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Exemple de sujet : La religion conduit-elle l’homme au-delà de lui-même ?

Le rapport de l’homme à la religion semble ambigu, comme l’atteste la dualité de l’étymologie de la religion qui désigne à la fois le fait de se recueillir (adhérer par la foi à un principe supérieur) et de se relier (entrer dans une communauté de fidèles). En effet, la religion comme croyance individuelle enseigne à l’homme sa fragilité et la précarité de son existence temporelle : accepter une vérité révéler, c’est accepter de ne pas s’appartenir totalement, de ne pas maîtriser tous les facteurs de son existence, et de dépendre de forces supérieures, divines et transcendantes. Cependant, toute religion peut également s’apparenter à un message d’espoir puisque la croyance enseigne à l’homme qu’il n’est pas perdu au milieu d’un monde qui lui serait définitivement hostile. Le problème de ce sujet se centre donc sur la question du sens à donner à la façon dont la religion pourrait « conduire l’homme au-delà de lui-même ». Cette expression ne recouvre-t-elle pas un paradoxe. La religion serait à ce titre à la fois être un message de dévalorisation de la situation de l’homme ici-bas (puisque la créature est fragile et pêcheresse et sa valeur se situerait dans un salut qui... [voir le corrigé complet]

La religion conduit-elle l'Homme au dessus de lui-même ?

Par Olivier

Rédigé le 7 novembre 2022

10 minutes de lecture

exemple d'introduction de dissertation sur la religion

  • 01. Définition
  • 02. L'histoire de la religion
  • 03. Le christianisme
  • 04. L'islam
  • 05. Exemple de dissertation

Sophie

Les trois définitions suivantes du mot "religion", bien qu'il puisse y en avoir d'autres, semblent refléter un consensus général parmi les dictionnaires :

  • Ensemble des convictions qui définissent le rapport de l'homme au sacré , la religion est une reconnaissance humaine d'une puissance supérieure ou d'un idéal (que certains peuvent appeler Dieu). Cela vient du mot latin religio , que Cicéron a d'abord défini comme " l'action d'occuper une nature supérieure dite divine et d'en faire l'objet d'un culte ." Le terme "religion" est dérivé du latin, et dans les langues où il est utilisé, il est fréquemment compris comme désignant la relation entre les humains et une ou plusieurs divinités.
  • La religion comme un ensemble de coutumes propres à une foi ou à un groupe social. Par exemple, le terme "dîn" dans le Coran, qui pourrait être considéré comme l'équivalent de "religion", fait référence aux instructions de Dieu pour une communauté avant tout, et le terme "zong jiào" en chinois, qui a été inventé au début du XVe siècle pour traduire "religion", connote l'idée d'une instruction pour une communauté . L'histoire montre que les groupes religieux qui s'opposent en Europe à l'Ouest du XVe siècle sont ceux qui sont conçus comme des systèmes dans lesquels il est prescrit ce qu'il faut faire et croire. Ces groupes sont, en particulier, les catholiques et les protestants, ainsi que la variété des confessions protestantes. Le terme "religions" est utilisé pour la première fois pour désigner ces groupes à la fin du XIXe siècle ; cependant, par extension, il désigne également l'islam, le bouddhisme, le taoïsme, l'hindouisme et toutes les autres religions du monde depuis l'aube de la civilisation humaine. La transformation des expériences religieuses des Européens a été ravivée à l'époque Lumière dans un questionnement qui supposait un noyau dur de la religion en opposition à toutes les religions historiques.
  • La religion est l'adhésion à des croyances et à des convictions particulières. Ce sens est lié à ceux mentionnés précédemment, et c'est dans ce sens que la religion peut parfois être perçue comme quelque chose qui va à l'encontre de la raison et est assimilée à la superstition .

On pourrait considérer la religion comme un moyen de chercher , et peut-être de découvrir, des réponses aux questions les plus profondes qui se posent à l'humanité . C'est ainsi qu'elle entre en relation avec la philosophie. Elle peut avoir une perspective personnelle ou communautaire , être privée ou publique, être liée à la politique ou chercher à s'en distancier. Elle peut également être identifiée dans la définition et l'application d'un culte, d'un enseignement, d'exercices spirituels et de comportements sociaux. La question de savoir ce qui constitue la religion est également d'ordre philosophique, et la philosophie peut à la fois contribuer à la solution et contester la plausibilité des définitions avancées. Il n'existe pas de définition reconnue qui s'applique à tout ce qu'il est aujourd'hui permis de qualifier de religion. La question de savoir ce qui constitue une religion est donc ouverte.

Elle fait l'objet de recherches dans le domaine des sciences humaines. Le terme "religiosité" est étudié par des disciplines comme l'histoire, la sociologie, l'anthropologie et la psychologie sans pour l'instant s'appuyer sur une définition qui serait uniformément applicable à tout ce qui est ainsi étudié.

L'histoire de la religion

Il était possible de penser que " chaque cité a sa religion " en latin ancien, pour paraphraser une déclaration de Cicéron. En ce sens, une religion concerne les coutumes, les traditions et les cultes d'un groupe particulier de personnes ou des habitants d'une cité. Cette façon de concevoir les religions s'estompe progressivement dans l'Antiquité tardive, au fur et à mesure que le christianisme se développe et que certains auteurs chrétiens demandent à ce qu'il soit également considéré comme une religion, bénéficiant d'une idée déjà présente avant le christianisme selon laquelle la religion est le fait d'occuper une nature divine supérieure à l'homme. En ce sens, le terme "religion" a été utilisé pour désigner une vertu tout au long de l'Antiquité jusqu'à nos jours.

Avec Cicéron, Augustin ou Thomas d'Aquin, la religion peut être vue comme une propension humaine à reconnaître une nature supérieure, à lui créer un culte approprié et à chercher à agir conformément à ses lois. La religion telle qu'elle est envisagée n'a pas de support local spécifique et est présente partout où l'humanité se trouve. Au Moyen Âge, il était également acceptable de se référer aux "religions" de manière collective. On identifiait ainsi les ordres religieux, principalement les communautés de moines ou de moniales.

Les textes du IIe au Ve siècle qui considèrent le judaïsme, le christianisme et l'islam comme équivalents ne parlent pas de " religions ", mais plutôt de trois "croyances" (créença) dans le catalan de Raymond Lulle ou de trois "lois" (legge) dans l'italien de Boccace. Pour ce qui est de ce qu'on appelle alors la religio, l'idée était plutôt que la religion est une, qu'elle est sujette à des erreurs appelées hérésies, ou encore qu'elle est inconnue, et dans ce cas, c'est le paganisme.

Le terme "religion" apparaît pour la première fois au début du XXe siècle, lorsque les Européens ont commencé à connaître un certain degré d'hétérogénéité religieuse. Ils connaissaient mieux l'islam et le percevaient comme une "autre religion" plutôt que comme une hérésie ou une sorte de paganisme. D'autre part, il fallait trouver un terme pour décrire les nombreuses confessions et églises issues des réformes religieuses du XIXe siècle. C'est à ce moment-là qu'on a commencé à les désigner par le terme de "religions". Par la suite, une religion est considérée comme l'aboutissement des croyances et des pratiques d'une communauté . La réflexion contemporaine sur la religion qui suit la philosophie des Lumières et se poursuit dans le domaine des études religieuses postule l'existence d'une essence religieuse universelle partagée par toutes les croyances à travers le temps.

Le christianisme

Pourquoi les catholiques portent une croix ?

Le christianisme est une religion abrahamique dont les racines se trouvent au Moyen-Orient et qui est fondée sur les enseignements, le caractère et la vie de Jésus de Nazareth tels qu'ils sont compris dans le Nouveau Testament. C'est une religion de salut qui considère Jésus-Christ comme le Messie annoncé par les prophètes de l'Ancien Testament. Le cœur du christianisme est la foi en la résurrection de Jésus , car elle marque le début de l'attente d'une vie éternelle exempte de souffrance.

Les premières communautés chrétiennes sont apparues au premier siècle à Rome , Éphèse, Antioche et Alexandrie, ainsi que dans d'autres grands centres juifs . À partir du deuxième siècle, le christianisme se répand dans l'Empire romain, devenant la religion d'État à la fin du premier. Il se répand également en Perse, en Inde et en Éthiopie. Au Moyen Âge, le christianisme dépasse l'islam au Proche-Orient et devient la religion dominante en Europe. Il est devenu la religion la plus importante de la planète grâce à son expansion en Amérique à partir du XVe siècle et en Afrique à partir du XVe siècle. Elle est actuellement présente dans tous les pays. Le nombre total de chrétiens dans le monde en 2021 est estimé à 2,546 milliards, ce qui fait du christianisme la religion comptant le plus grand nombre d'adeptes, suivie par l'islam (1,926 milliard de musulmans) et l'hindouisme (1,074 milliard d'hindous).

Les principales branches du christianisme se divisent en catholiques, orthodoxes et protestants, ces derniers comprenant une branche évangélique, chacune représentant 51 %, 11 % et 37 % de tous les chrétiens du monde en 2017.

Quand se déroule l'Hajj ?

L'islam (en arabe Al-islam, "la soumission") est une branche du judaïsme qui met l'accent sur le monothéisme absolu (tawhid) et trouve son fondement dans le Coran. Le Coran est considéré comme le dépositaire de la révélation divine à Mahomet (en arabe Mahomet), qui est considéré par les musulmans comme le dernier prophète de Dieu et l'a reçu au huitième siècle en Arabie.

Un adepte de l'islam est appelé un musulman, et il a certaines obligations religieuses connues sous le nom de "piliers de l'islam" . Les musulmans croient que Dieu est unique et seul, et que l'islam est la religion naturelle en ce sens qu'il n'est pas nécessaire de croire en l'unicité de Dieu pour reconnaître sa présence, car cette vérité a été révélée pleinement dès le premier jour et le premier homme (Adam). Elle apparaît comme un retour aux pas d'Abraham, également appelé Ibrahim en arabe, et une soumission uniquement à la volonté d'Allah.

L'islam est désormais la deuxième religion la plus populaire au monde , derrière le christianisme et devant l'hindouisme, avec une estimation de 1,8 milliard de musulmans vivant dans le monde en 2015. Cela représente 24% de la population mondiale. L'islam est divisé en plusieurs courants , les trois principaux étant le sunnisme, qui représente 90% des musulmans, le chiisme et le kharidjisme.

Après le judaïsme et le christianisme, avec lesquels il partage des éléments, l'islam est la troisième grande religion monothéiste de la famille des religions abrahamiques en termes de chronologie. Le Coran reconnaît l'origine divine des livres sacrés de toutes ces religions, mais estime que leurs interprétations actuelles sont le résultat d'une falsification partielle. Il s'agit notamment des Feuillets d'Abraham , du Tawrat (le Livre de Moïse identifié comme la Torah), du Zabur de David et Salomon (identifié comme le Livre des Psaumes), et de l'Injil (l'Évangile de Jésus).

L'islam accorde une grande importance à la Sunna de Mahomet, dont les paroles, les faits et les gestes ont été consignés dans l'histoire musulmane. Ces récits, connus sous le nom de hadiths, permettent de codifier la croyance et la pratique musulmanes. La plupart des musulmans s'y réfèrent lorsqu'ils établissent des normes juridiques (fiqh). Les différentes écoles de l'islam ne s'accordent pas sur les recueils de hadiths à retenir. Le Coran et les hadiths "recevables" sont deux des quatre sources de la loi islamique (La Charia), le consensus (Ijmâ') et l'analogie (Qiyâs) constituant les deux autres.

Exemple de dissertation

Quelle méthodologie appliquer pour rédiger une dissertation ?

Introduction

Nous pourrions définir la religion comme la manière avec laquelle l'homme établit le lien avec le divin . La religion se base sur un système de croyance qui permet à l'humanité de vénérer un dieu, pourvu de qualité lui conférant une dimension surhumaine que l'Homme lui-même ne pourra jamais atteindre. L'existence de religion semble de plus être un fait universel et aussi ancien que l'humanité.

Posons-nous d'abord une première question : La religion conduit-elle l'Homme au-delà de lui-même ? Est-elle essentielle à l'Homme ? Est-elle bénéfique ou Maléfique ?

Commençons par répondre à la première question.

Première partie

La religion est ce qui a permis aux hommes de se réunir, de leur donner une raison pour se regrouper . En vénérant un même idéal, ils se sont découvert une passion commune facilitant le rapprochement. Leurs croyances les ont donc conduit à modifier leur comportement pour les rendre peu à peu plus sociable.

La religion a également permis à l'homme de combattre d'une certaine manière l'analphabétisme de la population en les amenant à savoir lire. La bible devenant la principale motivation des croyants, on peut dire que c'est ce qui leur a permis de combattre et de surpasser l'ignorance.

La religion est également un facteur de prouesses architecturales. La construction de monuments religieux comme les Cathédrales ou les Mosquées ont montré à l'Humanité toute entière à quel point les croyances du Moyen-Âge pouvaient être fortes. Par la détermination, l'Homme a pu réaliser d'incroyables exploits et dépasser l'avancée technologique de son ère .

Ainsi la religion a joué un rôle particulièrement important sur la progression, l'apprentissage et le dépassement de l'individu . En le conduisant à combattre son ignorance et les contraintes de son temps, on peut supposer qu'elle l'a amené d'une certaine manière à se rendre au-delà de lui-même. Mais revenons-en à notre dernière question, la religion est-elle essentielle à l'Homme ?

Deuxième partie

L'homme a besoin de croire en quelque chose pour expliquer la complexité du monde qui l'entoure. La religion est ce qui apporte les réponses aux questions les plus compliqués en amenant l'homme à admettre.

La religion permet à l'Homme d'avancer en lui dictant la bonne conduite. Les textes religieux renseigne l'adepte sur le bon comportement à adopter en société et le respect à porter sur les autres et sur soi-même.

La religion est l'un des moyens qui permet à l'homme de supporter sa misère. Car comme Marx l'explique : « La religion est l'opium du peuple ». En promettant aux Hommes le bonheur absolu dans un « autre monde », elle les encourage à supporter leur misère présente. Elle les dissuade en même temps d'agir concrètement (et de manière malhonnête) pour obtenir dès maintenant, et réellement, de meilleures conditions d'existence.

À travers les précédents arguments évoqués, on pourrait en venir à se demander si la religion ne comporterait pas comme toute chose des aspects négatifs : Dans certaines situations, a-t-elle conduit l'Homme sur le chemin de la souffrance ?

La religion est effectivement utilisé comme motif d'actions qui dispersent la souffrance dans le monde. Les nombreux attentats des réseaux extrémistes ou le conflit israélo-palestinien compte de nombreux morts à leur actif et ne représentent rien qui puisse apporter le progrès. Lorsque certains se servent de la religion pour traduire leurs idées par la force , la religion revêt un caractère maléfique qui ne reflète absolument pas sa philosophie et qui conduit l'Homme a réaliser des choses qui portent préjudice à la communauté.

Freud souligne également que les idées religieuses sont trop conformes à nos désirs les plus profonds, faisant que la religion soit un remède aux principales causes de souffrances qui caractérise l'existence humaine (la mort, l'existence du mal etc.). Il montre ainsi que la croyance en un dieu s'explique par la continuation d'un désir infantile : l'enfant se trouvant dans une situation d' impuissance recherche la protection de ses parents. L'homme adulte confronté à ses angoisses existentielles est poussé à croire à la divinité et en un père surpuissant qui représente d'une certaine manière, la figure parentale . Freud explique que l'homme doit renoncer à ses illusions pour dépasser ce stade infantile et s'accomplir comme être pleinement rationnel.

Pour Nietzsche, les valeurs religieuses témoignent d'une certaine dépréciation de la vie. Les croyants devant supporter la misère du monde, ils se cachent derrière leurs « illusions » au lieu de se relever et de combattre la souffrance. On peut considérer qu'ils se résignent d'une certaine manière à améliorer leur existence.

En cour de philosophie , le monde dans lequel nous vivons est si complexe qu'il est nécessaire de trouver en chaque chose un aspect rationnel. Pourtant, il ne faut pas oublier que la religion ne peut-être associée à la raison car comme le rappelle Pascal « le coeur à ses raisons que la raison ne connaît point ». Selon lui, certaines vérités que nous ne pouvons percevoir qu'intuitivement ne peuvent faire l'objet que d'une évidence intime, dont la raison n'a pas à rendre de compte...

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Afin que vous compreniez mieux comment réaliser une bonne introduction de dissertation, je vous montre ici plusieurs exemples d’introduction de dissertation en philosophie sur des sujets différents, vous pouvez voir la méthode en VIDEO ici . Pour davantage d’information sur la méthode à suivre vous pouvez regarder cet article sur la manière de réussir son accroche , et ces deux autres articles sur la problématique et la méthode de l’introduction de manière plus générale.

Je vous rappelle que votre introduction de dissertation en philosophie doit comporter une accroche , un rappel du sujet, une problématique comprenant une définition des termes du sujet et une annonce de plan.

Pour plus de clarté, je précise à chaque fois entre parenthèses à quel élément de la méthode les différents passages de l’introduction correspondent. Par ailleurs, vous trouverez dans le sujet 1, un exemple d’accroche utilisant un exemple, et dans les sujets 2 et 3, des exemples d’accroches utilisant plutôt des citations.

Sujet 1 : Introduction philosophique : Avons-nous le devoir de faire le bonheur des autres ?

Dans le film « Into the Wild », le héro Christopher, s’enfuit pour partir vivre seule dans la nature. Il essaie, ainsi, d’échapper à l’influence de ses parents qui veulent pourtant son bonheur. Christopher rejette le mode de vie de ses parents, et pense, au contraire, être heureux en se détachant des choses matériels et en s’éloignant de la société. Ce faisant, on peut en déduire qu’il est souvent difficile de savoir ce qui rendra heureux un individu. Or, si nous ne savons pas réellement ce qui les rendra heureux, comment pourrait-on avoir le devoir de faire le bonheur des autres ? Et pourtant n’avons nous pas l’obligation, de leur donner au moins le minimum pour être heureux ? (Accroche qui montre le problème c’est-à-dire que la réponse au sujet n’est pas évidente) . Avons-nous alors le devoir de faire le bonheur des autres ? ( Rappel du sujet). A première vue , nous pourrions penser que nous avons effectivement le devoir de faire le bonheur des autres, car ce serait une obligation morale d’agir de manière à aider les autres à atteindre un état de satisfaction durable et global. En effet, rendre les autres heureux semble être une bonne chose et quelque chose que l’on peut rationnellement souhaiter. ( Première réponse au sujet ) Mais , n’est-ce alors pas vouloir imposer aux autres une certaine manière d’être heureux ? En prétendant faire le bonheur des autres, ne risque-t-on pas, au contraire, de faire son malheur ? Dans ce sens, dire que nous avons l’obligation de rendre les autres heureux pourrait être difficile à défendre car comment avoir le devoir de rendre les autres heureux si nous ne pouvons savoir ce qui les rendra effectivement tel ? (Deuxième réponse qui montre que la réponse au sujet n’est pas évidente) . Dans un premier temps, nous verrons

🚀🚀🚀 Pour plus de conseils de méthode et des fiches sur les grandes notions suivez-moi sur Instagram ici.

Sujet 2 : Prendre son temps, est-ce le perdre ?

« Nous n’avons pas reçu une vie brève, nous l’avons faite telle ». Sénèque dans De la Brièveté de la vie , remarque ainsi que les hommes qui se plaignent d’avoir une vie courte sont, en réalité, responsables de cela, car ce sont eux qui en perdant leur temps la rendent courte. Pourtant, si les hommes perdent leur temps selon lui, ça n’est pas parce qu’ils prendraient trop leur temps, mais parce qu’ils ne réfléchissent pas à la meilleur manière d’user de ce temps. Ils peuvent très bien s’agiter sans cesse et être fort occupés tout en perdant leur temps car ils ne l’utilisent à rien de significatif. ( Accroche ) Alors, prendre son temps, est-ce le perdre ? ( Rappel du sujet ) A première vue, si par prendre son temps, on entend faire les choses avec lenteur, alors prendre son temps, cela pourrait signifier le perdre car c’est oublier alors que nous sommes des êtres mortels et que notre temps est limité. Le temps est une chose trop précieuse pour que l’on n’y fasse pas attention. Celui qui est lent perd alors son temps. ( Première réponse un peu naïve qui repose sur une première définition de prendre son temps – première partie de la problématique) Mais , ne pourrait-on, au contraire, défendre l’idée que prendre son temps c’est au contraire bien en user ? Est-ce nécessairement parce que l’on agit vite et que l’on fait beaucoup de choses dans sa journée que l’on utilise bien son temps ? Nous pourrions, au contraire, remarquer que si nous occupons nos journées à des actions sans réel but alors nous perdons tout autant notre temps. Prendre son temps cela pourrait donc être, prendre possession de son temps en sachant précisément à quoi on l’utilise et pourquoi. ( Deuxième réponse qui repose sur une deuxième signification possible de « prendre son temps » et montre que la réponse au sujet n’est pas évidente – deuxième partie de la problématique ). Dans un premier temps, nous verrons que prendre son temps cela peut signifier le perdre, si nous sommes inconscients du caractère précieux du temps. Puis nous nous demanderons dans quelle mesure néanmoins prendre son temps et l’utiliser de manière réfléchie, ça n’est pas, au contraire, bien user de son temps. Enfin, nous envisagerons que quelque soit notre façon de vivre, il est inéluctable de perdre son temps dans la mesure où le temps est quelque chose qui nous échappe fondamentalement. (Annonce du plan)

Sujet 3 : Faut-il craindre la mort ?

« Il faut donc être sot pour dire avoir peur de la mort, non pas parce qu’elle serait un événement pénible, mais parce qu’on tremble en l’attendant. » Selon Epicure dans la Lettre à Ménécée , il n’est pas raisonnable de craindre la mort, car il définit la mort comme « absence de sensation ». De ce fait, la mort ne nous fait pas souffrir puisqu’elle est absence de sensation, en revanche si nous craignons la mort de notre vivant, alors nous souffrons par avance inutilement. Nous pourrions pourtant remarquer que si la mort ne fait pas souffrir, le fait de mourir peut être douloureux. (Accroche qui montre que le sujet pose un problème) Faut-il alors craindre la mort ? (Rappel du sujet) A première vue , craindre la mort pourrait être utile pour nous car la crainte de la mort peut nous pousser à être plus prudent. Il faudrait alors craindre un minimum la mort pour espérer rester en vie. ( Première réponse un peu naïve au sujet ). Mais , ne pourrait-on dire, au contraire, qu’il ne faut pas craindre la mort ? En effet, il semble que cela n’a pas réellement de sens et d’utilité de craindre quelque chose qui arrivera de toute façon et de se gâcher la vie à l’anticiper. (Deuxième réponse qui montre que la réponse n’est pas évidente et pose donc un problème) Nous allons donc nous demander s’il faut craindre la mort. Dans un premier temps nous verrons qu’il ne faut pas craindre la mort car elle n’est pas un malheur. Puis, nous verrons qu’il y a néanmoins des avantages à craindre la mort. Enfin, nous nous demanderons si craindre la mort n’est pas un non sens car cela nous empêche de bien vivre.  (Annonce du plan)

J’espère que ces différents exemples d’introduction de dissertation en philosophie, vous auront aidé à comprendre ce que doit être une introduction de dissertation en philosophie.

▶️ Si vous voulez aller plus loin vous pouvez également regarder cet exemple d’introduction de dissertation en vidéo :

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Dissertation Philosophie sur la Religion

Par madecouv   •  25 Août 2019  •  Dissertation  •  1 422 Mots (6 Pages)  •  2 564 Vues

Introduction :

Depuis toujours les religions existent dans nos sociétés, en effet on a retrouvé des traces de rites datant des premiers hommes sur la Terre. Au fur et à mesure du temps les religions ont pris des formes différentes, mais elles subsistes toujours et sont encrées dans nos sociétés. Le fait religieux est présent dans toutes les cultures humaines, même les plus anciennes. Le fait religieux lie l'homme à des puissances qui sont plus qu'humaines. On peut définir la religion comme ce qui relie les hommes dans un système de croyances et de pratiques, qui sont relatives au sentiments du sacré. Les religions sont des croyances en une ou plusieurs puissances divines, qui sont fondées sur des dogmes et écritures sacrées et accompagnées de rites. Les religions ne peuvent pas démontrer de vérité réelle car elles sont irrationnelles contrairement à la raison. Mais si les religions n'ont donc pas de valeur de vérité, il n'en reste pas moins qu'elles disposent d'une certaine force. On peut alors se demander à quoi tient la force des religions? Quels sont les facteurs de leur efficacité? Dans un premier temps nous verrons que la force des religions c'est leur persistance dans toutes les sociétés. Puis, que cette force réside aussi dans la croyance qu’elles inspirent. Et enfin nous verrons que la force des religions tient également de leur utilité.

Tout d'abord  la force des religions c'est leur persistance dans toutes les sociétés. En effet , la religion qu'elle soit individuelle ou collective est un phénomène universel. Même s'il existe des formes d'oppositions à la religion comme l'athéisme, qui nie l'existence de Dieu, ou l'agnosticisme, qui ne se prononce pas sur la question, il n'y a pas de société sans religion. Il semble donc que les religions soient naturelles aux sociétés humaines, c'est-à-dire qu'elles soient liées à la nature humaine. La force des religions réside alors dans ce caractère originaire, qui fait que les religions sont premières. En effet, les religions apportent les premières réponses, sur l'origine du monde, la justification du mal, la fin de la vie humaine, etc, c'est après que viennent les réponses philosophiques et les réponses scientifiques. La force des religions est de se présenter comme une solution aux questionnements des hommes. La religion forme une réponse pour les hommes sur la dureté des conditions d'existence. C'est ce que dit le philosophe Marx, lorsqu'il dit que la religion est l'opium du peuple. En effet, la religion naît d'un contexte de misère matérielle et d'une incapacité à maîtriser les conditions humaines. La religion serait alors comme une drogue, car en prétendant libérer l'homme d'une sensation de souffrance, en lui promettant une vie meilleure après la mort, elle lui donne de l'espoir. Elle ne lui donne pas cependant les vraies causes de sa souffrance. Elle sert de bonheur illusoire du peuple afin de consoler de la misère réelle des hommes.

De plus,  la force des religions réside dans leur facilité à être adoptées. En effet, elles ne font pas l'objet de raisonnements abstraits, scientifiques et compliqués. Au contraire, les religions s'adressent à tout le monde sans qu'il soit nécessaire d'être un savants ou d'être cultivé. Une des forces des religions est donc leur popularité. Elles répondent à l'urgence des hommes à avoir des réponses à leurs questionnements et leurs craintes.

Les religions sont aussi  une force pour ceux qui y adhèrent, car elles offrent un soutien à la vie humaine, une direction de la conduite de notre existence. Les religions promettent un plus grand bien aux hommes qui y croient et dirigent toute leurs actions en vue de cette espérance dans le futur. Les religions offrent donc une ligne de conduite, une exigence qui forge les hommes et les poussent à une rigueur de vie.  

Ensuite,  la force des religions réside dans la croyance qu'elles inspirent. En effet , les religions ont une force, elles font l'objet d'une croyance malgré leur absence de rationalité. Les religions s'établissent dans la foi du croyant, qui malgré sa raison croit en l'existence d'une divinité qu'il est impossible de prouver rationnellement . Hume explique dans le Traité de la nature humaine (3ème  partie, section 5) qu'une croyance résulte de la vivacité d'une impression qui affecte l'esprit humain. La force des religions est donc de toucher les hommes par leur sensibilité et non leur raison. Le philosophe Pascal aurait répondu contre tous ceux qui veulent réduire la religion à tous ceux qui est raisonnable de croire en expliquant dans ses Pensées que “C’est le cœur qui sent Dieu, et non la raison.”. Il explique  également que la force de la religion est de pouvoir humilier la raison, «  qui voudrait juger de tout », en nous faisant connaître une vérité non pas par des preuves et des démonstrations, mais par des sentiments et intuitions.   La force des religions réside donc dans ce pouvoir de persuasion qui dépasse l'intelligence humaine, et qui domine la raison qui se résout à accepter l’inaccessibilité de la divinité, en l'existence de laquelle le croyant est convaincu.

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  • Dissertation

Introduction d’une dissertation de philosophie

Publié le 19 février 2019 par Justine Debret . Mis à jour le 7 décembre 2020.

L’introduction d’une dissertation de philosophie est différente d’une introduction de dissertation juridique .

Elle doit introduire votre sujet philosophique et intéresser votre lecteur. Elle doit aussi permettre à un lecteur profane de comprendre votre sujet et votre angle d’attaque pour le traiter.

Une bonne introduction de dissertation de philosophie contient :

  • la phrase d’accroche (amorce) ;
  • l’énoncé du sujet ;
  • la définition termes et reformulation du sujet ;
  • la problématique ;
  • l’annonce du plan.

N’oubliez pas non plus que l’introduction et la conclusion de votre dissertation de philosophie doivent se faire écho.

Au fait ! Scribbr peut corriger votre dissertation de philosophie pour vous (ou simplement l’introduction si vous voulez !).

Table des matières

Quand rédiger l’introduction d’une dissertation de philosophie , la structure d’une introduction de dissertation de philosophie, exemple d’introduction de dissertation de philosophie, présentation gratuite.

L’introduction ne se rédige pas directement après la lecture ou le choix du sujet de philosophie.

Nous vous conseillons de commencer par définir les termes du sujet une fois le sujet de la dissertation révélé.

Ensuite, faites un brainstorming , trouvez votre problématique et définissez votre plan.

Une fois votre plan défini et détaillé , vous pouvez rédiger votre introduction entièrement (au brouillon, si vous avez le temps). L’introduction de votre dissertation de philosophie doit être rédigée avant le développement.

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L’introduction d’une dissertation de philosophie est très importante et doit suivre une méthode particulière.

Elle est composée de cinq éléments qui doivent absolument apparaître.

1. La phrase d’accroche (amorce).

Bien que facultative, l’accroche permet de capter l’attention du lecteur et d’introduire le sujet dans l’introduction d’une dissertation de philosophie.

Vous pouvez utiliser un élément qui sort du domaine de la philosophie, comme un fait historique, un événement récent ou une citation. Le but de l’accroche est de ne pas démarrer trop sèchement en donnant simplement une définition des termes du sujet.

Conseil : Faites une fiche avec des citations que vous pourriez mettre en accroche (en fonction des thèmes étudiés en cours).

2. L’énoncé du sujet.

Il est important d ’énoncer  clairement le sujet juste après votre accroche dans l’introduction d’une dissertation de philosophie.

3. La définition termes et reformulation du sujet .

Avec la définition termes et la reformulation  du sujet, i l faut expliciter le sens des mots du sujet en leur donnant une définition précise. La définition que vous choisissez peut donner un angle d’attaque au traitement du sujet, car des termes peuvent avoir plusieurs définitions. Chaque définition doit être détaillée et justifiée.

Normalement, les termes du sujet auront été vus en cours et vous devriez connaître leurs définitions.

Astuce : Nous vous conseillons de partir des racines grecques et latines pour définir les termes du sujet.

4. La problématique.

La définition des termes devrait faire émerger un problème ou paradoxe. C’est la problématique du sujet.

Dans votre introduction de dissertation de philosophie, vous devez expliquer clairement quel est ce problème.

Votre dissertation de philosophie est là pour solutionner ce problème.

5. L’annonce du plan.

Une fois le problème introduit, vous présentez les étapes de sa résolution avec le plan dans l’annonce du plan.

Dans l’introduction d’une dissertation de philosophie, vous donnez ainsi une idée au lecteur de la progression que vous allez suivre.

Sujet  : Être libre, est-ce faire ce que l’on veut ?

« Tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux ». C’est ce que promet la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen française établie en 1789, ainsi que la Constitution française de la Vème République de 1958. Ainsi, la « liberté » semble être une vertu naturelle et innée que l’être humain est en droit de posséder dès sa naissance. Être « libre » signifierait « faire tout ce que l’on veut ». Toutefois, comme dans tout texte juridique, ce droit accordé à l’Homme n’est valable que si certains devoirs imposés sont respectés. La « liberté » est donc entourée de normes et de lois qui la définissent au sein d’une société démocratique. On définit communément un être « libre » comme ayant le pouvoir de faire ce qu’il veut, d’agir ou non, et de n’être captif d’aucun devoir moral ou juridique. On peut donc lier la « liberté » à la seule « volonté » du sujet. Cette « volonté » pouvant être décrite comme le fait de « désirer » ou celui de « décider rationnellement » une chose. Toutefois, le « désir » peut sembler posséder un caractère coercitif qui rendrait toute liberté humaine impossible à atteindre. Il est donc nécessaire de se demander si l’Homme est un être libre, capable de faire des choix rationnels, ou s’il est esclave de lui-même et de ses désirs ? Pour répondre à cette question, il est tout d’abord nécessaire de s’interroger sur l’Homme en tant qu’individu considéré comme libre et doté de raison. Puis, il convient d’étudier l’Homme comme un être prisonnier qui subit la contrainte et l’obligation que lui impose sa personne, ainsi que l’environnement qui l’entoure.

Voici une présentation que vous pouvez utiliser pour vous améliorer ou partager nos conseils méthodologiques sur l’introduction d’une dissertation de philosophie. N’hésitez pas à la partager ou à l’utiliser lors de vos cours :).

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Debret, J. (2020, 07 décembre). Introduction d’une dissertation de philosophie. Scribbr. Consulté le 14 mars 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/introduction-dissertation-philosophie/

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La religion est-elle contraire à la raison ?

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I. Analyse conceptuelle de la religion et de la raison

La religion est un système de croyances et de pratiques qui vise à établir une relation entre l’homme et le sacré ou le divin. Elle est souvent associée à des rituels, des codes moraux, des textes sacrés et des institutions. La religion est généralement perçue comme une source de sens et de direction dans la vie, offrant des réponses aux questions fondamentales de l’existence.

La raison, quant à elle, est la faculté de l’esprit humain qui permet de penser, d’analyser, de comprendre et de juger. Elle est souvent associée à la logique, à la pensée critique et à la science. La raison est généralement perçue comme un outil pour découvrir la vérité, résoudre des problèmes et prendre des décisions éclairées.

Il est important de noter que ces deux concepts ne sont pas nécessairement mutuellement exclusifs. Comme l’a dit Albert Einstein : « La science sans religion est boiteuse, la religion sans science est aveugle ». Cela suggère que la religion et la raison peuvent coexister et se compléter mutuellement.

II. Les arguments en faveur de l’opposition entre religion et raison

L’un des principaux arguments en faveur de l’opposition entre religion et raison est que la religion repose souvent sur la foi, qui est définie comme une croyance sans preuve. Par exemple, de nombreuses religions exigent la croyance en des miracles, des révélations divines et des événements surnaturels qui ne peuvent pas être prouvés ou expliqués par la raison. Comme l’a dit le philosophe David Hume : « Un miracle est une violation des lois de la nature ; et comme une ferme et inébranlable expérience a établi ces lois, la preuve contre un miracle, tirée de la nature même de la chose, est aussi complète que toute preuve tirée de l’expérience peut l’être ».

Un autre argument est que la religion peut parfois entraver la pensée critique et la liberté intellectuelle. Par exemple, certaines religions interdisent le questionnement ou la remise en question de leurs doctrines et dogmes. Comme l’a dit le philosophe Friedrich Nietzsche : « La foi : ne pas vouloir savoir ce qui est vrai ».

Enfin, il y a l’argument que la religion et la raison ont des objectifs différents. La religion cherche à fournir un sens et un but à la vie, tandis que la raison cherche à découvrir la vérité objective. Comme l’a dit le philosophe Bertrand Russell : « La religion est basée, je pense, principalement et avant tout sur la peur… la peur de l’inconnu, la peur de la mort, la peur de la défaite, la peur de l’obscurité ».

III. Les arguments contre l’idée d’une contradiction entre religion et raison

Cependant, il y a aussi de nombreux arguments contre l’idée d’une contradiction entre religion et raison.

Premièrement, il y a l’argument que la foi et la raison ne sont pas nécessairement incompatibles. Comme l’a dit le philosophe et théologien Saint Thomas d’Aquin : « La foi et la raison sont comme deux ailes sur lesquelles l’esprit humain s’élève à la contemplation de la vérité ».

Deuxièmement, il y a l’argument que la religion peut être rationnelle dans le sens où elle fournit une explication cohérente et globale de l’univers et de l’existence humaine. Comme l’a dit le philosophe William James : « La fonction de la religion est de satisfaire certaines demandes de la nature humaine ».

Enfin, il y a l’argument que la religion et la raison peuvent se compléter mutuellement. La religion peut fournir des valeurs morales et un sens à la vie, tandis que la raison peut aider à comprendre et à interpréter les textes sacrés et les doctrines religieuses. Comme l’a dit le philosophe Paul Tillich : « La religion est la substance de la culture, la culture est la forme de la religion ».

IV. Synthèse et perspectives : la religion et la raison peuvent-elles coexister ?

En conclusion, il est clair que la relation entre la religion et la raison est complexe et nuancée. Il y a des arguments convaincants des deux côtés, et il est probable que la vérité se situe quelque part entre les deux.

Il est possible que la religion et la raison puissent coexister et se compléter mutuellement. La religion peut fournir un sens et une direction dans la vie, tandis que la raison peut aider à comprendre et à interpréter le monde. Comme l’a dit le philosophe Alfred North Whitehead : « La religion sera ce que la raison reconnaîtra comme telle ».

Cependant, il est également important de reconnaître que la religion et la raison peuvent parfois entrer en conflit. Dans ces cas, il est essentiel de maintenir un esprit ouvert et critique, et de chercher à concilier la foi et la raison autant que possible.

En fin de compte, la question de savoir si la religion est contraire à la raison est une question qui nécessite une réflexion approfondie et une discussion ouverte.

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Dissertation sur la religion et la force de vivre en prepa

Dissertation sur la religion et la force de vivre en prepa

  • Blog Prépa scientifique Dissertation sur la religion et la force de vivre en prepa

À l’appui des œuvres au programme de français/philo en prepa scientifique , vous interrogez la citation suivante :

« Dieu n’est pas venu supprimer la souffrance. Il n’est même pas venu l’expliquer, mais il est venu la remplir de sa présence . »

Introduction de dissertation sur la religion et la force de vivre

« Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (É vangile selon Matthieu , 27 :46). Ces derniers mots de Jésus-Christ sur la croix, selon les Évangiles, ont longtemps résonné comme l’impossibilité de comprendre, pour un chrétien, le sens de la souffrance : car comment un Dieu tout-puissant et souverainement bon, pourrait laisser souffrir les siens ?

C’est à cette tentative d’explication qu’essaie de se livrer Paul Claudel, dans un exemple de didactisme religieux : pour ceux qui peinent à trouver la foi, il tente d’éclaircir une vieille problématique, celle de la persistance de la souffrance dans un monde pourtant créé et dirigé par un Créateur bon et juste , c’est-à-dire Dieu (qui, dans la perspective de Claudel, doit être compris comme le Dieu des chrétiens). Pourquoi l’homme continue à souffrir malgré la présence de Dieu ? Parce que la souffrance a été voulue par Lui, y répond la tradition catholique, pour punir l’homme de ses péchés . Le rapport à la souffrance de Dieu est ainsi teinté d’une certaine passivité pour Claudel : il n’est pas venu la « supprimer », ni même « l’expliquer » : c’est-à-dire qu’il ne peut pas même y donner sens, en donner les motivations, les raisons et les buts profonds. C’est à l’homme qu’il revient de trouver les raisons de sa souffrance. Claudel réussit ainsi à concilier un paradoxe apparent : la souffrance dans un monde créé par un Être bon, juste et parfait .

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Dieu n’est cependant pas totalement « inactif » : il est venu, dit Claudel, « remplir de sa présence » la souffrance. Qu’est-ce à dire ? La « présence » de Dieu peut se manifester de plusieurs manières, qui se reflètent dans les œuvres au programme du thème de français en prepa sur la force de vivre : la forme de manifestation la plus vive est bien sûr le miracle, l’apparition ; mais on peut aussi sentir la « présence » de Dieu à travers la méditation, la « contemplation » (terme d’origine religieuse), la réflexion. On peut trouver Dieu par la pensée.

Cette citation de Claudel nous conduit ainsi à nous interroger sur le rôle et le sens de Dieu – et par-delà, du sentiment religieux – face à la souffrance. Dieu peut-il être comme un baume apaisant par sa simple souffrance ? À quelles conditions peut-on comprendre son message ? L’impuissance apparente du secours de Dieu face à la souffrance, n’est-elle pas pour autant un motif de doute voire d’exaspération ?

[ Problématique ] Ainsi, nous nous demanderons, à la lumière des œuvres au programme, dans quelle mesure, et sous quelles formes, la « présence » de Dieu peut possiblement soulager la souffrance ; et si au contraire, il n’est pas nécessaire de lui trouver des alternatives répondant au même besoin de « présence ».

[ Annonce de plan ] L’assertion de Claudel prend à rebours la conception commune : en effet, y compris dans les œuvres au programme, la présence de Dieu est plus qu’une présence ; elle est une source de consolation, de compassion, d’explication face à la souffrance . Mais cette présence de Dieu n’est pas toujours assurée, ce qui peut mener au doute, à la révolte même ; confrontée à l’absence de Dieu, l’homme est alors plongé face au néant, ce qui mène à une forme d’angoisse métaphysique. C’est alors le « vide de Dieu » qu’il faut remplir : non pas forcément par la religion, mais par une forme de présence, qui fait écho au besoin de lien de la religion (qui provient de « religere », relier) ; et ce besoin de lien peut être comblé par d’autres voies, par la politique, l’amitié, ou la nature.

Paul Claudel un écrivain catholique

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[I.A l’inverse de ce que semble avancer Claudel, la présence de Dieu peut ne pas se limiter à une seule présence. En effet, elle est possiblement une source de consolation, de compassion, et d’explication.]

[ I.1 .] Dieu peut tout d’abord « aider » celui qui souffre en étant une source de consolation, en consolant l’homme sur le sort qui attend tout être humain, en apaisant aussi le deuil et la douleur de la mort. Il est donc ainsi tout à fait normal, pour ceux qui souffrent, de chercher un apaisement en se réfugiant dans la religion .

[ Exemple ]. C’est cette attitude que nous pouvons en particulier percevoir parmi les habitants de la zone de Tchernobyl, dont nombreux sont ceux, malgré la censure et les vexations du régime communiste, à se tourner vers Dieu pour soulager leur souffrance . Du reste, le titre original de La Supplication, signifie « La Prière de Tchernobyl, chronique du futur ». La supplication était elle-même un rituel dans la religion romaine, pour demander une grâce ou une faveur. La lecture de l’œuvre confirme cette lecture du titre. Ainsi, une des personnages du roman, Nadejda Petrovna Vygovskaïa, évacuée de la ville de Pripiat (dans le « Monologue sur ce que nous ignorions : la mort peut être si belle »), confie à Svetlana Alexievitch qu’elle se rend régulièrement à la « chorale de l’Église » où elle y lit l’Évangile. « Je vais à l’église parce qu’on y parle de la vie éternelle » dit-elle. « C’est réconfortant pour les gens. On n’entend pas de tels mots ailleurs et j’ai tellement besoin d’être consolée. » Ainsi dans cette citation de La Supplication , on voit-on bien le pouvoir consolateur de la présence de Dieu . En plus d’être une source d’explication, la religion peut de même être une source de compassion.

[ I.2. ] En effet il existe un pouvoir compassionnel de la présence de Dieu. « Compatir » veut dire, étymologiquement », « souffrir ensemble » (pathos signifie souffrance). C’est ainsi que la présence de Dieu, si elle a lieu, permet de partager la souffrance, de la rendre ainsi plus supportable.

Dès lors selon Nietzsche – qui combat fermement cette conception, mais qui pense ainsi relayer les mentalités de son époque – la religion (chrétienne) est essentiellement une religion du pathos, de la compassion , Dieu étant le compagnon de la souffrance, altérant la volonté de vivre et l’affirmation de la vie chez ceux qui y croient. Cette conception de Nietzsche se perçoit en particulier dans une citation du Gai Savoir au paragraphe 338, où le philosophe examine ce qu’il appelle la « religion de la pitié », promue notamment par le christianisme. Cette « religion de la pitié » pousse chacun à compatir au malheur de son semblable ; elle est d’ailleurs voisine de la « religion du bien-être » ou du « confort » le lien entre compassion et moindre souffrance étant alors établi. Cette religion, qui est celle des « confortables et des gentils », ignore qu’on ne doit pas justement montrer d’empathie envers nos frères, nos amis : car les malheurs, les privations, les terreurs sont riches d’enseignements. Il n’en demeure pas moins que dans l’opinion commune que relaie ici Nietzsche pour la combattre, la présence de Dieu est bien source d’apaisement par la compassion.

La parole divine pour expliquer le monde

[ I-3] Source de consolation, de compassion (ce qui peut aider à « supprimer la souffrance » pour reprendre la citation de Claudel) la présence de Dieu peut aussi être une source d’explication du monde – là encore, la pensée de Claudel peut donc être de prime abord relativisée.

La présence de Dieu est en effet une nécessité pour expliquer les malheurs du monde , le sens donné à la souffrance, et d’une manière générale le destin ou la nature de l’humanité. C’est ainsi que de nombreux témoins interrogés par Svetlana Alexievitch dans La Supplication se tournent spontanément vers Dieu – le retrouvant après des années passées à respecter l’athéisme d’État – pour demander des explications aux malheurs du monde. Dans l’esprit de ces personnes, la religion chrétienne prend alors le relais de la grille d’interprétation et d’explication communiste , qui n’est plus valable en soi depuis que le régime a prouvé sa vacuité et sa dangerosité. C’est ce qui explique « qu’un Russe a toujours besoin de croire en quelque chose », pour reprendre le titre de la sous-partie dans laquelle témoigne l’historien Alexandre Revalski. Dans cet extrait, Revalski détaille bien que le « paganisme soviétique » avait amené à considérer l’homme comme la « couronne de la création » (titre d’une des trois grandes parties du livre), et qu’il était ainsi amené à « faire ce qu’il voulait dans la planète ». Mais Tchernobyl a renversé cette grille interprétative, montrant bien l’impuissance de l’homme ; et c’est alors que de nombreux habitants se sont tournés vers Dieu. Ressort, de ce témoignage, une nécessité de la religion comme tentative d’explication du monde .

[ Transition vers le II. ] Dès lors, pour prendre le contre-pied inaugural de la citation de Claudel, la présence de Dieu peut bien, en effet, dépasser la simple « présence » et être une source à la fois de consolation, de compassion et d’explication. Cependant, cette triple fonction divine est loin de toujours suffire, de toujours être satisfaisante. En particulier, le fait qu’un Dieu tout-puissant et souverainement bon autorise les malheurs du monde, ne les bloque pas, mène à l’incompréhension, au doute, au scepticisme. C’est donc maintenant cette impuissance de Dieu, l’incomplétude de ses réponses, qu’il faut examiner.

Chercher la présence de Dieu

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Ulysse Grasset Ancien élève de prépa Khâgne A/L à Louis Le grand, diplômé de l’ENS Ulm et d’HEC, je contribue au blog de Groupe Réussite et je donne des cours particuliers de français aux élèves de prépa.

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  • Rapport de correction de l’épreuve de français en prépa à Centrale
  • Les œuvres à étudier en CPGE : thème de l’enfance
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  • Lire Homère, Conrad, Jankélévitch cet été
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Presses universitaires Saint-Louis Bruxelles

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Qu’est-ce que la religion .

Introduction

Introduction

Texte intégral.

  • 1 Voir U. Barth, Qu'est-ce que la religion ?, in P. Gisel et J.-M. Tetaz (sous la direction de), Thé (...)

1 Il n’existe aucune définition apodictique de la religion. Et aucune religion n’est à considérer comme existant seule, ni à supposer connue en dehors de ses métamorphoses dans l'histoire, la société, la culture, et sans la diversité constitutive de son expérience, de son langage et de sa transmission. Les rapports entre théologie et religion se trouvant aujourd’hui à l’ordre du jour, il est opportun de rappeler aussi que l’interrogation sur le religieux précède de loin le concept même de religion et la théologie chrétienne, et qu’elle accompagne, en Occident, l’avènement de la philosophie 1 .

2 Archives de Sciences sociales des religions, 118 (2002), p. 21-28 (27).

2 Concluant récemment la recension de plusieurs publications concernant les rapports entre théologie et sciences des religions, Jean Séguy attirait l’attention sur deux points : “ 1) l'existence d'un courant actuel parmi les théologiens et chez les pratiquants des sciences non théologiques des religions qui voit un avenir pour les religions dans la modernité ; 2) l'existence d’un courant théologique complémentaire du précédent pour qui le recours aux sciences des religions vise expressément à une "réforme de la théologie" et à "un régime nouveau de sa pratique en christianisme"” 2 .

3 Consacrée en 2004 à la question : Qu'est-ce que la religion ?, la session théologique annuelle de l'École des Sciences philosophiques et religieuses apporte ici sa contribution à ces débats et recherches en cours. La question posée envisage, par sa simplicité même, les articulations et corrélations fondamentales entre théologie et religion. Actuellement, en effet, la théologie n’envisage plus la religion — au singulier ou au pluriel — comme un “objet” extérieur censé relever de sa connaissance et de son jugement ; c’est plutôt la religion qui, comme lieu anthropologique, social et culturel, reflète à la théologie la précarité de ses “acquis”, l'interroge sur ses propres fondements, ou lui révèle des dynamismes insoupçonnés.

4 On souligne souvent, et ajuste titre, que la religion ne saurait être analysée et comprise sous le seul angle de ses manifestations extérieures, au titre des “phénomènes” ou des “faits” auxquels elle donne lieu dans un contexte déterminé. Il apparaît aussi que, face aux sollicitations dont elle fait l'objet (dans les champs éthique ou socio-politique, ou dans celui des quêtes de sagesse), la religion se trouve aujourd’hui devant la requête de se comprendre elle-même, acte critique et réflexif qui ne peut se confondre avec la justification interne de ses énoncés et de ses pratiques. Bien sûr, si rien ne contraint une religion à répondre à cette requête, rien n’empêche non plus d’explorer plus avant l'intelligence de la religion.

3 U. Barth, Qu’est-ce que la religion ?, op. cit., p. 93.

5 Dès lors, instruite par les multiples manières de définir ce qu'on entend par religion, l'attention peut se tourner vers ce qu’on entend de la religion, quand on l’interroge sur ce qui la fonde et la constitue. C’est se diriger en amont de ce que la religion fait, vers ce qui fait la religion, pour tenter d’en repérer l’ancrage et d’en dégager la visée au moyen de notions valides. Il semble acquis, aujourd’hui, qu’une telle démarche comporte entre autres — et certainement à frais nouveaux en théologie chrétienne — la reprise du problème suivant : que reconnaît-on, originairement, au principe de l’esprit humain ? Qu’on l’envisage sous l’angle de la “fondation ultime” de l’expérience humaine, ou sous l’horizon de “l’inconditionné”, ou comme fonction symbolique, ou encore comme modalité et support d’interprétation du réel, reste à formuler pourquoi la référence à ce principe donne lieu, notamment, à ce qu’on définit comme religion. A ce pourquoi, maintes réponses philosophiques existent, et maintes réponses théologiques aussi. L’enjeu consiste à ne pas laisser les réponses effacer le questionnement et l’expérience qui les précèdent, et qui se tiennent au plus vif et au plus intense de la condition humaine, si l’on veut bien accorder quelque crédit à ceux et celles qui en font foi. Faute de quoi, on oubliera que la religion n’est jamais une construction argumentée en amont du vécu, mais qu'elle s’y réfère sans cesse en élaborant ses modalités propres de conscience et d’expression. L’on sait des conceptions religieuses qui tiennent l’Absolu pour séparé du monde, mais l’on ne connaît pas de religion séparée de la vie en ce monde, de ses particularités et de sa contingence. L’Absolu n’est pas “réservé” à la religion, pas plus que la religion n’est abstraite de la contingence. De ce paradoxe, il ressort que “ la position de la conscience religieuse n’est donc ni l’Absolu ni le contingent, mais le transfert de signification entre ces deux pôles, rapportant ces deux pôles l’un à l'autre. La conscience religieuse ne prend son point de départ de l'un de ces pôles que pour parvenir à l'autre. La réversibilité interne des deux mouvements - de l’Absolu au contingent ou du contingent à l’Absolu - est fondée dans la structure même du religieux ” 3

6 Pour leur part, les sciences historiques et sociales des religions montrent clairement l’impasse où conduirait toute approche univoque de cette thématique. La recherche d’invariants dans la conscience religieuse, ou d’un fondement universel de l’expérience à laquelle cette conscience renvoie, n’est pas toujours indemne de cette tentation d’univocité. L’élaboration du rapport entre religion et théologie doit y être attentive ; en effet, la définition même de la religion peut déjà être guidée par des présupposés théologiques implicites, permettant ensuite de faire ressortir l’adéquation entre la requête imputée à la religion et la capacité supposée à la théologie d’y répondre. En ce sens, il ne s’agit donc pas de postuler une théorie de la religion comme préalable à la théologie, ni d’assigner par avance à la théologie une position régionale dans le champ religieux. Mais il s’agit bien de déterminer les conditions de possibilité d’un rapport critique d' altérité entre religion et théologie, fondé conceptuellement.

  • 4 P. Gisel, Penser la religion aujourd'hui. Données cl tâches à assumer à partir de la tradition thé (...)

7 Les déplacements et les recompositions du religieux en Occident, la pluralité des religions et leurs changements de frontières à l’échelle planétaire, ne sont pas à considérer comme un “défi” que la théologie serait censée relever du dehors, pour se tenir elle-même debout. Au contraire, c'est au cœur même de “ la multiplicité du monde et de la pluralité des voies religieuses ” que des liens singuliers peuvent se tisser entre le monde, l’absolu et la vérité 4  : il y a les liens singuliers qu’une théologie peut traiter comme siens, suivant ses traditions et sa culture, en même temps qu’elle se relie à d’autres manières de les tisser. Elle le fera sans céder à un rêve de transparence, ni à une volonté d'homogénéité, évitant ainsi de fonctionner en circuit fermé, qui ne serait soutenu que par sa propre cohérence religieuse, toujours exposée à la tentation d’unifier le monde par anticipation.

8 Sur l’arrière-plan de ces quelques réflexions, nous pouvons alors envisager l’interrogation suivante : si un effort réflexif actuel conduit le christianisme à aborder, dans sa radicalité, la question même de la religion, sans supposer que la théologie a déjà donné sa réponse, alors il pourra aborder, avec la même radicalité, la question qui apparaîtra corrélative : qu’est-ce que la théologie ? Les cinq études rassemblées dans ce recueil nous rendent sensibles à ce qui peut sembler un paradoxe, et l’éclairent à partir de leurs points de vue particuliers. En effet, chacune indique à sa manière une direction dans laquelle la théologie ne peut méconnaître le religieux, la religion et les religions — y compris sous leurs aspects les plus problématiques —, sauf à risquer un repli idéaliste, ou encore l’insignifiance dans les débats contemporains.

9 Une première direction est donnée par le thème de la violence, dans une perspective philosophique d’abord, psychanalytique ensuite. Pour Jean Greisch, on ne peut se contenter de stigmatiser la violence religieuse, ou de s’en servir comme repoussoir. Ce serait se méprendre sur la nature passionnelle et conflictuelle du “ goût de l'absolu ”. Mais il est insuffisant — et inopérant aussi — de recourir à la rhétorique de la tolérance, si celle-ci entraîne l’indifférenciation des points de vue, ou l’abstention des belles âmes que même l’intolérable ne concerne plus. Cependant, l’auteur suit une autre voie, sur les traces de Paul Ricoeur, vers une initiation herméneutique à la tolérance, conduisant par degrés successifs à reconnaître qu’en sa différence, l’autre peut être écouté comme un témoin possible de la vérité, sans effacer la mémoire des conflits. Mais dire : témoin de la vérité, c’est nécessairement renvoyer à “de l’autre”, pour autrui comme pour soi-même, car nul n’en a pour soi la possession tranquille. Que la vérité soit ce qui initie à l’altérité réelle, et réciproquement, ce n’est certes pas une idée qui défraie aujourd’hui la chronique. Et, à vrai dire, elle appelle une constante metanoia, à contrecourant de la tolérance en trompe-l’œil, selon laquelle les différences finissent par être indifférentes.

10 La différenciation entre soi et l’autre construit le psychisme humain, et ce processus ne peut faire l’économie des pulsions et des affects violents, comme la haine et l’envie. Sur son versant psychique, l’élaboration d’une identité religieuse est inséparable d’un tel processus, à moins bien sûr de rester calé dans l’illusion que la religion n’assume et n’entretient que les seuls affects réputés “positifs En suivant le fil conducteur du récit biblique des débuts de Moïse, Nicole Jeammet montre le “ remaniement pulsionnel ” mis en œuvre pour une différenciation réussie. Il passe par la prise de conscience de ce qu’on répète, alors même qu’on croyait s’en affranchir par une mise à distance illusoire de la culpabilité à l’œuvre dans la haine et l'envie : Moïse ne sera jamais un égyptien, mais il a tué un égyptien, alors même qu’il est vivant grâce à une égyptienne. Il a à assumer son origine, échappée à la violence, sans s’aveugler sur sa propre violence. Ce remaniement pulsionnel n'est pas accompli une fois pour toutes : il permet de se déplacer, de franchir des seuils, en détachant le désir religieux des fusions et des dénis, toujours mortifères. Si “répéter” suit la pente du même, “remanier” ajuste à soi-même et à l’autre, au fil d’un devenir dont Dieu n’est pas la garantie dont on s’assure, mais la promesse qui, imprévisiblement, ne fait pas défaut. En ce sens, le remaniement pulsionnel atteste qu’un désir religieux n'est pas fatalement un désir d’emprise et de maîtrise, auxquelles se soumettre ou soumettre autrui, sous le regard de Dieu. Ainsi ce désir peut-il se faire “exode”, tant à l’égard d’un rêve de plénitude que des confusions entretenues par le déni de la violence qu’on a soi-même subie ou agie.

11 Comme paradigme de l’identité et du désir religieux, un tel exode ne concerne pas seulement le sujet psychique. En effet, les religions elles-mêmes peuvent être envisagées comme itinéraires. C’est là une deuxième direction, dans laquelle nous oriente l’étude du P. Jacques Scheuer. Les religions ne stationnent pas sur des territoires identiques ou comparables terme à terme, qu’il s’agisse de “Dieu”, du “sujet”, de “l’histoire” ou du “monde Anthropologiquement différenciées, les religions appellent les unes envers les autres le “détour”, suggérant qu’il est possible d’explorer d’autres lieux sans oublier d’où l’on est parti ni où l'on désire aller. Mais le détour transforme la vision du départ et de l’arrivée. Le sens n’est plus le même. Il advient, dans la durée du voyage et des relations qu'il suscite, comme “une traversée vers l’autre et un retour à soi” : ce retour, cependant, n’est pas “ ‘coming back’, mais plutôt ‘coming home’ ”, grâce à l’autre. En s’exprimant ainsi, Jacques Scheuer pose une dimension nécessaire de la religion aujourd'hui. Les leçons d’un détour par le bouddhisme montrent qu'il ne suffit pas de renoncer aux préjugés, ni d’acclimater des doctrines, et que la quête d’un dénominateur commun — le même pour tous — est plus qu’illusoire dans le champ religieux. Car l’asymétrie demeure, mais elle n’est pas hiérarchie : tenir l’une, sans donner prise à l’autre, telle est la condition de l'hospitalité inter-religieuse, qui s’apprend patiemment, sans se confondre avec un dialogue hâtif. Il y faut le consentement à l’inachevé, inhérent à toute relation en humanité. Sur l’itinéraire des religions, l’inachèvement consenti s’avère ainsi promesse que l’autre ne sera jamais le/la même, et que chacune ne sera jamais seule.

12 Le christianisme, il est vrai, a pu mesurer et mesure encore à quel point il est difficile d’y consentir. Car l'inachèvement opère une rupture avec toute position et toute prétention dominantes. Or la religion engage et révèle des rapports de forces, à l’égard desquels la théologie n’est pas neutre. Ce thème du rapport de forces offre une troisième direction, dans laquelle la naïveté se montre aussi mauvaise conseillère que les pieuses indignations, comme il ressort du propos de Régine Azria. En effet, en sociologue, l’auteur expose de quelle manière le judaïsme, au regard de son histoire, produit trois formes de “ théologie captive ”. Captive de l’altérité d’abord, quand l’autre — le christianisme, dès les commencements — lui impose violemment sa force, et ne lui laisse son existence que par concession théologique. Ensuite, captive de l’émancipation, lorsque la “tolérance” se pervertit en déni opposé aux juifs d’être juifs, où germe la volonté d’extermination. Captive enfin de son identité propre, dans la mesure où le judaïsme est actuellement aux prises avec la violence étatique en Israël, et avec le péril de dissocier élection et justice. Altérité, liberté, identité, le judaïsme en est singulièrement témoin, ce sont là trois instances critiques pour la religion : le théologique est politique, dans la mesure même où la religion a partie liée avec l’expérience et le destin collectifs. Il s'agit donc de considérer lucidement en quoi et pourquoi la théologie s’empare de thèmes qui lui sont extérieurs, et qui révèlent la part qu’elle prend ou qu’elle subit dans les rapports de forces religieux. La nécessité de la théologie n’est pourtant pas synonyme d’intérêts à justifier, qu’ils soient minoritaires ou majoritaires. Ce qui entre en jeu, c’est un discernement constant à opérer entre ce qui est vrai à croire et ce qui est juste à faire, en les alliant dans une identité religieuse sans préjudice pour soi, sans offense pour d’autres.

13 Dirons-nous alors que la théologie découvre d’autant plus sa nécessité, qu’elle se fait désintéressée ? Mais cela signifie-t-il qu’elle se comprendrait comme “indemne” de la religion ? Dans le christianisme occidental, l'idée d’une théologie qui desserrerait l’étreinte du religieux, pour s’en affranchir — s’en purifier ? —, a fait son chemin. Ce qu’on appelle communément l’opposition foi-religion en témoigne et, à sa limite, l'opposition se solde, en droit sinon en fait, par une sorte de prééminence de la foi sur la religion. Or, comme le relève Bernard Hort, toute théologie crée un paradigme implicite de la religion, et cela dès qu’elle pose les bases anthropologiques de ce qu’elle nomme “croire”. C’est ici qu’apparaît une quatrième direction, celle d’une médiation entre la foi et la religion. Car il n’y a pas lieu de perpétuer l’opposition foi-religion, comme l’auteur le montre en suivant l’exemple de la christologie contemporaine. Dans ce domaine en effet, l’universalité du Christ, coextensive à une foi transcendant les particularités religieuses, a fait place à “ une approche particulariste et disséminante ”, sous l’égide des recherches actuelles sur le Nouveau Testament, Jésus et les commencements du christianisme. À ce qui a pu faire figure d’excès d’universalité et de “trop-plein” de sens de l’histoire, pour le sujet croyant, ont succédé la dispersion et le pluriel des croyances des communautés primitives, miroir où se reflètent nos propres tendances particularistes contemporaines. La perte de l’universalité christique, emblème de la foi, se prolonge par le risque de se perdre dans le réseau des croyances, disponibles comme autant de particularités religieuses censées assurer la relève de la signification de Jésus. Ce qui peut en résulter, sur fond d’une opposition révolue entre foi et religion, c’est que le chrétien occidental apparaisse “ comme un double déçu. Un déçu de la religion et un déçu de la foi ”, D’où la proposition faite par le théologien, d'une médiation, d’un troisième terme entre le registre de la religion et celui de la foi. La proposition est précise : elle suppose qu’on se décentre des problématiques trop exclusivement occidentales, pour se tourner vers le concept de la Sagesse, “ immémorial dans l'Orient chrétien ”, La Sophia, “plus humble que la religion et plus inclusive que la foi”, relativise les polarités : sur le versant religieux, elle élargit vers l’universel sans être hégémonique, et sur celui de la foi, elle soutient le particulier, sans s’y fragmenter.

14 Les quatre directions données par cet aperçu — la violence, l’itinéraire, le rapport de force, la médiation entre foi et religion —, n’ont d’autre but que de permettre d’établir des corrélations thématiques entre les études présentées ici. Chacune d’entre elles croise les problématiques des autres, dans l’une ou l’autre des directions évoquées. De telles corrélations, tissées autour de la question : qu’est-ce que la religion ?, disent quelque chose de la situation de la théologie : elle ne peut aujourd’hui se passer d’une pensée de la religion, à moins de se rendre étrangère à elle-même, en se coupant de ce que la religion rend présent à la pensée.

  • 5 Voir son ouvrage intitulé La théologie en exil. Le défi de sa survie dans la culture contemporaine (...)

6 Op. cit.. p. 112-113.

15 La tâche paraît d’autant plus indiquée qu’elle est assignée en nos temps de “ dérégulation du religieux ” — l’expression est reprise à Régine Azria. Certes, ce facteur trouverait sa place parmi ceux qui créent, pour la théologie chrétienne, “ une conjoncture inhospitalière ”, pour reprendre ici le jugement de Christian Duquoc 5 . Pareille conjoncture peut évidemment nourrir les plaintes, les ressentiments, ou convaincre d’une nécessaire réaction de défense. Mais l'on peut aussi y voir l’occasion du “ remaniement de la théologie ” dont la condition, estime Christian Duquoc, est l’acceptation des règles du jeu reconnues dans les savoirs actuels. Mais accepter cela, c’est se mettre au diapason d’un principe d’incertitude, et affiner l’ouïe théologique à l’égard des questions existentielles les plus quotidiennes, celles qui ont place dans la pensée et la science contemporaines, et que celles-ci n’éliminent pas. Or “ il serait naïf de croire que la religion et la théologie apportent des réponses fermes à ces questions quotidiennes, en évoquant l'ultime ” 6 . Mais si la tentation de recourir à l'ultime demeure commune à la religion et à la théologie, elles ne pourront pas non plus, dans le champ de l’expérience et des savoirs contemporains, ouvrir l’une sans l’autre la voie à d’autres commencements.

1 Voir U. Barth, Qu'est-ce que la religion ?, in P. Gisel et J.-M. Tetaz (sous la direction de), Théories de la religion, coll. Religions en perspective, n o  12, Genève, Labor et Fides, 2002, p. 82-105.

4 P. Gisel, Penser la religion aujourd'hui. Données cl tâches à assumer à partir de la tradition théologique, in Théories de la religion, op. cit., p. 390-391.

5 Voir son ouvrage intitulé La théologie en exil. Le défi de sa survie dans la culture contemporaine, Paris, Bayard, 2002. p. 15-35.

Du même auteur

  • Volonté de Dieu, liberté de l’homme , , 1997
  • Dieu : le nom d'Un seul ? Autour de la nomination biblique de Dieu in Variations sur Dieu , , 2005
  • Introduction in La vérité , , 2005
  • Tous les textes

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Introduction

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Cours : La religion

La religion

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Introduction :

Le mot religion vient du latin religare , qui signifie « relier ». La philosophie comprend et analyse donc la religion comme un lien : un lien entre les êtres humains, mais aussi entre l’individu et le divin. Effectivement, la religion est d’une part un ensemble de croyances et de rites unissant les membres d’une société : partagée par plusieurs individus, elle crée un lien entre eux. D’autre part, la religion peut être vécue intimement : elle lie alors chacun et chacune à une entité supérieure.

Nous essaierons d’éclairer ces deux aspects de la religion en montrant dans une première partie que cette dernière répond, en même temps, à un besoin collectif et à un besoin individuel. Dans une dernière partie nous mettrons en évidence le problème qui se pose dès lors que l’on souhaite répondre à la question suivante : peut-on connaître Dieu ?

Un besoin collectif et individuel

La religion répond à un besoin social.

La religion répond à un besoin social. Elle cherche à garantir une certaine paix sociale par la croyance en un être tout puissant qui édicte les lois des individus.

Par exemple, dans la religion juive, le cinquième commandement de l’Ancien Testament est « tu ne tueras point » . Ce précepte religieux a une valeur morale mais aussi une utilité sociale. Interdire le meurtre permet d’instaurer une sécurité nécessaire aux individus pour qu’ils puissent vivre ensemble. On retrouve des préceptes de ce type dans de nombreuses religions comme l’islam avec le Coran ou christianisme avec le Nouveau Testament.

La religion édicte donc des impératifs moraux qui permettent de fonder nos sociétés et de les maintenir. Elle discipline moralement les âmes et préserve ainsi la stabilité sociale .

  • Par ailleurs, le culte et la prière sont de bons moyens de rassembler les individus autour des mêmes valeurs.

La religion est donc au fondement des sociétés. Elle en fédère les membres autour d’impératifs moraux, de valeurs et de pratiques communes. Métaphoriquement, la religion a un rôle de « ciment » : elle soude la collectivité. Notons qu’en plus de cela, la croyance religieuse est un besoin individuel que chacun ressent dès qu’il se questionne sur le sens de sa vie ou sur la condition humaine.

La croyance religieuse naît de la finitude humaine

  • La condition humaine se caractérise par sa finitude .

Finitude :

La finitude désigne le fait que puisqu’il meurt l’être humain est par essence terminé. Il est physiquement limité par sa propre mort, mais il l’est aussi intellectuellement par la compréhension de ses origines. En effet, nous naissons un jour, sans savoir pourquoi. Nous nous sommes tous déjà posé ces deux questions : « pourquoi je vis ? » et « pourquoi je meurs ? »

Contrairement à l’animal, l’être humain a conscience de sa mort. Il est capable de réfléchir sur ses origines mais aussi sur l’après : il peut formuler des hypothèses pour répondre à ces questions existentielles.

Très tôt, vers sept ans, l’enfant prend conscience de la mort comme d’un événement inévitable et incompréhensible . L’angoisse de la mort provoque alors une réaction de défense, qui consiste à chercher un refuge pour calmer son esprit. La religion peut être ce refuge commun aux individus. Lorsque l’on croit en Dieu, la mort trouve une explication et l’angoisse s’apaise. Les promesses religieuses adoucissent la terreur de mourir ou de voir ses proches mourir. Par exemple, la religion bouddhiste croit en la réincarnation. La mort ne concerne alors que le  corps et l’ esprit est immortel. On retrouve cette croyance dans de nombreuses religions, comme le paradis chez les chrétiens.

  • C’est pourquoi selon Karl Marx « la religion est l’opium du peuple »  : elle apaise les individus dans leur peur de la mort.

La religion organise la vie politique

Des monarchies de droit divin à l’état laïque.

Si le paradis existe dans la religion chrétienne, c’est aussi le cas de l’enfer. La peur du châtiment divin est ce qui motive les individus à respecter les lois morales. Pourtant, selon Épicure , nul besoin de craindre la mort et encore moins le châtiment divin. En effet, la mort n’est pas à craindre parce qu’elle n’ est rien . Épicure pense que l’esprit meurt avec le corps et que donc il n’y a rien après la mort : il n’y a donc littéralement rien à craindre ! Selon lui, les dieux (les religieux de la Grèce antique sont polythéistes ) ne se soucient pas des problèmes des humains, si insignifiants par rapport à eux.

  • Nous n’avons donc pas à craindre un châtiment divin.

Cette pensée fut largement balayée par les religions  monothéistes qui apparurent par la suite. C’est ainsi qu’au Moyen Âge furent instaurées des monarchies absolues de droit divin  : les pleins pouvoirs que possédait le roi étaient justifiés par le droit divin. Le souverain était en effet, selon les croyances de l’époque, élu par Dieu lui-même pour gouverner.

  • Ainsi la crainte du roi était aussi une crainte de Dieu, puisque le roi était le représentant de Dieu sur Terre.

Les penseurs des Lumières critiquèrent le système de privilèges instauré par les monarchies de droit divin et légitimé par l’Église. Ils proposèrent d’abolir la monarchie pour passer à un mode de gouvernance démocratique . C’est pourquoi après la Révolution française de 1789, fut instaurée la fin de la monarchie et la séparation de l’Église de l’État.

Laïque :

Laïque signifie «  Indépendant des organisations religieuses ». Un pays laïque est un pays dont l’État est séparé des organisations religieuses et qui garantit la liberté de culte c’est-à-dire la possibilité pour chacun de croire en la religion qu’il veut.

Le courant philosophique des Lumières dont Kant, Rousseau, Diderot ou encore Voltaire font partie, est apparu au XVIII e  siècle et s’oppose à l’ obscurantisme de l’Église . Il ne s’oppose pas à la religion, mais défend une séparation de l’Église et de l’État .

Dans toutes cultures confondues , les individus ont la même crainte de la mort et le même besoin de trouver un refuge, un réconfort : ils se tournent alors vers la religion .

  • La peur et la menace d’un châtiment divin permet l’ ordre social , mais c’est critiquable lorsqu’elles justifient la  tyrannie .

La religion répond aux questions existentielles

Cosmogonie et origines de l’espèce humaine.

  • L’ existence a-t-elle du sens ?

Pourquoi suis-je sur Terre ? Pourquoi l’espèce humaine existe-t-elle ? Tant de questions existentielles que nous nous posons tous à un moment donné de nos vies. Alors, pour obtenir des réponses, certaines personnes se tournent vers la religion : ainsi l’angoisse liée à leurs origines disparaît.

Pour répondre à la question « pourquoi l’être humain existe-t-il ? » il faut s’interroger sur :

  • les origines de l’espèce humaine ;
  • mais aussi sa finalité, son but, son rôle sur Terre.

À ces questions fondamentales citées plus tôt, plusieurs réponses sont données. Schématiquement, celles de la science et celles de la religion sont opposées. En physique, plusieurs théories sont étudiées dont la plus connue est celle du Big Bang . Avant ce « premier moment », les physiciens du Big Bang reconnaissent que rien ne peut être dit avec certitude. Pour la religion : Dieu est à l’origine de la création du monde. Elle donne une explication totale, à laquelle nous sommes libres de croire ou non.

Dans un cas la science fait appel à un système de preuves , dans l’autre cas, la religion fait appel à la foi . Quoiqu’il en soit, la science comme la religion parlent de cosmogonie .

Cosmogonie :

La cosmogonie a deux significations :

  • c’est la science qui étudie la formation des objets de l’univers comme les planètes, les étoiles, les nébuleuses, les systèmes solaires ;
  • c’est le nom donné aux histoires et aux légendes qui concernent les débuts du monde et son peuplement par Dieu.

Si l’on n’adhère à aucune des réponses possibles, l’incertitude demeure et avec elle l’ angoisse . Cette dernière naît lorsque l’on ne parvient pas à trouver de réponse et que rien ne semble pouvoir expliquer ce que l’on vit ou ce que l’on ressent. Deux possibilités se présentent alors :

  • accepter qu’il n’y ait pas de réponse et gérer au mieux son angoisse ;
  • ou préférer la réponse religieuse.

La religion vient au secours de l’esprit tourmenté et propose cette réponse : l’origine du monde et de l’espèce humaine est dans la volonté de Dieu. Il a toujours été là et le sera toujours.

Croire en un esprit tout puissant qui détient la clé de l’origine de l’univers et qui nous accueillera à notre mort permet de nous rassurer :

  • cela donne un sens au monde qui nous entoure ;
  • cela donne un sens à notre vie sur Terre.

Ainsi, les angoisses de l’être humain disparaissent car Dieu semble posséder les réponses à nos questions : et même s’il n’est pas bavard, son silence garantirait son écoute. C’est d’ailleurs parce que Dieu écoute que beaucoup de religions pratiquent la prière : c’est le cas des trois grandes religions monothéistes (le judaïsme, le christianisme et l'islam). Comme la religion, la prière est une relation privilégiée de l’individu avec Dieu, mais c’est aussi l’occasion pour les individus de se rapprocher car les croyants se rassemblent au même endroit pour prier.

Freud et la religion

Au XIX e siècle, la psychanalyse se montre critique envers le besoin religieux de l’être humain.

« Nous le savons déjà : l’impression terrifiante de la détresse infantile avait éveillé le besoin d’être protégé – protégé en étant aimé – besoin auquel le père a satisfait ; la reconnaissance du fait que cette détresse dure toute la vie a fait que l’homme s’est cramponné à un père, à un père cette fois plus puissant. »

Freud, Nouvelles conférences sur la psychanalyse , 1932

Selon Freud , l’adulte demande à Dieu exactement ce qu’il demandait à ses parents lorsqu’il était enfant : être aimé et protégé. Le psychanalyste considère qu’un adulte qui croit en Dieu est encore un enfant en détresse. Pour lui, nous pourrions nous passer de Dieu à condition d’apprendre à nous sécuriser seuls, sans avoir à convoquer une force bienveillante et puissante.

  • Cela prouve une fois de plus que la religion aiderait au mieux à gérer les angoisses liées à la finitude humaine .

Elle répondrait aux grands besoins de l’humanité, c’est-à-dire un besoin affectif de protection et un besoin intellectuel de compréhension de soi-même et du monde.

Nous avons donc vu que la religion a une fonction sociale et politique. Elle tente également de répondre aux grandes questions de ce monde – comme l’origine de l’espèce humaine et de l’univers. Qu’en est-il de la foi ? Sentiment diffus et en tout point personnel, elle se différencie du savoir scientifique en ce qu’elle ne nécessite pas de preuve rationnelle. Elle se différencie aussi de la superstition en ce sens qu’elle est plus qu’une simple croyance. Se pose alors la question suivante :

  • Peut-on connaitre Dieu ?

Le problème de la connaissance de Dieu

Pour tenter de répondre à cette question de « la connaissance de Dieu », nous devons tout d’abord déterminer si le lien qui unit l’humain à Dieu est affectif ou intellectuel.

L’existence du divin : une question de sentiment ou de raison ?

Dieu s’éprouve.

« Le cœur a ses raisons que la raison ignore » est surement l’une des citations les plus connues de Pascal mais aussi la plus mal interprétée. En effet il n’est pas question du sentiment amoureux qu’on peut éprouver envers un être qui nous est cher, mais plutôt de l’amour qu’on porte à Dieu.

  • Il est donc question de foi religieuse et non d’amour charnel, filiale ou platonique.

Selon Pascal, la foi religieuse ne s’appuie pas sur la raison mais plutôt sur le cœur. Rien ne sert de tenter de prouver l’existence de Dieu car c’est une entité immatérielle : constater visuellement son existence est impossible. Pourtant, certaines personnes de bonne foi et saines d’esprit pensent l’entendre ou disent avoir assisté à des interventions divines.

Prenons l’exemple de Lourdes. Cette ville de pèlerinage est connue pour ses miracles : tous les miraculés attestent avoir été guéris par Dieu sans explication scientifique logique.

Toutes les pratiques religieuses privilégient la relation émotionnelle avec le divin. Pour renforcer l’émotion, le folklore religieux est essentiel. En effet, tout ce qui frappe nos sens est d’une puissance d’évocation très élevée : les statues que nous voyons, l’encens que nous sentons ou les prières et les chants religieux que nous entendons.

  • La plupart des personnes, mêmes athées, peuvent éprouver une émotion religieuse comme un éblouissement face à l’esthétisme d’un édifice religieux par exemple.

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La religion selon Pascal

Pascal défend l’idée selon laquelle l’expérience religieuse est avant tout émotionnelle : c’est une chose que l’on éprouve. Or, comment parvenir à éprouver le sentiment religieux et la présence divine ?

Pascal répond que l’être humain doit avoir le courage de cesser de s’agiter et de se divertir dans toutes sortes d’activités car ces dernières lui donnent l’illusion d’être comblé et de ne manquer de rien. Il doit accéder au silence intérieur et accepter l’ inactivité . Son manque et son vide existentiels apparaîtront certes douloureusement mais avec eux, et paradoxalement, apparaîtra aussi Dieu.

En effet, ce qui manque à l’être humain, c’est la perfection et la plénitude . Il les recherche toute sa vie, à travers ce qui le divertit. Or, être parfait et comblé sont des caractéristiques du divin. Ainsi, l’individu qui accepte de ressentir le manque comprend que celui-ci est laissé comme une trace de Dieu en lui.

  • Pascal affirme qu’en ressentant intensément ce manque, l’humain se tourne vers Dieu, le reconnaît et aspire à le retrouver.

Le lien avec le divin ne relève donc pas du tout d’un acte intellectuel : la connaissance de Dieu ne se prouve pas, elle s’éprouve.

Pascal est aussi connu pour un argument philosophique connu sous le nom de « pari de Pascal ». Selon l’auteur des Pensées , il est préférable de parier sur l’existence de Dieu plutôt que l’inverse. Comment explique-t-il cela ?

Selon la religion chrétienne, quelqu’un qui mène une vie saine et moralement juste ira au paradis : certes il n’aura pas pu profiter des plaisirs – parfois vicieux – de la vie mais en échange il se voit proposé une éternité dans la paix et l’amour. Au contraire, quelqu’un qui mène une vie faite de débauche et de vices, aura sans doute eu du plaisir dans sa vie de mortel, mais finira en enfer pour une éternité de souffrance.

Bien qu’on ne puisse prouver l’existence de Dieu, on ne peut pas non plus prouver sa non existence. C’est pourquoi, selon Pascal, il est évident que le premier choix est le meilleur :

  • au pire il n’y a rien après la mort et on aura perdu peu en se contraignant à rester vertueux ;
  • au mieux on ira au paradis pour une éternité de paix et d’amour.

À l’inverse, si l’enfer n’existe pas le pécheur n’aura rien perdu mais, s’il existe, il passera le reste de l’éternité dans la souffrance.

  • Selon Pascal on ne peut donc rien prouver, mais il est préférable de croire en Dieu.

Dieu se prouve

Certains philosophes ont tout de même voulu prouver l’existence de Dieu. Prenons l’exemple de Descartes ou Leibniz qui ont élaboré des preuves intellectuelles, des démonstrations de l’existence de Dieu qu’ils jugent objectives et acceptables par tout homme.

La religion selon Descartes : l’argument ontologique

Pour prouver l’existence de Dieu, Descartes a élaboré une démonstration mathématique reposant sur l’argument dit « ontologique », qui considère que Dieu possède toutes les perfections. L’existence est une perfection, donc Dieu existe. Le raisonnement de Descartes est le suivant : un être parfait possède toutes les qualités, donc Dieu, qui est un être parfait, possède l’existence. En effet, nier son existence reviendrait à retirer à Dieu une qualité et à lui attribuer une imperfection.

  • Selon Descartes il est donc logiquement contradictoire de reconnaître que Dieu est un être parfait tout en affirmant qu’il n’existe pas.

La religion selon Leibniz : l’argument cosmologique

Leibniz propose une deuxième démonstration de l’existence de Dieu. Il s’agit de l’argument dit « cosmologique », qui se résume en une phrase :

  • « Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? »

Pour comprendre cela nous devons revenir à l’une des questions existentielles du début de ce cours : « pourquoi j’existe ? » Leibniz généralise cette question et se demande globalement pourquoi quelque chose (une réalité, l’univers, la Terre et ses habitants) existe.

Concrètement, il se demande : pourquoi l’existence au lieu du rien ? Pourquoi l’existence au lieu de la non-existence ? Il se dit que la non-existence aurait été beaucoup plus simple. Par conséquent, l’existence – complexe à l’extrême – repose sur une intentionnalité, et c’est cette dernière que les êtres humains ont appelée « Dieu ».

La religion peut tomber d’accord avec la science sur l’origine du monde, mais la science ne saurait expliquer pourquoi le monde a été créé. Or, selon Leibniz, une raison initiale à l’origine du monde est nécessaire ! Cette raison échappe à toute rationalité puisqu’elle n’est causée par rien, mais est la cause de tout . Selon la religion, cette raison absolue, cette intelligence originelle qui a décidé du quelque chose plutôt que du rien , est ce que nous pouvons nommer « Dieu ». Le texte de la Genèse le résume ainsi :

« Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut. »

Que nous soyons persuadés de l’existence de Dieu ou que nous tentions de la démontrer, le rapport du croyant au divin est une expérience irrationnelle appelée « la foi ».

La foi, une alternative à la raison

La religion selon kierkegaard.

Søren Kierkegaard a, lui, analysé le rapport de l’être humain à la foi religieuse. Dans son ouvrage Crainte et Tremblement , il relate l’histoire d’Abraham et de son fils Isaac (que Dieu réclame en sacrifice). Sans même y réfléchir, Abraham part sacrifier son fils sur le mont Morija. Kierkegaard explique :

« C’est par la foi qu’Abraham quitta le pays de ses pères et fut étranger en terre promise. Il laissa une chose, sa raison terrestre, et en prit une autre, la foi. »

Søren Kierkegaard, Crainte et tremblement , 1843

Que signifie « laisser sa raison terrestre »  ? Cela ne veut pas dire qu’Abraham est fou au sens où il aurait perdu la raison mais qu’à aucun moment, sur le chemin qui le mène au lieu du sacrifice, Abraham n’a douté de Dieu. Il ne s’est posé aucune question. S’il avait raisonné, Abraham se serait dit : « Mais, si Dieu est bon, pourquoi me demande-t-il de sacrifier mon fils ? », il se serait alors questionné sur l’existence réelle d’un Dieu qui donne un fils et le reprend. Peut-être même aurait-il rusé et offert un bélier à la place d’Isaac. Quel parent sacrifierait son enfant raisonnablement ?

Si Abraham était parti sacrifier Isaac avec sa raison, il aurait fini par douter de l’appel de Dieu. Or, douter est l’exact opposé de la foi . En doutant, Abraham aurait perdu la foi et aurait perdu Dieu. Cependant, jusqu’au dernier moment, Abraham n’a pas douté. Alors pourquoi une telle détermination ? En abandonnant sa raison terrestre, Abraham supprime toute possibilité de troubler sa foi.

  • Pour le croyant, la foi religieuse est donc une alternative à la raison.

La foi est une sorte de certitude, même si elle n’est pas prouvée – contrairement aux certitudes classiques. Abraham sait avec certitude que son fils sera sauvé même si aucune preuve rationnelle ne lui permet de le savoir. Il peut seulement croire, avec autant de puissance que la certitude, que Dieu épargnera Isaac.

  • La foi d’Abraham est restée inébranlable et Isaac a été épargné par Dieu.

La foi apporte donc une certitude et une détermination aussi puissantes que celles apportées par la raison et la réflexion. De plus, le savoir scientifique a besoin de preuves à la différence de la foi religieuse.

Conclusion :

La religion est un refuge pour l’être humain et un garde-fou pour la société. Certains ont besoin de croire qu’il existe une transcendance créatrice et protectrice. Qu’elle soit le fruit de notre imagination, ou une réalité que peuvent appréhender le cœur ou la raison, cette transcendance permet à l’humain d’accéder à la foi. Cette dernière est une alternative à la réflexion et au savoir rationnel : elle permet à certaines personnes d’inscrire des espoirs en elles-mêmes et en l’humanité – et non dans la raison et la technologie.

Opposer radicalement la foi et la raison est toutefois abusif. Beaucoup de personnes croient en l’existence de Dieu, quelle que soit la forme qu’elles lui donnent et certaines pratiquent une religion.

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La Religion en Philosophie

I. qu’est ce que la religion , religion et société.

Du latin religio , son étymologie est à dissocier. Elle a trait à la pratique religieuse, au culte. Elle vient du verbe relegere , qui signifie recueillir, rassembler ou religare qui signifie lier, attacher. La religion est une réalité sociale. Elle a pour fonction de rallier toutes les individualités, de constituer le lien qui unit les membres d’une même communauté ou d’une collectivité fondée sur des croyances et des rites. Pour un sociologue comme Emile Durkheim, rites et mythes expriment la conscience qu’un groupe a d’être une réalité “débordant les individus de toutes parts” et le sacré est la forme que prend la conscience collective, comme dans le totem (mot des indiens Algonquin), être mythique, animal et végétal, associé à un clan et qui fait l’objet d’un culte rituel.

Mais la religion ne relie les hommes entre eux qu’en les reliant à une réalité d’un autre ordre, supérieure, surnaturelle, intelligible pour l’esprit humain. Cela a pour effet de forger la croyance de l’être humain de faire partie intégrante d’un tout qui le dépasse. Cette autre réalité est celle de la divinité, sentie primitivement comme une force immanente à la nature ; puis représentée comme un panthéon d’image personnelles formant un monde des dieux anthropomorphisés à l’image des sociétés humaines naissantes et enfin, comme le Dieu spirituel transcendant des monothéismes. Or ce qui est divin est sacré et le sacré est ainsi l’essence du fait du religieux.

Le sacré vient du latin sacer : ce qui est “séparé”. Toute religion sépare les phénomènes du réel et les éléments qui la compose comme l’espace social, le temps, les êtres, les choses, en deux réalités distinctes : ce qui est consacré, inviolable, réservé aux initiés comme le temple ( en latin fanum ) et tout le reste par opposition, qui est profane ( pro fanum : devant le temple). Le sacré est ambivalent, car il marque également les interdits jetés par le culte sur ce qui ne peut être touché sans souillure. Le mot polynésien tabou évoque un objet d’une prohibition dont la transgression entraine un châtiment surnaturel. La vénération d’une puissance divine et le respect des interdits qu’elle impose sont liés à la religion.

Le sacré est donc à la fois fascination et effroi, vénération et crainte : le Dieu d’amour peut aussi être terrible et susciter la terreur. Le sens du sacré, c’est le sentiment absolu de la dépendance de l’homme par rapport à une puissance qui le dépasse infiniment et qui seule donne sens à son existence.

Mythes et rites

Selon Cicéron, religio viendrait du verbe latin relegere ( recueillir) qui s’oppose à neglegere , comme le soin et le respect s’opposent à la négligence. Un rite est l’ensemble des règles codifiées qui caractérisent un culte religieux, et dont les traits fondamentaux sont l’ordre et la répétition. Répétions des phrases des gestes, de gestes dans les cérémonies, mais aussi répétition des évènements que raconte le mythe, des évènements qui ont eu lieu dans le temps des origines et dont dépendent, dans les sociétés traditionnelles, l’ordre du monde et l’ordre humain.

Les cultes assurent la communication de l’homme avec le divin, voire sa participation au principe divin et exigent des prêtres investis du sens du sacré, et des cérémonies rituelles. L’une des formes fondamentales du rapport au sacré est le sacrifice ( en latin sacrum facere , faire sacré). Comme l’ont remarqué de nombreux théoriciens, la violence contre une créature innocente, mélange de souillure et de pureté est à l’origine des religions, comme si la société exorcisait sa propre violence en la mettant hors d’elle, à distance : en tant que sacrée.

Mais comme en témoigne le récit biblique, le bouc émissaire, envoyé dans le désert, porteur des péchés des hommes, ou le bélier du sacrifice d’Abraham a remplacé les victimes humaines, puis la spiritualisation des religions a condamné toute pratique du sacrifice autre que ces sacrifices personnels auxquels on consent pour se rapprocher de Dieu. A la différence des religions de la Nature, où les hommes communiquent avec des forces occultes garantissant l’ordre cosmique, les religions de l’Esprit croient à la révélation dans l’histoire d’une réalité spirituelle, étrangère à la nature, qui se manifeste aussi à l’esprit de l’homme. Le rite alors commémore un évènement par lequel l’histoire humaine prend son sens : le Noël chrétien, la Pâque juive ou l’Aïd musulman ; le récit liturgique, lu et chanté dans des cérémonies religieuses, est la parole par laquelle l’Esprit se révèle aux hommes.

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La croyance et la foi

Croire et savoir.

Si pour nous modernes, une religion relève avant tout de la croyance, c’est que l’expérience intérieure y a pris une place essentielle et que nous avons appris à séparer radicalement savoir objectif et croyance. L’argumentation rationnelle peut nous prémunir contre toutes les croyances irrationnelles comme la superstition ou la magie, qui relève, qui relève d’un déficit, d’un défaut de raisonnement. L’incantation ou la pratique magique, par exemple, prétendant agir sur la nature par des moyens occultes, en faisant l’économie du déterminisme naturel ; c’est croire sans savoir, au delà de ce que l’on peut savoir. La foi religieuse n’est pas la croyance en la magie dans laquelle l’homme prétend dominer Dieu par ses prestiges. C’est pourquoi beaucoup de religions considèrent la magie ou la divination comme sacrilèges.

Loin de soumettre les forces divines à sa volonté, l’homme religieux se fait humble devant Dieu. La prière est soumission et ne demande que le courage de supporter la volonté divine. La foi est la confiance absolue que l’homme met en Dieu, au delà de toute justification rationnelle ou morale. C’est pourquoi Pascal écrit : “Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point”.

Dans la Bible, Abraham est prêt au sacrifice moralement absurde de son fils. Un sacrifice scandaleux par lequel Dieu le met à l’épreuve : il lui a promis de bénir toute sa descendance et lui demande de sacrifier son unique fils, son espérance. Contre toute raison, dans l’angoisse, Abraham croit en la promesse. Il est celui qui témoigne de la foi. Il ne se sert pas de Dieu pour avoir un fils, mais veut un fils pour servir Dieu.

La religion morale

La religion peut donc être conçue en ce sens comme un accomplissement moral supérieur, d’une sainteté. Déjà pour Kant, “la religion est la connaissance de tous nos devoirs comme commandements divins”. La loi morale prime sur tout absolument. C’est relativement à elle que les grandes figures religieuses acquiert une valeur. Le Christ est un modèle moral et les croyances religieuses expriment par des symboles l’idée que se fait la raison de l’idéal moral qu’elle doit atteindre.

La religion naturelle que l’on trouve chez des philosophes du XVIIIème siècle comme Hume ou Rousseau , prétend à une connaissance du divin indépendante de toute révélation, par la seule lumière naturelle de la raison et de la conscience. Elle est ce qui subsiste du religieux quand la raison a critiqué l’obscurantisme et l’intolérance des religions révélées. Mais elle ne renvoie en fait à aucune expérience immédiate réelle. Or toutes les grandes religions ne renvoient à aucune expérience immédiate réelle. Or, toutes les grandes religions sont issues d’une révélation : elles ont leurs prophètes et leurs textes sacrés.

L’homme réduit à ses seules forces ne peut construire cette relation avec Dieu qu’est la religion. Pourtant, les formes de la vie sociale et l’individualisme contemporains donnent parfois l’impression de ne pas faire de la religion que l’une des multiples affirmations de l’individualité : multiplication des courants religieux, caractère non contraignant des pratiques et des croyances ( on croit au paradis mais pas à l’enfer). Mais s’agit-il encore de religion ?

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La critique de la religion

La détresse et l’impuissance de l’homme.

Les philosophes ont d’abord reproché à la religion, la crainte superstitieuse et la faiblesse dans lesquelles elle risque de maintenir les hommes. Libérer les hommes de la criante des dieux est l’un des buts de la morale épicurienne. Pour Epicure , en effet, les dieux sont des êtres matériels, bienheureux qui ne se préoccupent pas de la vie des simples mortels. Il n’y a pas de Providence, pas de destin, donc rien à redouter d’eux. Le véritable mal est la crainte des dieux elle-même et la connaissance philosophique peut nous en libérer. Spinoza met à jour la racine de l’illusion religieuse, l’anthropocentrisme et la croyance aux causes finales : l’homme a tendance à croire que tout existe en vue de lui-même et que Dieu, à l’image de l’homme, agit en vue de fins. Il se dispense dans la connaissance scientifique des véritables causes en se refugiant dans “la volonté de Dieu, cet asile d’ignorance” comme l’écrit Spinoza dans l’Appendice au livre I de l’ Ethique .

Enfin, Freud voit en Dieu le substitut imaginaire du père protecteur de notre enfance, aidant l’homme incapable d’affronter la réalité de sa condition à surmonter sa détresse infantile. Quant aux rites, ils ressemblent à ces compulsions de répétition dont souffrent certains névrosés, ce qui amène Freud à concevoir la religion comme ”la névrose obsessionnelle” de l’humanité.

Le philosophe allemand Feuerbach voit en Dieu l’esprit de l’homme, son essence morale objectivée, mise à distance de lui-même sous la forme séparées d’un être transcendant. Pour réaliser sa propre essence dans l’Etat, l’homme doit supprimer l’aliénation religieuse. La critique de Marx va plus loin. La religion est une forme de l’idéologie, et donc le reflet déformé des conditions d’existence sociales des hommes et l’instrument de conservation des rapports de domination. L’homme opprimé exprime dans la religion sa volonté d’un monde meilleur, mais, en le projetant dans un au-delà imaginaire, il s’interdit de transformer réellement ses conditions matérielles d’existence.

La critique de Nietzsche est plus radicale encore. La croyance des faibles, des vaincus de la vie en des “arrières-mondes” relève du ”ressentiment” d’hommes malades dont les instincts vitaux se sont retournés contre eux-mêmes et contre les forts. Cette dévaluation de la vie s’achève dans le nihilisme des sociétés moderne où les hommes ne croient plus en rien : c’est “la mort de Dieu” ; le stade ultime du nihilisme qu’il faut dépasser. L’homme libéré des entrave de la religion, qui veut la vie, c’est le “surhomme”, l’homme de la volonté de puissance et des forces créatrices, affirmatives.

Le désenchantement du monde ?

Le sociologue Max Weber a appelé “désenchantement du monde” le recul de la religion dans nos sociétés contemporaines. Mais il faut distinguer l’athéisme et la critique de la religion comme positions intellectuelles de l’irreligion ordinaire de nos sociétés qui est, comme Alain l’a remarqué, une acceptation commode du règne de l’intérêt et de la force, une abdication de toute pensée. En fait la religion n’a pas disparu de nos sociétés, même celles qui ont prétendu l’éradiquer ; pas plus que le besoin de sacré, qu’on trouve dans l’art comme forme moderne de la transcendance ou dans des représentations ou des valeurs qui sont momentanément érigées en absolu : le progrès, l’histoire, la nation.

Le besoin de religieux témoigne de l’effort des hommes pour savoir le sens de leur existence et les valeurs qui la justifient. On peut penser que ”l’Homme-Dieu” est désormais la source de toutes les valeurs, on peut aussi penser qu’il est impossible de renoncer à donner un sens religieux à l’existence humaine. “Il est difficile d’imaginer comment l’esprit humain pourrait fonctionner sans la conviction qu’il y a quelque chose d’irréductiblement réel dans le monde ; et il est impossible d’imaginer comment la conscience pourrait apparaître sans conférer une signification aux impulsions et aux expériences de l’homme” dit l’historien des religions Mircéa Eliade dans La Nostalgie des origines .

L’unité du religieux s’exprime dans la notion de sacré qui recouvre des réalités extrêmement différentes, mais repose toujours sur l’idée que l’espace social ordinaire ne saurait rendre compte à lui seul du sens de l’existence de l’homme et du monde. Dans le religion, l’homme se sent relié à une réalité d’un autre ordre, objet de vénération et de crainte à la fois. la pensée rationnelle peut chercher à expliquer et à dénoncer l’origine de l’illusion religieuse. Mais il n’est pas sûr qu’elle parvienne totalement à comprendre ni à satisfaire en l’homme le besoin du sacré, la quête du sens de son existence.

Définitions de la religion par les Philosophes :

–  Hegel  :

« La religion représente l’esprit absolu non seulement pour l’intuition et la représentation, mais aussi pour la pensée et la connaissance. Sa destination capitale est d’élever l’individu à la pensée de Dieu, de provoquer son union avec lui et de l’assurer de cette unité. La religion est la vérité, telle qu’elle est pour tous les hommes. L’essence de la véritable religion est l’amour. » ( Analyse de la Phénoménologie de l’Esprit )

–  Gandhi  :

« Si un homme atteint le cœur de sa propre religion, il atteint également le cœur des autres religions. »

–  Marx  :

« La religion est le soupir de la créature accablée, le cœur d’un monde sans cœur, comme elle est l’esprit d’une époque sans esprit. Elle est l’ opium du peuple . »

« La religion est la théorie générale de ce monde, sa somme encyclopédique, sa logique sous forme populaire, son point d’honneur spiritualiste, son enthousiasme, sa sanction morale, son complément solennel, sa consolation et sa justification universelles. Elle est la réalisation fantastique de l’être humain parce que l’être humain ne possède pas de vraie réalité. »

–  Tolstoï  :

« La vraie religion, c’est, concordant avec la raison et le savoir de l’homme, le rapport établi par lui envers la vie infinie qui l’entoure, qui lie sa vie avec cet infini et le guide dans ses actes. »

–  Baudelaire  :

“Quand bien même Dieu n’existerait pas, la religion serait encore sainte et divine” ( citations de Baudelaire )

–  Lamartine  :

“Dieu n’est qu’un mot rêvé pour expliquer le monde”

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« La religion est le soupir de la créature accablée, le cœur d’un monde sans cœur, comme elle est l’esprit d’une époque sans esprit. Elle est l’opium du peuple. »

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Avec le développement de la technologies et des sciences, il y aurait peut être matière à penser à une nouvelle cosmologie religieuse que le philosphe n’avait pas lorsqu’il était éclairé à la chandelle.

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    La religion est donc un système de croyance et une notion de communauté culturelle et religieuse. Propre à l'homme, on retrouve des rites funéraires datant de la Préhistoire. L'homme est donc un " animal religieux " qui éprouve le besoin de croire à quelque chose qui le dépasse, car il a conscience de sa finitude.

  22. PDF La religion : quelques problématiques

    Les méfaits de la religion et leur remède 1,62-126. Victoire d'Épicure sur la religion [1,62-79] Exemple de ces méfaits : le sacrifice d'Iphigénie [1,80-101] La superstition engendre la crainte, obstacle à la vérité [1,102-126] Textes 2 & 3. AUGUSTIN d'HIPPONE, La Cité de Dieu. texte Livre IV, ch 30.

  23. La Religion en Philosophie

    Exemple de Dissertation; Aide à la dissertation; 18 Quizz de Philosophie gratuits : Testez-vous ! ... d'un défaut de raisonnement. L'incantation ou la pratique magique, par exemple, prétendant agir sur la nature par des moyens occultes, en faisant l'économie du déterminisme naturel ; c'est croire sans savoir, au delà de ce que l ...