’est par cet aspect que si une personne renonce à sa liberté, elle renonce à ses choix. L’Autre devient donc un frein à notre liberté.

Toutefois, l’Autre peut également être une aide à notre liberté. En effet, nous pouvons considérer la liberté comme individuelle et donc repartir sur le processus de renonciation décrit au paragraphe précédent. Par contre, lorsqu’elle est comprise comme une liberté garantie par la force de l’État et l’ordre social, lorsque nous décidons de désobéir à la liberté collective et de retourner à la liberté individuelle, en faisant ce que nous voulons, où nous le voulons, quand nous le voulons, nous serons isolés, marginalisés, exclus comme dit cette citation de Rousseau vue plus haut : « Il n’y a que la force de l’état qui fasse la liberté de ses membres ». Cette exclusion enlève donc tous les droits, les devoirs, les obligations et surtout les contraintes qui nous permettent de faire des choix et de donc d’être libres. Cet ordre social et cette force de l’État nous ramèneront quoiqu’il arrive dans le cadre de la loi qui garantit notre liberté, ou, du moins, la liberté collective.

L’autre nous accompagne dans nos choix, il nous aide donc à conquérir notre liberté et à la conserver. Mais si nous ne communiquons pas ou que nous refusons l’échange, pouvons-nous espérer conquérir notre liberté ? L’Autre devient un élément essentiel à la liberté.

Admettons que nous ne soyons pas dans un monde où la force de l’état est assimilée, mais dans un monde anarchiste où c’est la liberté individuelle qui prime. Nous ne serions jamais totalement libres, car notre vie, ce qui fait de nous des êtres humains ; notre ‘’ liberté’’ serait entravée par celle de l’autre en face de nous. Si nous pouvons le tuer librement, le voler librement, il le pourra aussi. La liberté collective a comme force de pouvoir garantir notre sécurité et d’être protégés des libertés individuelles anarchistes qui nous porteraient préjudice. Nous pouvons être sûrs que la liberté collective s’applique à tous les membres de l’État, sinon elle ne serait pas collective.

III. Conclusion

Dans l’introduction, nous nous demandions si la liberté était indissociable de l’Autre, que la croyance populaire amenait une définition de la liberté controversée et contrariée par rapport aux définitions amenées par divers philosophes tels que Rousseau, Kant et autres. Par la logique suivie durant les 3 chapitres, nous pourrions dire que la liberté n’est pas envisageable sans avoir d’Autre en face de soi. Même lorsque l’Autre devient un frein à la liberté ou lorsque l’Autre est en réalité une projection de notre conscience. L’Autre est aussi nécessaire pour définir la liberté. Comment pourrions-nous nous dire libres, si nous étions totalement seuls ? La croyance populaire considère l’Autre comme une entrave, mais si nous n’avions jamais connu l’Autre, nous ne saurions dire ce qu’est une entrave et donc d’être libre sans entraves.

La réponse à la question ne peut être absolue. Toutefois, nous avons démontré qu’il pouvait y avoir deux réponses possibles, deux choix envisageables. Nous sommes libres, dans tous les sens du terme, de choisir celle qui nous convient. La liberté individuelle, mise en avant par une société capitaliste est tout aussi vraie qu’une liberté collective. D’ailleurs, nous pourrions être libres individuellement au sein d’une liberté collective. Ce serait difficilement conciliable, mais ça pourrait donner quelque chose de nouveau, de riche et de très intéressant.

Néanmoins, si nous étions totalement seuls, sans échanges, sans contact, mais avec la connaissance d’un Autre existant quelque part ailleurs dans le monde. Nous pourrions être considérés comme entièrement libres comme le Capitaine Némo dans Vingt-mille lieues sous les mers de Jules Verne. À la fin, lorsque le Capitaine plante le drapeau noir de l’anarchie sur son vaisseau, il est absolument seul.

Le jeu de la liberté individuelle, coûte que coûte, en vaut-il vraiment la peine ? Risquerions-nous la solitude au point d’en devenir mélancoliques ? Pourquoi se passer de la garantie de sécurité et de liberté de l’ordre social ? Rien ne nous empêche de désobéir à certaines contraintes tout en gardant ce contexte sécurisant et social.

IV. Bibliographie

DHILLY, Olivier, La boîte à outils philosophie les notions, les sujets, les citations , Les Éditions de l’Opportun, Paris : Stéphane Chabenat, 460 pages.

SARTRE, Jean-Paul, L’Être et le Néant , Bibliothèque des idées, Paris : Éditions Gallimard, 1943, 722 pages.

VERNE, Jules, Vingt mille lieues sous les mers , Voyages extraordinaires, Éditeur : Pierre-Jules Hetzel, 1869-1870.

Image de chaînes brisées :

Philippe Psy, Psychothérapeute, « Le petit acte fondateur ! », sur http://psychotherapeute.blogspot.be/2012/03/le-petit-acte-fondateur.html, consulté le 04/06/2017 à 23h57, (Petit journal, recueil d’histoire sur la vie et les rencontres d’un psychothérapeute).

Logo CFEL :

HELMO, « Logo et Documents-types », sur http://www.helmo.be/CMS/Institution/Telecharger-les-logos.aspx, consulté le 05/06/2017 à 00h04, Haute École Libre Mosane.

Dessin de Jacques Azam :

ARBOUET, Coline, « Bac 2012 : ça sert à quoi la philo ? », sur http://www.1jour1actu.com/culture/bac-2012-ca-sert-a-quoi-la-philo/, consulté le 05/06/2017 à 00h21, article de presse de 1jour1actu pour enfants et adolescents avec dessin de Jacques Azam de 2012.

AZAM, Jacques, « la philosophie expliquée aux enfants », 2012, feutre et crayon sur papier, 20 x 10 cm, dessin de presse.

Notes prisent durant le cours de Philosophie de BAC 2 en Éducateur Spécialisé en Accompagnement Psycho-Educatif, donné par Monsieur LELOTTE Christian, durant l’année académique 2016-2017, Haute École Libre Mosane CFEL, possesseur : Lyam Bernard.

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Je cite : “Partons sur l’acquis comme quoi la penser c’est également réfléchir.” Triste de constater que des “philosophes” se moquent désormais de l’orthographe, ignorant manifestement l’efficacité de ce merveilleux outil de compréhension.

Triste, vraiment.

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